Avec la publication du rapport sur l’opération « Bordure Protectrice », le conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a atteint un nouveau sommet d’hypocrisie et un nouvel abîme de moralité.

L’Ancien commandant des Forces Britanniques en Afghanistan: “le rapport de l’ONU contre Israël est dangereux”Richard Kemp, l’ancien commandant des forces britanniques en Afghanistan, a tiré à boulets rouges sur le récent rapport de l’ONU qui a accusé Israël d’avoir commis des “crimes de guerre” dans sa lutte contre les terroristes du Hamas l’été dernier à Gaza.

Passons sur les opinions anti-israéliennes de ceux qui ont présidé cette commission. Passons aussi sur la manière dont cette commission a « travaillé », prenant pour argent comptant les allégations du Hamas ou des ONG pro-palestiniennes, mais jetant le doute sur tout ce qui émanait des sources officielles israéliennes et passons enfin sur la composition de ce conseil des droits de l’Homme qui tourne à la farce grotesque.

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L’ un des aspects les plus graves de ce rapport est qu’il établit une équivalence éthique entre une démocratie respectueuse de l’Etat de droit et une organisation terroriste qui piétine sans scrupules les principes humanitaires.
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Même si les conclusions de cette commission n’ont aucune force juridique, elles contribueront, elles aussi, à alimenter l’atmosphère anti-israélienne et antisémite créée par l’Autorité Palestinienne dans sa guerre planétaire contre Israël. Associer les mots « Israël », « Hamas » et « crimes de guerre » est… un crime contre la Vérité et la Justice.

Et quelque chose me dit que ce rapport est le seul qui fera foi dans les débats internationaux et les débats télévisés, contrairement par exemple à celui rédigé par onze experts militaires internationaux et qui ont conclu qu’ils « ne connaissent aucune autre armée au monde qui prend des mesures aussi importantes pour éviter des victimes civiles » et « qu’Israël va plus loin que la plupart des armées pour rester fidèle au droit international et pour protéger les civils ».

Les dirigeants israéliens – majorité et opposition sioniste – ont vite compris où se situe la faille principale de ce rapport inique : cette juxtaposition amorale et abjecte entre Israël et le Hamas peut créer un dangereux précédent et avoir des conséquences pratiques dans la lutte des démocraties contre le terrorisme.

Par ses conclusions, la commission Schabas-Davis a officiellement effacé la ligne morale qui distingue l’agressé de l’agresseur, celui qui protège sa population de celui qui se protège au moyen de sa population, celui qui regrette chaque mort d’un enfant arabe de celui qui considère la mort d’un enfant juif comme une victoire, celui qui sanctifie la vie de celui qui clame régulièrement « qu’il aime la mort autant que les Juifs aiment la vie ».

A la Knesset, le Premier ministre a relevé l’obsession anti-israélienne du conseil des droits de l’Homme et a rappelé le nombre de condamnations d’Israël dans ce forum, qui dépasse celles réunies de l’Iran, de la Syrie, du Soudan et de la Corée du nord ! Ces propos ont été accueillis par des protestations depuis les bancs de l’extrême-gauche qui demandait au Premier ministre si ses critères de comparaison étaient ce genre de pays.

Il y a dans ce dernier argument, qui s’entend également souvent à l’étranger, quelque chose de profondément pervers et qui relève d’une distorsion psychologique voulue ou inconsciente : « Vous, Israël (les Juifs), vous êtes les héritiers d’une longue tradition morale, alors nous attendons autre chose de vous! Vous ne pouvez pas vous comparer à ceux qui vous entourent! ».

Ce genre de propos a été entendu par exemple de la bouche de l’émissaire de l’Union européenne en Israël, Lars Faaborg-Andersen. En suivant cette logique, celui qui cherche à se comporter moralement sera jugé avec une extrême sévérité même lorsqu’il est en légitime défense, alors que celui qui se comporte comme un sauvage – ma foi, c’est sa nature – sera jugé avec plus de compréhension et d’indulgence! Exiger de soi des normes morale élevées n’a jamais signifié présenter son cou au bourreau.

Il y a eu trop de morts civils dans la population de Gaza, parmi eux des femmes et des enfants. Il y en aurait eu dix fois plus si Tsahal était vraiment l’armée telle que décrite par ceux qui ont collaboré à ce rapport. Pour ceux qui ne le savent pas encore, la guerre fait des morts.

Mais sur le plan moral, il n’y a aucune symétrie possible, et l’entière responsabilité des morts civils de Gaza repose sur le Hamas qui, par un cynisme sans nom, a choisi d’attirer Tsahal dans des cas de conscience permanents : comment combattre des terroristes mêlés à la population civile ? Avec les millions de vidéos qui circulent sur le Net il n’y a plus de preuves à apporter quant aux « normes morales » qu’appliquent des organisations comme Daesh, le Hamas, le Hezbollah, Boko Haram, Jabhat Al-Nosra, le Djihad islamique et toutes leurs variantes.

Israël n’a pas désiré l’opération « Bordure Protectrice », tout comme il n’a désiré aucune des guerres qui ont jalonné son Histoire jusqu’à ce jour. Mais l’Etat juif et Tsahal peuvent se regarder sans honte dans le miroir de la moralité, car contrairement à ceux qui nous entourent, dans chaque soldat de Tsahal il y a un homme qui répugne à tuer. Mais s’il faut le faire pour nous défendre nous le faisons mieux que toute autre armée en pareille situation et nous ne serons plus des candidats à tendre la joue gauche comme d’aucuns le souhaitent peut-être.

La morale juive n’enjoint ni au suicide ni à la passivité en cas d’agression. Et elle ne juge pas les actes en fonction de celui qui les accomplit mais en vertu d’une échelle objective de valeurs morales.

Il est singulier de recevoir des leçons de ceux qui n’appliqueraient jamais ce qu’ils demandent de nous.
SB

 

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