Photo : construction d’un nouveau satellite israélien de type Amos

Le satellite israélien Aros a pris des photos de la base aérienne de Lattakia utilisée par les forces aériennes russes, montrant le vaste déploiement d’avions de combats à l’oeuvre, les opérations des nouvelles batteries S-400 et le volume intensif impressionnant de sorties dans la zone. 

L’Institut Fisher d’Etudes stratégiques aérospatiales a publié, lundi, des photos uniques qui dévoilent une petite partie des opérations de la Force Aérienne russe dans le cadre de la guerre civile en Syrie, montrant des dizaines d’avions et de batteries de missiles sol-air déployés autour du bastion du régime syrien, à Lattakia.

Malgré les résultats peu concluants du début de la campagne russe en Syrie, à la fin de l’été dernier, les responsables de la défense israélienne ont remarqué qu’au cours des toutes dernières semaines, l’aide militaire de la Russie au Président Bachar al Assad a commencé à porter ses fruits et qu’elle a même contribué à stopper l’avance de Daesh, autant que celle d’autres rebelles plus modérés et des milices affiliées à Al Qaïda.

Ces photos, prises par le satellite israélien de surveillance Aros, montre un accroissement des forces russes dans le secteur, ce qui pourrait expliquer les succès récents.

 

 Tal Inbar, le chef de la Division de recherche sur les missiles à l’Institut Fisher, a déclaré que les photos montrent plus de 30 avions de chasse russes stationnés au sol, dont 11 bombardiers supersoniques Sukhoi Su-24. 

C’est un de ces bombardiers Sukhoi Su-24, piloté par un pilote syrien, qui a été abattu il y a deux ans par une batterie israélienne Patriot après s’être infiltré dans l’espace aérien israélien, alors  qu’un avion de combat turc F16 en a abattu un autre l’an dernier, dans un incident qui a envenimé les tensions entre Moscou et Ankara.

 

 

Ces photos montrent aussi dix Sukhoi Su-25,, un avion de combat plus léger, sept avions de combat Sukhoi Su-35 avancés et quatre avions Sukhoi Su-30 d’interception et d’attaque. 

Des avions supplémentaires étaient probablement en sorties aériennes à mener des frappes pendant que ces photos satellites ont été prises.

« Vous pouvez encore voire des preuves du vaste nombre de sorties d’attaque sur les structures de maintenance installées sur le champ, où les avions Sukhoi Su-24 se rendent pour des réparations et des remplacements de moteurs dû à l’usure provoquée par le haut niveau d’activités des avions dans l’espace aérienne syrien » a ajouté Inbar. 

 

Une partie de ces avions de combat russes conduisent également des sorties au-dessus du Golan syrien, ces derniers mois, à seulement quelques kilomètres de la frontière israélienne.

Les opération des forces aériennes russes dans le secteur se produisent en coordination en temps réel avec leurs homologues israéliens, grâce à un mécnisme mis sur pieds par les chefs des deux armées il y a six mois.

Il y a environ deux mois, l’Air Force russe a aussi déployé des batteriesantiaériennes de missiles avancés S-400.

« On peut aussi voir sur ces photos que les Russes ont stationné et commencé à utiliser des batteries S-400 et qu’ils ont positionné à côté d’eux des missiles Pantsir SA-22, que l’Iran a aussi achetés, dans le but de protéger les batteries contre toute attaque », explique Inbar. « Les Russes ont encore renforcé leurs défenses anti-aériennes sur leur base à la suite de l’affaire de l’avion abattu par la force aérienne turque, parce qu’ils s’inquiétaient du possible escalade ». 

 

 

Selon Inbar, le déploiement russe de batteries anti-aériennes avancées en Syrie est une mesure importante, puisque les rebelles ne possèdent pas d’avions de combat et qu’aucune force aérienne étrangère ne menace les pilotes russes dans le secteur.

Les Russes ont une doctrine de combat organisée, quand il s’agit de déployer leurs forces aériennes et s’ils opèrent à partir d’une base étrangère, ils adoptent alors des méthodes de défense appropriées. De la façon dont ils le perçoivent, ils sont là pour rester, peut-être même pour une longue période et c’est pourquoi ils traitent cette base comme s’il s’agissait d’un territoire russe que doit être défendu dans le but d’assurer leur liberté de manoeuvre, dit-il.

 

Le déploiement de batteries avancées a soulevé bien des inquiétudes en Israël, mais le Ministre de la Défense Moshe Ya’alon a insisté sur le fait que le déploiement de ces batteries faisait aussi l’objet de la coordination avec les Russes. 

Les satellites Aros, manipulés par la Compagnie israélienne  ImageSat International, sont construits par les Industrie aérospatiales israéliennes (IAI) et équipés avec des caméras spatiales Elop. ISI a acheté deux satellites de ce type dans le passé et en a commandé un troisième, bien plus avancé, l’an dernier. 

Ces photos, prises il y a une semaine, seront présentées à la Conférence spatiale international, mardi, organisée par l’Institut Fisher.

Par Yoav Zitun

Publié le : 02.02.16, 00:18 / Israel News

ynetnews.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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André

Quel bordel… Tous les empires n’ont cesser d’intervenir et d’occuper cette région : perse, grec, romain, arabe, turc, britannique, français, américain, et maintenant les russes… Mais à part ça, tout est de la faute d’Israël bien sûr !