Encore une fois, l’annonce de l’exécution d’un otage par Daesh remet sur le devant de la scène la barbarie groupe terroriste. Et rappelle que les djihadistes progressent avec comme cible désignée, entre autres, les chrétiens d’Orient.
Invité de Sud Radio ce jeudi 13 août, l’ancien député PS de l’Essonne Jérôme Guedj évoque ces massacres. Et n’hésite pas à utiliser un terme très lourd de sens : celui de « génocide ». L’élu socialiste dit :
Incontestablement, il y a une volonté systématique d’élimination d’une partie de la population de cette région et des chrétiens d’Orient en particulier pour des raisons fondées à leur foi et à leur convictions religieuses. Donc on a les conditions, et beaucoup le reconnaissent, d’un génocide.
Et, s’il précise qu’il faut « toujours utiliser cette expression avec discernement », il répète que les massacres s’apparente bien à « une volonté de génocide ».
Jérôme Guedj n’est pas le premier à user de ce terme pour dénoncer les massacres des chrétiens d’Orient. Également sur Sud Radio, le 10 août, Christine Boutin avait déclaré que l’on pouvait « parler d’un génocide » concernant les chrétiens d’Orient.
Avant elle, Alain Juppé et Valérie Pécresse avaient tous deux employé le mot.
En août 2014, le premier avait été l’un des premiers à faire entendre sa voix pour que la France face de même et protège les chrétiens d’Orient.
En février, la seconde avait dénoncé ces « génocides organisés » contre « toute une série de minorités persécutées ». Et de citer les chrétiens mais aussi les musulmans chiites ou les yazidis, une minorité religieuse irakienne.
En avril, en marge des commémorations du génocide arménien, Manuel Valls avait quant à lui déclaré que « les chrétiens d’Orient sont en train d’être éradiqués ».
sylvain.chazot@europe1.fr
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