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Israël : alliance de la cyber-guerre et du cyber-renseignement

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Israël est reconnue comme un acteur de premier plan dans la cyber-guerre et le cyber-renseignement.

Annoncé à Dubaï le consortium israélien dédié à la sécurité des systèmes industriels fait la part belle aux anciens du cyber-renseignement.

Annoncé lors du salon émirati de cybersécurité Gisec, qui s’est tenu du 31 mai au 2 juin, le consortium, appelé Israeli Operational Technologies Cyber Consortium (IOTCC), dédié à la sécurité des systèmes industriels, dénote les liens entre le secteur et le cyber-renseignement. Formé par l’entreprise de défense israélienne Rafael Advanced Defense Systems avec l’assistance de l’agence de cybersécurité de l’Etat hébreux, l’Israel National Cyber Directorate, le consortium qui part à la conquête de ce marché de plus en plus convoité s’est en effet entouré d’entreprises fondées par d’anciens employés de sociétés cyber-offensives.

Le fait que cette nouvelle alliance visant à définir une offre commune en la matière aux clients soit lancée à Dubaï n’est pas anodin : l’industrie israélienne du cyber avait perdu un méga-appel d’offres dans l’émirat en début d’année. Les Emiratis n’avaient notamment pas apprécié la tonalité des échanges avec les négociateurs du contrat, issus de plusieurs sociétés. 

Test d’intrusion, formation…

L’IOTCC regroupe dorénavant les services de l’entreprise israélienne de test d’intrusion (pentest) automatisé, XM Cyber, présidée par l’ex-patron du Mossad Tamir Pardo et dotée d’un tout nouveau partenaire émirati, ainsi que l’entreprise du secteur Waterfall Security Solutions, fondée et dirigée par Lior Frenkel, également cofondateur de la société d’interception Gita Technologies, filiale de Cognyte – spin off de Verint. Waterfall commercialise notamment la diode Waterfall Unidirectional Security Gateways, qui permet de faire circuler les données entre les réseaux informatiques bureautique et industriel, en empêchant les cyber-attaques touchant le premier d’affecter ensuite le second.

Le consortium compte également l’entreprise Radiflow, fondée et dirigée par Ilan Barda, ancien de l’entreprise d’interception légale Nokia Siemens Networks, aujourd’hui fondu dans l’allemand Trovicor. Radiflow est spécialisée dans la sécurité des systèmes de contrôle industriel et des systèmes de contrôle et d’acquisition de données (SCADA).

La société de cyber-formation CyberPro, de Gal Genut, ex-directeur des opérations de l’Unité 8200, le spécialiste de la cybersécurité ferroviaire Cervello, cofondé par trois anciens du renseignement israélien, Nadav AvidanRoie Onn et Shaked Kafzan, ou encore la firme israélo-américaine dédiée au cyber-leurre Trapx et les entreprises de cybersécurité MobileGroup et Cynerio font également partie du consortium. Sur le plan industriel, l’IOTCC s’est entouré du fournisseur d’électricité Israel Electric Coroporation et de l’opérateur d’infrastructures Petroleum & Energy Infrastructures.

Un marché en pleine expansion

L’IOTCC se lance sur un marché où sont déjà présents l’israélien Claroty, cofondé par l’ancien patron de Gita Technologies Amir Zilberstein et appuyé par l’entreprise de capital-risque dédiée au cyber NightDragon (IO du 16/12/20). L’israélien Cylus, dirigé par l’ancien directeur de la recherche et développement cyber de l’armée israélienne Amir Levintal et appuyée financièrement par le constructeur français Alstom, se spécialise quant à elle sur la cybersécurité ferroviaire.

Hors Israël, la cybersécurité industrielle est investie par des entreprises telles que l’américain Dragos, qui est notamment conseiller par le cofondateur de la société de cyber threat intelligence CrowdStrikeDmitri Alperovitch, et a reçu des fonds de la branche d’investissement de la compagnie saoudienne d’hydrocarbures Saudi Aramco. L’australien Sapien Cyber, présidé par l’ex-ministre australien de la défense Stephen Smith, est quant à lui le prestataire de référence du département australien de la défense sur le sujet.

Vague d’incidents touchant les infrastructures critiques

La problématique de la sécurité OT a été mis sous le feu des projecteurs après la compromission par rançongiciel de l’opérateur de l’oléoduc américain Colonial Pipeline, qui a forcé l’interruption des activités créant une pénurie temporaire de carburant sur la côte est américaine. L’infrastructure hydraulique d’Israël a également été touchée à plusieurs reprises, l’été dernier, par des attaques possiblement iraniennes.

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