La proximité des Juifs Tunisiens et Constantinois

L’Histoire du peuple juif n’a jamais été bien simple. On connait les imbrications de républiques des contrées d’Europe orientale, les extensions des conquêtes, et même les changements de noms.

Au milieu de ces ajustements, les juifs se faisaient massacrer, comme peuple qui ne plaisait à personne.

Mais ces périodes sombres ont été vécues aussi en Afrique du Nord. Il est important de comprendre la proximité étonnante entre les juifs constantinois et ceux de Tunis.

On peut lire que les deux peuples -toutes religions confondues- étaient étroitement liés pendant longtemps.

Mais plus tôt , au moyen âge, les Aghlabites -tunisiens autour de Kairouan- ont dominé les Constantinois pendant près de 150 ans. Plus tard, les Hafsides tunisiens contrôlaient à nouveau les Constantinois.

Après 10 siècles de va et vient politique, on ne pourra que constater l’attirance des deux communautés juives l’une vers l’autre: les Constantinois et les Tunisiens.

Pour défaire l’écheveau il faudrait des milliers d’heures et de subtilité . Mais nous avons des éléments indiscutables de cette affection: deux coutumes religieuses -minhaguims- identiques.

La Talit Lila (ou troisième nuit)

Trois jours après la Brith Mila , les Tunisiens ont l’usage d’organiser une séouda pour la santé du petit.

Les parents n’invitent personne; les amis savent qu’il y a une séouda et peuvent venir. Cette fête correspond à l’histoire de Avraham Avinou qui venait de subir la Brith Mila . Trois jours plus tard trois anges se présentent pour demander de ses nouvelles ; c’est ce troisième jour où le malade est supposé avoir retrouvé ses forces.

Ainsi, ce minhag (coutume) est puisé directement dans la Thora .  Et les Constantinois ont strictement la même coutume.

Le premier Nissan

A Tunis et dans la région (vers Djerba c’est différent), on avait l’habitude , la veille de Rosh Hodech Nissan d’allumer une veilleuse en remplissant un récipient avec de l’eau et de l’huile. Certains ajoutaient du lait.

Et la veilleuse était allumée. Puis, les femmes mettaient au fond du verre des bijoux en or. Certains hommes également. Ce minhag est un rappel des femmes qui, à l’époque du désert, ont apporté leur or pour la construction du Mishkan. Une fois de plus, les Constantinois appliquent le minhag des Tunisiens.

Il semble que l’autre tradition tunisienne, la séoudat Ythro , qui rappelle tel ou tel événement, et se fête le jeudi qui précède la lecture du Chabbat Ythro , est largement suivie à  Constantine.

Il est important de préciser que ces coutumes ne sont suivies nulle part ailleurs . Et que les cantilations sont également très proches entre les deux voisins.

Il semble donc que nous sommes plus que cousins, plutôt des frères juifs. Sur tant de points.

En rappelant que les deux ont forgés leur Thora dans l’école la plus brillante hors d’Israël, celle de Kairouan. Nous sommes tous deux Tunisiens, ou tous deux Constantinois.

source: www.coolamnews.com

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