L’armée de l’air israélienne a accusé Sikorsky, le constructeur de l’hélicoptère Yasur, de ne pas avoir fourni toutes les informations qui auraient pu empêcher la destruction incontrôlée de l’un d’eux en novembre.

« La défaillance de relais, fournis par la société, a conduit à une érosion rapide (du moteur) », a déclaré vendredi l’armée dans un communiqué, ajoutant que « bien que le défaut ait été identifié par la société, les informations n’ont pas été fournies à l’IAF ».

Le 26 novembre, un hélicoptère Yasur CH-53 a été complètement détruit à la suite d’un dysfonctionnement technique de son moteur. L’hélicoptère était l’un des trois en route vers une base dans le sud d’Israël pour un exercice d’entraînement et volait à une hauteur de 170 mètres lorsque le troisième avion a informé les pilotes de l’incendie du moteur.

L’hélicoptère a été complètement détruit dans l’incendie après que son moteur a pris feu à la suite de l’atterrissage d’urgence à l’extérieur de la communauté de Beit Kama, dans le nord du désert du Néguev. Les 11 soldats de l’unité de commando d’élite de Shaldag ainsi que les deux pilotes se sont échappés indemnes.

Le commandant de la Force aérienne d’Israël, le général de division Amikam Norkin a nommé le colonel A pour mener l’enquête sur l’accident en coopération avec Lockheed Martin Sikorsky, le constructeur de l’hélicoptère.

Selon l’armée, l’enquête a révélé que l’accident était dû à une défaillance technique provoquant la rupture du relais moteur gauche, provoquant un incendie. De plus, il a constaté que les processus de maintenance de l’IAF n’avaient pas détecté la défaillance du relais.

«Au cours des derniers mois, des travaux d’entretien et des travaux approfondis ont été effectués sur le système d’hélicoptères de l’Air Force en coordination avec des sociétés civiles et d’autres militaires du monde entier exploitant des plates-formes similaires», a déclaré l’armée.

Norkin, qui a reçu le rapport sur l’incident, a noté qu’il s’agissait d’une «faute inhabituelle» et que chaque accident était évitable.

«Le relais de l’équipe s’est effondré en premier dans la chaîne des événements. Il existe des procédures de maintenance qui peuvent être améliorées pour permettre une détection précoce des défauts et des défaillances comme dans ce cas », indique le communiqué.

Notant que l’IAF «apprécie grandement» les sociétés civiles pour leur coopération au fil des ans ainsi que dans cette enquête, l’armée a déclaré qu ‘«on s’attend à ce qu’un produit qui arrive et est utilisé par l’IAF soit de la plus haute qualité et réponde aux normes de contrôle. « 

Dans une déclaration fournie au Jerusalem Post, Sikorsky a déclaré que la société «continue de travailler avec les autorités d’enquête de l’armée de l’air israélienne concernant cet incident. Nous partagerons toute information vérifiable et exploitable avec le parc d’exploitation. »

Le commandant de l’IAF a également noté que la politique de maintenance stricte définie après l’incident et les opérations professionnelles effectuées par le personnel technique permettraient une exploitation sûre de la plate-forme.

Norkin a conclu que «même avec le dysfonctionnement, la mise en marche de l’hélicoptère par l’équipage dans des conditions incertaines, dans l’obscurité, avec des chasseurs à l’intérieur de la plate-forme, était remarquable et a permis de sauver des vies.»

En janvier, deux semaines après que la flotte d’hélicoptères de transport Yasur a été autorisée à reprendre ses fonctions opérationnelles, un autre a effectué un atterrissage d’urgence en Cisjordanie. Il y avait 11 soldats à bord de l’hélicoptère, mais aucun blessé n’a été signalé lors de l’incident à l’extérieur de l’implantation de Maale Amos, près de Tekoa.

L’unité du porte-parole de Tsahal a déclaré que la cause de l’atterrissage d’urgence était une «petite» défaillance technique et qu’une équipe de techniciens avait été envoyée sur les lieux pour réparer la faute. Quelques heures plus tard, le Yasur a regagné la base, où il a atterri en toute sécurité.

Utilisé pour la première fois par l’IAF en 1969, le Yasur est le principal hélicoptère de l’armée de l’air utilisé régulièrement pour transporter des soldats et de l’équipement. Ils ont également participé à une grande variété de missions, y compris des opérations secrètes ainsi que des missions de recherche et de sauvetage.

Alors que les hélicoptères vieillissants ont été mis à niveau avec de nouveaux systèmes électroniques et de défense antimissile, l’IAF devra encore les remplacer d’ici 2025, lorsqu’ils auront plus de 50 ans.