Echec des pourparlers nucléaires américano-iraniens.

Les négociations secrètes en face-à-face que le Président Barack Obama a lancées avec l’Iran sont allées droit dans le mur. Un membre de premier plan de l’équipe iranienne, Mostafa Dolatyar, a déclaré, vendredi 14 décembre, à New Delhi, que le processus diplomatique visant à résoudre le problème nucléaire avec l’Iran, ne menait, en fait nulle part, parce que la demande que Téhéran mette un terme à son enrichissement d’uranium à 20% n’a aucun sens ».

Il a poursuivi en disant :

“Ils les puissances mondiales »>Article original ont fait certains liens avec des questions purement techniques, et d’autres, purement politiques.

Aussi longtemps que cela traduit la mentalité, l’esprit et que c’est là toute l’approche du sujet par le 5+1 Les Six Grandes Puissances »>Article original – ou quelle que soit la façon dont on l’appelle- il n’y a aucune issue à ce jeu ».

Selon Debkafile : la phrase : “ou quelle que soit la façon dont on l’appelle” peut être prise comme la première allusion voilée de l’Iran aux pourparlers directs avec Washington, lancés le 1er décembre, en Suisse, dans la ville de Lausanne.

Mostafa Dolatyar n’est pas un quelconque responsable anonyme.

Il est à la tête du Think Tank lié au Ministère des Affaires étrangères iranien, l’Institut des Etudes de Politique Internationale, et également un membre d’importance au sein de l’équipe iranienne faisant face aux négociateurs américains à Lausanne.

Ses remarques ont, indubitablement, bénéficié de l’autorisation spéciale du bureau du Guide Suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, qui, à travers lui, a diffusé un message à l’attention de Washington : si l’exigence de suspension de l’enrichissement est maintenue, le jeu est terminé.

Après plus de 15 ans de diplomatie allant clopin-clopant, largement dénuée d’objectifs précis, avec les puissances mondiales et de tactiques évasives envers l’agence nucléaire de l’ONU, Téhéran montre, pour la première fois, des signes d’impatience et, plus seulement son habituel mépris.

Cela traduit que deux choses ont changé :

1.Au cours de toutes ces années, Téhéran a profité de toute ouverture diplomatique pour faire traîner les négociations en longueur au sujet de son programme nucléaire, afin de gagner du temps, être dégagé de toute pression et pousser ce programme plus avant.

Maintenant, les Iraniens font comprendre aux Américains et aux Européens qu’ils ont atteint leur objectif.

Pour eux, le temps n’a plus aucune importance, comme il peut en avoir pour l’Occident.

2. Le Wall Street Journal a révélé la deuxième évolution, le 5 décembre, dans un court article intitulé :

« De Bushehr à la Bombe ».

Cette révélation n’a été reprise par aucune autre publication occidentale, ni même israélienne, en dépit de sa nature sensationnelle.

S’appuyant sur des sources des renseignements américains, l’article suggérait que le retrait de 136 barres de combustibles du réacteur de Bushehr, à la mi-octobre – au prétexte de bouts de métal éparpillés – et le retour de ces barres, au cours de la dernière semaine de novembre « pourrait être un test mené par les Iraniens pour tenter de réinitialiser ces barres à l’intérieur de bombes au plutonium ».

Les experts nucléaires américains, russes et israéliens ont toujours maintenu que la technologie consistant à extraire du plutonium à partir de barres de combustibles était trop coûteuse et compliquée pour être pratiquée – et qu’elle était certainement bien au-delà des capacités de l’Iran.

Le Wall Street Journal est d’un avis différent : “… Les experts nous ont confié que l’extraction rapide de plutonium utilisable pour des armes à partir de barres de combustibles ayant déjà servi, est un procédé direct qui peut être réalisé dans un espace plutôt réduit (et facile à maintenir secret) ».

Cela signifie que Téhéran peut facilement fabriquer des bombes au plutonium, sans avoir besoin de construire un vaste réacteur au plutonium, comme celui qui est en construction à Arak.

L’article poursuit en révélant que, par le biais de cette méthode, l’Iran pourrait extraire 220 livres (un peu moins de 100 kgs) de plutonium, suffisant pour produire l’équivalent de « 24 bombes du type de celle employée à Nagasaki » – faisant référence au bombardement de la ville japonaise, le 9 août 1945, qui a mis un terme à la Seconde guerre Mondiale.


Fatman: le type d’Implosion nucléaire de ce procédé.

L’une de ces bombes – surnommée «L’homme Gras» (Fat Man, selon le surnom de Winston Churchill)- est égale à 20 kilotonnes.

Les sources militaires et du renseignement de Debkafile remarquent que si cette révélation illustre l’état réel du programme nucléaire de l’Iran, alors le jeu est réellement terminé.

La politique de poursuite d’imposition de sanctions mise en oeuvre par l’Occident, pour contraindre l’Iran à abandonner son enrichissement et à fermer son installation souterraine de Fordo est devenue dénuée de toute pertinence.

Il en va, aussi, de même, pour les fameuses lignes rouges que le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou souhaitait rendre si explicites, grâce à l’usage d’un graphique, devant l’Assemblée Générale de l’ONU, le 27 septembre dernier.

Ce que Mostafa Dolatyar était en train de dire, en effet, c’est, tout simplement, que l’Iran avait dominé le jeu de ses adversaires, jusqu’à la ligne finale d’arrivée, annonçant que la partie est finie.

Adaptation : Marc Brzustowski/ Lessakele Article original

DEBKAfile Reportage Spécial 15 Decembre 2012, 12:03 PM (GMT+02:00)

http://www.debka.com/article/22616/US-Iranian-nuclear-talks-fail-Iran-has-plutonium-for-24-Nagasaki-type-bombs

TAGS : Nucléaire Iranien Bombe Atomique Plutonium AEIA Iran

Khamenei Buscheyr Wall Street Journal

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