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Le 6 mai 2016, des avions de chasse F 16 et des chars Merkava ont bombardé des postions de la branche armée du Hamas (les Brigades Ezzedine al Qassam), et celles du Jihad islamique, dans le secteur de Khan Younes (à l’origine d’un décès outre 4 blessés). Cette opération est intervenue en riposte à une attaque aux tirs de mortiers (survenues deux jours plus tôt), menée par le Hamas, qui n’a pas apprécié l’incursion de Tsahal dans la bande côtière, sur une profondeur de 200 mètres, afin de trouver les tunnels creusés sous le territoire israélien. L’organisation terroriste a donc immédiatement « déploré la violation des accords de Trêve conclue au Caire à la suite de la guerre menée au cours de l’été 2014 » (qui avait mis la bande de Gaza à genou mais également provoqué la perte de 73 vies israéliennes).

La technique du Hamas est toujours la même. Il creuse des tunnels sous la frontière avec Israël pour attaquer des israéliens ou les enlever (tel celui découvert le 18 avril 2016), mais considère qu’Israël viole la trêve signée lorsqu’il s’en défend. Au cas particulier, les citoyens israéliens s’étaient une nouvelle fois plaint de bruits en provenance du sous sol, redoutant le percement d’un nouveau tunnel.

Ismaïl Hanieh, (responsable du Hamas dans la bande de Gaza) s’est donc rapproché du Qatar, de l’Egypte de la Turquie et de l’envoyé spécial de l’Onu au Proche Orient, Nikolai Mladinov, pour que cesse l’escalade israélienne (sic). Ce faisant, le Hamas fonctionne un peu comme les enfants qui réclament la fessée à leurs parents, afin de mieux comprendre les limites entre ce qui est supportable et ce qui ne l’est pas. Il entend également émouvoir la communauté internationale en reprochant à Israël une « soit disant » réaction disproportionnée face à ses tirs de mortiers qu’il dit inoffensifs (sic). En réalité, le Hamas dont la fin est programmée (à court terme), n’a d’autre issue que la fuite en avant en provoquant Israël.

Plusieurs facteurs permettent d’anticiper la disparition prochaine du Hamas, tant sur le plan externe que sur le plan interne. Sur le plan externe, la Hamas n’a plus aucun débouché : d’un côté, Israël lui impose un blocus (depuis sa prise du pouvoir en 2007) d’autant plus légitime que l’organisation terroriste a juré l’anéantissement de ce qu’il nomme « l’entité sioniste ». De l’autre côté, l’Egypte en fait autant depuis le mois de juillet 2013, plus précisément depuis la destitution du Président Morsi (dont le parti était issu des Frères Musulmans, tout comme l’est le Hamas). Or, le Général Al Sissi, aux commandes de l’Egypte depuis cette date, a entrepris la destruction des tunnels de contrebande (destinés à l’acheminement des armes et aux passages des terroristes vers le Sinaï) situés sous la frontière avec l’Egypte pour éviter l’assistance logistique apportée aux groupuscules jihadistes.

Or, l’Égypte disposent d’un moyen technique particulièrement puissant pour détruire les tunnels de contrebande. Tout d’abord, elle a créé une zone tampon entre l’Egypte et la bande de Gaza en expulsant 3000 familles dont les immeubles étaient utilisés au trafic d’armes. En Outre, elle entreprend le pompage des eaux de la méditerranées, qu’elle fait passer dans une canalisation (d’un mètre de diamètre, d’une longueur de 12 kilomètre et enterrée à une profondeur de 25 à 30 mètres), percée de trous à intervalles réguliers, pour inonder les tunnels et provoquer leur destruction. Depuis quelques mois, pas moins de 15 combattants Hamas sont décédés dans les éboulements de ces tunnels.

Le Caire est bien évidemment favorable à une réouverture de la frontière avec le territoire palestinien mais à une condition, que l’Autorité palestinienne, son seul interlocuteur, déploie des forces de sécurité à la frontière. Résultat, les gazaouis ne peuvent plus se rendre en Egypte pour s’y faire soigner, (faute de pouvoir le faire en Israël). Par ailleurs, ils ne peuvent plus rendre visite à leurs familles situées à l’extérieur de la bande de Gaza, le passage de Rafah n’ayant ouvert ses portes qu’à trois reprises depuis le début de l’année.

