Désinformation sur l’Université de Tel-Aviv

mercredi 13 juin 2018
– Lire la version pour téléphone mobile (iPhone, smartphone, etc.) –


Partager |Autres liens


En tant que professeur à l’Université de Tel-Aviv, je suis extrêmement étonnée de la publicité négative faite autour d’un soi-disant incident qui a été déformé et politisé à l’envi par des journalistes avides de scoop (Il suffit de regarder les gros titres de Haaretz alléguant que Hatikva a été supprimé de la cérémonie de distribution des diplômes à la faculté des Lettres). Le dit « incident » a malheureusement été repris par des hommes politiques peut-être emportés par une émotion légitime, mais en l’occurrence injustifiée et non fondée sur un examen attentif des faits.

Non, l’hymne national n’a pas été déprogrammé pour ne pas heurter la sensibilité des étudiants arabes, comme on l’a colporté. Conformément au règlement de l’Université, il n’a pas été joué dans une cérémonie académique où, contrairement aux cérémonies officielles nationales, il n’est pas nécessairement chanté : dans les cérémonies académiques, on est certes libre de faire entendre l’hymne national, mais on n’y est pas tenu (comme c’est d’ailleurs le cas dans les universités françaises où La Marseillaise n’est pas jouée dans les cérémonies académiques). La Faculté des Lettres a choisi de jouer une ancienne et célèbre chanson de Arik Einstein, qui convient aux jeunes qui débutent leur vie professionnelle avec plein d’espoirs et de rêves : « Toi et moi nous changerons le monde – On l’a dit avant nous je le sais – mais peu importe, etc. ». Il ne s’agissait donc pas, comme j’ai pu le lire dans la presse, de retirer Hatikva de la scène universitaire.
Celle-ci est jouée dans bien des cérémonies, comme au mois de mai celle des Docteurs Honoris Causa de l’Université de Tel-Aviv, où elle a été entonnée avec émotion par tous les participants et spectateurs. Elle est chantée dans toutes les occasions officielles – elle le sera ce soir, mardi 12 juin 2018, à la remise du titre de Docteur Honoris Causa au Prince de Monaco présent sur le campus. Nous aussi, universitaires de Tel-Aviv, nous sommes comme Monsieur Netanyahou fiers d’être Israéliens, et de ce que l’Université israélienne en général et de Tel-Aviv en particulier apporte à la science et aux arts. L’Université de Tel-Aviv vient de signer une convention avec le prestigieux Collège de France dans le cadre de la saison croisée France-Israël, au cours d’une journée d’étude qui malgré les protestations des organisations pro-palestiniennes, a été un grand succès. Elle est toujours présente sur la scène internationale pour défendre les couleurs d’Israël.

Prof. Ruth Amossy

Ci-joint la réaction officielle de l’Université de Tel-Aviv :

We are surprised and dismayed at the disproportionate response to a matter that has absolutely no bearing on the attitude of Tel Aviv University toward the State of Israel or the importance of its national anthem for the Jewish people. Like at other Israeli universities, the individual schools and faculties at Tel Aviv University are at liberty to organize their own graduation ceremony programs, including the choice and order of the content. In formal, University-led ceremonies, the Israeli national anthem is proudly played as a matter of course.

desinfos.com

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires