Covid-19. Israël enraye sa quatrième vague avec la troisième dose
Premier pays au monde à vacciner en masse dès fin 2020,Israël administre depuis un mois et demi une 3e dose de Pfizer, pour contrer la baisse de la protection au bout de six mois. Les dernières études montrent que c’est un succès.
Faut-il administrer une troisième dose de vaccin, notamment de Pfizer-BioNTech, six mois après la première injection, pour enrayer la baisse de l’immunité face au variant Delta du Covid-19 ? La réponse est « oui », si l’on se fie à ce qui se déroule en Israël et aux études scientifiques publiées ces derniers jours.
Éviter de saturer les hôpitaux
Plus d’un tiers des neuf millions d’Israéliens ont reçu une troisième dose depuis le lancement de la campagne, fin juillet 2021. Les autorités avaient pris la décision de généraliser ce « booster », en débutant par les plus âgés. Israël, qui a commencé à vacciner dès fin 2020, est en effet « en avance » et scruté par le reste du monde.
Résultat de cette troisième dose généralisée ? Excellent, selon les données du ministère de la Santé. La mesure a permis d’enrayer les conséquences de la flambée d’infection provoquée depuis juin par le variant Delta (8 900 cas quotidiens au 15 septembre), en évitant de saturer les hôpitaux avec des formes graves de la maladie.
4 pour 100 000
Au 15 septembre toujours, le taux de cas graves sur sept jours avoisine 4 pour 100 000 habitants chez les triple vaccinés, contre 35 pour 100 000 pour les Israéliens ayant reçu une ou deux doses et 150 pour 100 000 pour les non-vaccinés.Si vous avez 60 ans et plus et que vous n’êtes pas vaccinés, vous avez 35 fois plus de chance de développer des effets graves et huit fois plus si vous avez reçu deux doses, que si vous avez reçu la dose de rappel , résume Cyrille Cohen, immunologue à l’université Bar Ilan.
Une nouvelle étude, publiée jeudi par le New England Journal of Medicine, confirme ces données, y compris sur une moindre transmission du virus, 11,3 fois inférieure par rapport aux double vaccinés.
Les résultats sont d’autant plus intéressants dans la perspective du débat qui s’ouvre en France sur la 3e dose, que les deux pays comptent une proportion identique de vaccinés avec au moins deux doses (63 % de la population totale). Et une forte minorité d’opposants à toute injection, en particulier les ultraorthodoxes en Israël…
Après la fête de Souccot (qui se termine la semaine prochaine), les élèves devront subir un test PCR avant de réintégrer les écoles.
Yossi Aloni/Flash90Des agents sanitaires prélèvent des échantillons lors de tests de dépistage de coronavirus, à Modi’in, le 10 septembre 2021
Ouest-France Patrick ANGEVIN. Publié le 17/09/2021 à 21h54