Netafim est l’une des réussites les plus connues d’Israël. L’entreprise a été créée en 1965 et est devenue le leader mondial des systèmes d’irrigation goutte à goutte, en particulier pour les terres agricoles arides.

Aujourd’hui, Netafim lance un système pour le riz, l’aliment de base de plus de la moitié de la population mondiale.

Le riz est traditionnellement cultivé en inondant les rizières avec de l’eau. La culture du riz utilise jusqu’à 40 pour cent de l’eau douce du monde et est responsable de 10% des émissions anthropiques de méthane de gaz à effet de serre, selon la plateforme du riz durable soutenue par l’ONU.

Le système de goutte à goutte de précision de Netafim pour les rizières réduit la consommation d’eau de 70% (de 5 000 mètres cubes d’eau par tonne de riz à 1 500 mètres cubes) et réduit les émissions de méthane à presque zéro.

Netafim estime que si seulement 10% des riziculteurs du monde passaient à l’irrigation goutte à goutte, la baisse des émissions de méthane équivaudrait à retirer 40 millions de voitures de la route.

Netafim vient de terminer un pilote de trois ans utilisant sa technologie sur 1 000 hectares (2 470 acres) de rizières en Europe et en Asie du Sud. Sur la ferme La Fagiana, dans le nord-est de l’Italie, deux champs ont été installés côte à côte pour produire du riz risotto de haute qualité. Un champ était constamment couvert par 15 centimètres d’eau. L’autre était entrecroisé de tuyaux perforés de Netafim.

«Nous voulons augmenter la production sans augmenter l’utilisation de l’eau ni réduire la qualité», a déclaré Michele Conte, dont la famille gère la ferme depuis des décennies. Conte a rapporté que le système d’irrigation goutte à goutte de Netafim a produit du riz «à égalité et parfois même meilleur que les rizières inondées».

L’adaptation du système Netafim au riz a pris plus d’une décennie avant même d’arriver à la phase de test. Et d’autres obstacles nous attendent: le coût des nouveaux tuyaux, pompes et filtres pourrait mettre l’irrigation goutte à goutte hors de portée pour de nombreux riziculteurs, où les marges bénéficiaires sont déjà minces.

Mais la demande de riz devrait augmenter de 25% d’ici 2050 et les rizières laissent simplement une empreinte physique trop importante pour être durables à long terme, déclare Wyn Ellis, directeur exécutif de la Sustainable Rice Platform. «Le secteur a besoin d’une transformation.»

Depuis ses modestes débuts au kibboutz Hatzeva, Netafim a maintenant des bureaux dans 110 pays avec 17 usines de fabrication dans le monde. Quelque 150 milliards de goutteurs Netafim ont été achetés par plus de deux millions d’agriculteurs.