La Belgique a lancé de nouvelles mesures de sécurité à l’aéroport de Bruxelles s’inspirant des contrôles mis en oeuvre à l’aéroport de Ben Gourion en Israël, a rapporté mardi l’agence Reuters.
Des nouveaux procédés qui interviennent après les attentats sanglants qui ont frappé l’aéroport de Bruxelles le 22 mars 2016.
Depuis lors, l’aéroport et les autorités gouvernementales belges ont travaillé étroitement sur un nouveau concept de sécurité.
Dans le cadre de ce projet, le vice-premier ministre et le ministre de la Sécurité Jan Jambon se sont rendus en Israël cet été pour observer les systèmes de sécurité mis en place à l’aéroport de Ben Gourion.
À l’aéroport de Tel-Aviv, les voitures sont arrêtées à un point de contrôle par des gardes armés et des caméras qui lisent les plaques d’immatriculation. Les personnes jugées « suspectes » sont renvoyées pour des interrogatoires supplémentaires et peuvent éventuellement faire l’objet de recherches. Une surveillance quasi imperceptible en continu jusqu’au terminal.
M. Jambon a été particulièrement impressionné par le fait que certaines mesures n’étaient pas intrusives pour les passagers. « Là, les mesures de sécurité sont présentes, mais pas visibles tout le temps », a-t-il affirmé.
Alors que la Belgique applique les leçons apprises en Israël, les tentes temporaires situées à l’extérieur de l’aéroport de Bruxelles utilisées pour les contrôles des passagers à la suite des attentats, ont été enlevées. Les policiers nouvellement formés à la détection des comportements surveillent les entrées et les voyageurs pouvant avoir un comportement « suspect. »
« Ce n’est pas le profilage en fonction de l’âge, la couleur de la peau ou le sexe, il s’agit de détecter le comportement », a déclaré M. Jambon à la conférence organisée par le Conseil international des aéroports (ACI) à Bruxelles.
Les technologies de reconnaissance faciale font partie du nouveau système de sécurité. Le nombre de caméras à l’aéroport a été augmenté à 1.250 appareils, y compris ceux pour numériser les plaques d’immatriculation de voiture lorsqu’ils entrent dans le périmètre de l’aéroport.
L’aéroport envisage également d’autres mesures, comme le retrait à distance de sacs pour améliorer la sécurité, alors que le personnel a été encouragé de signaler toute activité inhabituelle.
À la suite des attaques de Bruxelles en mars dernier, l’un des agresseurs Najim Laachraoui, avait travaillé à l’aéroport pendant cinq ans jusqu’en 2012.
Selon des rapports, Laachraoui a travaillé comme concierge au Parlement européen pendant un mois en 2009 et un mois en 2010.
Les procureurs belges estiment que Laachraoui s’est rendu en Syrie en février 2013 où il a rejoint l’Etat islamique (EI), qui a revendiqué les attentats de Bruxelles.
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