Je ne fais aucune fixation sur le cas de Richard Prasquier qui est une personnalité respectable, manquant certes de charisme au moment où la communauté traverse des instants difficiles.J’avais écrit le 12 mai un article : «Prasquier est sorti de son rôle»
http://benillouche.blogspot.fr/2012/05/prasquier-est-sorti-de-son-role.html
J’avais alors estimé que le président du CRIF, en prenant une position affichée pour Nicolas Sarkozy, hypothéquait l’avenir en cas d’élection de François Hollande qui ne l’avait d’ailleurs pas invité à l’Élysée le jour de sa prise de fonctions.
J’avais conclu l’article par la phrase :
Il a déjà mérité sa Légion d’Honneur et il se grandirait à s’en aller sur la pointe des pieds à moins qu’il ne cherche encore à soutenir son candidat à l’élection législatives pour la 8ème circonscription incluant Israël.
Il pourra se tromper une deuxième fois pour démontrer que, s’il est un bon cardiologue, il est un mauvais politique.
J’avais été violemment critiqué, insulté, et traité de gauchiste à la suite de cet article parce que j’avais attenté à l’image d’une icône de la communauté juive.
Mais je viens de recevoir un renfort en la personne du directeur de RadioJ, Serge Hadjenberg, à l’occasion de son éditorial du 28 juin.
Il ne peut pas être qualifié à proprement parler de gauchiste.
Il a utilisé des termes moins diplomatiques que les miens en lui demandant de «dégager» :
«Je me surprends à utiliser un récent et court slogan: -dégage!-.
Son second et dernier mandat se termine fort heureusement dans dix mois.»
Membre lui-aussi du CRIF, il a encore abondé dans mon sens :
«Jamais un président du CRIF n’avait clairement donné des indications de vote pour un des deux grands candidats à une élection présidentielle, contrairement à toutes les règles et coutumes de notre organisation».
Cela va mieux en le disant à la radio.
C’est aussi agréable de ne pas se sentir seul.
Jacques Benillouche Blog Article original
TAGS: Prasquier Benillouche Hadjenberg CRIF Institutions Crédibilité
Radio J Medias Communauté Politique Sarkozy Hollande
 |
 |
Qu’on approuve ou non le soutien de R. Prasquier pour N. Sarkozy, dire d’un leader commmunautaire « dégage » est honteux et déplorable. Bien que l’agressivité verbale et le manque de respect soient affaire courante dans la culture occidentale, il est temps que nous réintégrions nos valeurs a nous, notamment celles d’amour gratuit, de respect d’autrui, de contrôle nos pensées et nos paroles, de ne pas offenser quelqu’un en public et d’humilité. Nous sommes devenus grossiers, brutaux et perdons notre sensibilite humaine qui est notre richesse. Il n’est jamais trop tard pour se defaire de ses mauvais penchants ou habitudes et devenir meilleurs. Ca ne donne que du bonheur.
Désolé jacques, mais vous auriez mieux fait de ne pas insister:
Que notre communauté se défende de manière coordonnée en votant pour ce candidat le moins défavorable c’est souhaitable et même nécessaire.
Avoir peur de donner son avis par peur de représailles n’est pas digne d’un homme publique, ni même du premier quidam venu. Raser les murs depuis 2000 ans ne nous a jamais réussi, vous devriez vous en souvenir. Dans une nichée, la maman oiseau ne nourrit que ceux qui crient le plus fort !
J’ai tant reproché au CRIF de ne pas demander des comptes à nos gouvernants lors d’actions antisémites, et ce pour ne pas faire de vagues, que je ne peux que le féliciter d’etre enfin sorti de son apathie.
Les musulmans ont aussi donné leur consigne de vote d’une manière plus rusée, par l’entremise de T.Ramadan. Je veux bien admettre que M.Pasquier aurait pu en faire de même.
Cela étant dit, je ne défends pas particulièrement Sarkozy qui n’était pas le candidat idéal, tant s’en faut. Tout ce que je peux souhaiter c’est que les hommes publiques en place qui ont promis monts et merveilles à certains électeurs soient peu empressés une fois élus à tenir leurs promesses. A ce sujet, Je pense que bien des socialistes se réjouissent de ne pas atteindre la majorité des 2/3 à l’assemblée nécessaire pour accorder le droit de vote à des étrangers. C’est, pour eux, une bonne excuse pour ne pas tenir parole, évitant ainsi d’accentuer notre perte de souveraineté.
{{Pour detendre l’athmosphere, une bdiha (blague) oulay ata lo makir otah }}
quelle difference entre un diplomate et une femme du monde
– si un diplomate dit oui, cela veut dire peut-etre
– s’il dit peut-etre, cela veut dire non
– s’il dit non, ce n’est plus un diplomate
– si une femme du monde dit non, cela veut dire peut-etre
– si elle dit peut-etre, cela veut dire oui
– si elle dit oui, ce n’est plus une femme du monde