Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a interrompu sa visite à Moscou le mercredi 27 février, car même le président Vladimir Poutine ne sait pas ce qui se passera lors des négociations Assad-Khamenei à Téhéran.

Les médias russes soulignent, quant à eux les caractéristiques du nouveau drone israélien, le Harop, qui porte des «munitions floues tactiques» et est exposé au salon India Aero Show à Bangalore. Selon des sources russes, ce drone suicide aurait été utilisé de manière intensive dans les frappes aériennes israéliennes du F-35 les 20 et 21 janvier, et aurait détruit les défenses anti-aériennes russes Pantsir-SA-22 exploitées par l’armée syrienne, ainsi que le radar chinois JY-27, qui défendait le réseau de défense aérienne autour de l’aéroport de Damas. Les Syriens ont alors affirmé avoir abattu 30 missiles de croisière israéliens.

Le président russe espère pouvoir sortir de ses pourparlers avec Netanyahu pour qu’il s’engage, au moins, à s’abstenir de telles attaques à l’avenir, en particulier dans la région de Damas. Cependant, souvent, lorsqu’ils se sont entretenus par le passé, la prochaine chose qui se passait était une attaque israélienne aérienne ou par missile sur des cibles iraniennes en Syrie.

Peu de temps avant son vol pour Moscou, Netanyahu a répété qu’Israël ne permettrait pas à l’Iran d’établir une présence militaire en Syrie ou d’établir des bases près de ses frontières. Il s’agissait d’une légère modification de ses affirmations habituelles sur le sujet : plutôt que des bases iraniennes en Syrie, il a souligné cette présence à dissuader autour de ses frontières. Nos sources signalent qu’il a effectué cet ajustement à la lumière du plan d’évacuation modifié par l’armée américaine. Netanyahu a probablement été informé de ses détails. Quelque 400 soldats américains doivent rester dans le nord-est de la Syrie et à Al Tanf. En outre, le conseiller de Trump, Jared Kushner, et le président turc, Tayyip Erdogan, sont actuellement en discussion pour placer des soldats turcs dans cette partie du pays. La présence de l’Iran et de ses supplétifs aux frontières d’Israël reste donc le problème immédiat de Netanyahu. C’est pourquoi Netanyahu, qui est également ministre de la Défense, a amenéavec lui à Moscou, le Commandant de l’Air Force , le Maj. Gen. Amikam Nurkin et le chef des Renseignements militaires, le Maj. Gen. Tamir Hayman.

Pour le moment, Netanyahu ou même Poutine ignorent toujours où va la Syrie, jusqu’à ce que le président syrien Bashar Assad obtienne ses ordres du leader suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, à Téhéran. Israël peut, quant à lui, compter sur son drone Harop amélioré pour prendre toute mesure de sécurité rendue nécessaire. Cet UAV n’est pas prédéfini pour frapper une seule cible, mais sillonne l’espace aérien syrien, utilisant ses capacités optiques et de détection de faisceau uniques pour localiser sa proie et la détruire.

 27 février 2019 @ 9:53 Assad pourparlers-Khamenei , drones Harop , les pourparlers Netanyahu-Poutine , Syrie

Netanyahu-Putin talks up in the air until outcome known of Assad’s meeting with Khamenei