Une enquête sur une tentative d’attaque le jour des troisièmes élections en Israël a révélé que des membres du Hezbollah avaient travaillé avec des soldats de l’armée syrienne pour mener une attaque depuis les hauteurs du Golan.

L’enquête du renseignement  opérationnel sur l’attaque déjouée près du village de Hader dans la province de Qunietra a révélé que le Hezbollah avait tenté d’attaquer les troupes de Tsahal à partir d’un complexe militaire syriendans la zone démilitarisée du nord du Golan.

Dans les semaines qui ont précédé l’attaque déjouée, l’armée a déclaré que des soldats des troupes de renseignement de Yamam et des observateurs de terrain du 595e bataillon de renseignement avaient identifié des mouvements suspects de combattants du Hezbollah et de soldats syriens dans des endroits sensibles de la région,  » ce qui a indiqué la planification d’une attaque », a déclaré Tsahal, expliquant que les agents ont été aperçus en train de filmer la frontière avec des smartphones et des caméras professionnelles ainsi que mesurer la vitesse du vent et plus encore.

« Lorsqu’il y a eu une opportunité opérationnelle, la voiture utilisée par la cellule a été attaquée par un hélicoptère de Tsahal », a déclaré l’armée dans un communiqué. « L’armée israélienne mène une campagne contre l’organisation terroriste du Hezbollah sur les hauteurs du Golan et agit de diverses manières pour contrecarrer les attaques terroristes contre l’État d’Israël. L’État d’Israël considère la Syrie, état souverain, comme responsable de tout ce qui se passe sur son territoire. », a déclaré Tsahal.

Des images de la scène ont montré le camion blanc en flammes, complètement détruit par la frappe.

L’enquête a été menée par le chef du Commandement du Nord de Tsahal. Amir Baram, de la Division Bashan de Tsahal, le Brig.-Gén. Amit Fisher et d’autres commandants supérieurs.

« Même le jour des élections, nos ennemis essaient de nous faire mal », a déclaré le ministre de la Défense Naftali Bennett dans un communiqué à l’époque. «Ce jour-là aussi, comme tous les jours, nous couperons les mains de l’ennemi et ne lui laisserons pas entraver notre vie quotidienne.»

L’escarmouche était la dernière d’une série de frappes transfrontalières contre des membres du Hezbollah dans la zone tampon démilitarisée entre les deux pays ennemis. En février, Emad al-Tawil, membre du Hezbollah, a été tué lors d’une frappe de drone près de Hadar par une attaque imputée à Israël. En juillet, Mashour Zidan, un habitant du village druze de Hader dans les hauteurs du Golan syrien, a été tué après l’explosion d’un engin piégé dans sa voiture, alors qu’il conduisait près de la ville syrienne de Sasa, dans le sud de la Syrie.

Des officiers supérieurs du renseignement du Commandement du Nord de Tsahal ont déclaré que le « projet Golan » du Hezbollah avait commencé l’été dernier après la reconquête du Golan syrien par les troupes du régime.

Le projet Golan a son siège à Damas et dans la capitale libanaise de Beyrouth, des dizaines d’agents opérant dans les villes syriennes de Hadar, Quinetra et Erneh collectent des renseignements sur Israël et des mouvements militaires sur les hauteurs du Golan israélien.

Selon Tsahal, les militants du Hezbollah impliqués dans le projet clandestin visent à se familiariser avec les hauteurs du Golan syrien et à recueillir des renseignements sur Israël et la zone frontalière. Ils travaillent également à établir des capacités de collecte de renseignements contre Israël, opérant à partir de postes d’observation civils et de positions militaires du régime près de la frontière.

Les agents impliqués dans le dossier clandestin disposent d’armes extraite de la guerre civile et, si nécessaire, recevront des armes supplémentaires du Liban ou des arsenaux existants conservés par le Hezbollah et l’Iran.

L’armée israélienne estime que la prochaine guerre à la frontière nord ne sera pas contenue sur un seul front, mais le long de toute la frontière nord avec le Liban et la Syrie. L’armée s’attend également à ce qu’au cours de la prochaine guerre, le Hezbollah essaie de mener le combat sur le front intérieur en s’infiltrant dans les communautés israéliennes pour infliger des pertes civiles et militaires importantes.