*De même, sur le plan interne, le Hamas fait de plus en plus de mécontents. La jeunesse palestinienne commence à défier le pouvoir en place en rejetant son idéologie qui dessert les intérêts des palestiniens. Le Hamas se présentait à l’origine comme étant un mouvement de résistance, ce qu’il n’est plus aujourd’hui, puisqu’il est au pouvoir. Par ailleurs, il gérait des structures caritatives, redistribuant des subsides à la population, ce qu’il ne fait plus, faute de donateurs. Il se retrouve dès lors dans l’incapacité d’apporter une solution aux problèmes économiques contemporains de la jeunesse. (En d’autres termes, le Hamas se borne à cultiver l’idéologie de ce qu’il nomme « la cause palestinienne », sans s’occuper de la population palestinienne). Comme les salaires des fonctionnaires ne sont plus payés, ni les allocations versées, la jeunesse palestinienne commence à espérer un changement politique à court terme. (Un jeune palestinien a d’ailleurs été arrêté pour avoir dénoncé des achats de véhicules en faveur des dirigeants du mouvement en dépit de la crise économique).

Les palestiniens communiquent désormais sur Facebook. Or, de plus en plus de voix s’élèvent contre le Hamas pour appeler son départ, pendant que des militants Hamas quittent le mouvement. Si certains sont tentés par la radicalisation religieuse, d’autres militent pour une évolution, un rapprochement des cultures et des relations amicales entre les peuples, ce qui va à l’encontre des principes du mouvement islamique (le 6 mai 2016, la population palestinienne a organisé une manifestation dans la ville de Gaza pour demander l’ouverture du point de passage avec l’Egypte).

Par ailleurs, et toujours, sur le plan interne, l’eau potable fait cruellement défaut. Les nappes phréatiques sont polluées à 97 % et l’eau, impropre à la consommation ne peut même plus être utilisée pour l’agriculture. Cette carence se complique avec les inondations du souterrain palestinien à l’eau de mer, entrepris par l’Egypte, à l’origine d’une nouvelle pollution des nappes aquifères.

Ainsi, et comme bon nombre le dénonce depuis des années, le Hamas n’est pas la solution pour la bande de Gaza mais bien son unique problème. Or, se sachant condamnée, l’organisation terroriste préfère laisser mourir deux millions de personnes, pour éviter de disparaître, seule. En somme, soit le Hamas disparaît parce qu’il renonce à son idéologie, soit il s’auto élimine en traitant avec Israël, ce qui constituerait une violation de sa Charte.

En attendant son départ prochain, le Hamas n’a d’autre choix que de provoquer le chaos en cherchant la « fessée israélienne ». Il s’imagine qu’à l’instar des législations démocratiques (qui interdisent désormais la fessée aux enfants), la communauté internationale va s’émouvoir du traitement injuste que l’Etat hébreu réserve à l’organisation terroriste. Il n’en sera rien. Le Hamas n’a plus aucune porte de sortie, ni aucun appui, ni à l’intérieur, ni à l’extérieur.
Il n’y a donc aucune raison de relancer des interminables pourparlers de paix israélo-palestiniens avec la Conférence Internationale prévue à Paris le 30 mai 2016 : la paix viendra avec l’élimination naturelle du Hamas. Celle-ci ouvrira le dialogue entre Israël et les palestiniens de la bande de Gaza, sans ingérence internationale. La nature fait bien les choses : elle élimine naturellement tout ce qui s’oppose au développement de l’humanité et ce qui empêche de faire fleurir les civilisations.
Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach

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3 Commentaires
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JeanD

Justement, la mentalité Islamique est près à sacrifier 2 millions de personnes…
afin de tout pouvoir mettre sur le dos d’Israël !

Ensuite, l’ensemble des nations « ONU », ou « NU » en Anglais n’aura plus qu’à intervenir
contre le grand méchant Israël, et contre les Juifs…

Ecoutez le Rav DYNOVICZ, c’est assez intéressant…
Quel est le Mystère qui se Cache derrière l’ONU ?, par le Rav DYNOVICZ !
https://youtu.be/_X1-tPjPABI

Ixiane

L’Egypte n’est pas condamnée par l’ONU mais ISRAEL le serait, s’il agissait de cette manière !! La justice et sagesse de SALOMON n’existe plus !!!

Ratfucker

Lorsqu’ Israel contrôlait le couloir Philadelphie le long de la frontière égyptienne, pourquoi ne pas avoir la même technique que les Egyptiens pour noyer les tunnels?