HaNouCCa: La signification du nombre huit (vidéo)

Les nombres ont une signification spéciale dans la Torah et dans la vie juive. Aussi, nous examinerons celle du nombre huit qui se rattache de façon particulière à la fête de Hanoucca (aujourd’hui 3ème jour).

Comme chacun sait, cette fête est célébrée pendant huit jours, et le Candélabre de Hanoucca comporte huit branches pour huit lumières, que nous allumons chaque soir, en commençant avec une lumière le premier soir, pour finir avec huit le huitième.

Généralement, c’est le nombre sept qui revêt une signification spéciale : le septième jour est le saint Sabbat ; la septième année est la Chemittah, et il y a sept Chemittoth dans un Yovel ; Pessa’h est célébrée sept jours durant (hors d’Eretz-Yisraël elle est célébrée pendant huit jours) ; Souccoth est également célébrée pendant sept jours, le huitième étant Chemini-Atzéreth, qui est à elle seule une seule fête (hors d’Eretz-Yisraël, nous avons aussi un neuvième jour–Sim’hath–Torah).

Pourquoi avons-nous huit jours à Hanoucca, alors que la Menorah dans le Beth-Hamikdache de jadis, avec ses sept branches, n’en prévoyait que sept ? A première vue, la réponse paraît assez simple. Il nous est relaté qu’il fallut huit jours pour que la nouvelle huile d’olive pure fût prête pour la Menorah, après que les soldats du roi grec, la cruel Antiochus, eurent profané le Sanctuaire et l’huile pure qui s’y trouvait. Un seul petit flacon avait échappé à leur forfait ; il fut utilisé par les Juifs, et miraculeusement son contenu dura les huit jours nécessaires pour que la nouvelle huile pure fût prête.

Toutefois, étant donné que tout est le fait de la Divine Providence, il est clair que le nombre de jours que dure Hanoucca a une signification spéciale.

Car le miracle de Hanoucca eût pu se produire de telle manière qu’il ne fût pas nécessaire de l’observer pendant plus de sept jours, et même moins, si le Tout-Puissant l’avait voulu ainsi. La question demeure donc : quelle est la signification que revêt le fait que Hanoucca soit une fête de huit jours, ni plus, ni moins.

Cela nous amène à la signification du nombre huit en général, car nous le trouvons rattaché à plusieurs autres aspects de la vie judaïque.

Pour en citer quelques-uns : le Brith (Circoncision) a lieu le huitième jour de la naissance du garçon, et elle est effectuée même le Sabbat (sauf si, pour raisons de santé, l’opération doit être différée) ; le Cohen Gadol (Grand-Prêtre) avait huit vêtements sacerdotaux ; le premier Sanctuaire fut, de façon permanente, établi le huitième jour (après sept jours de dédicace), et c’est en ce jour qu’Aaron et ses fils reçurent l’onction comme Cohanime.

Nos Sages soulignent d’autres exemples encore où le nombre huit a une signification spéciale. Quelle est donc sa signification, comparé au nombre sept ?

NATUREL ET SURNATUREL

Nos livres saints expliquent que le nombre sept a des rapports avec la Nature et le monde en général. Dieu créa celui-ci en six jours et Se reposa le septième, qu’Il sanctifia. Le saint jour de Sabbat est, pour ainsi dire, « âme » des six jours de semaine, mais il fait partie de l’ordre du monde– de même que notre âme est la source de vie dans notre corps, tout en faisant partie de tout notre être.

Si sept a des rapports avec la Nature, huit, lui, est le symbole de ce qui est au-dessus de la Nature– le surnaturel.

Étant donné que le cerveau humain est aussi une création de Dieu, sa capacité a des limites naturelles. En d’autres termes, il y a une limite à l’entendement humain.

Nous pouvons comprendre beaucoup de choses et accroître constamment notre compréhension de tout ce qui relève de la Nature, telles que les sciences, lesquelles se situent effectivement à l’intérieur de la Nature et en font partie.

Donc l’intelligence et le savoir humains doivent toujours se limiter aux choses à l’intérieur de la Nature. Quand on en vient aux choses surnaturelles— qui sont au dessus et au-delà des choses naturelles– là l’intelligence humaine n’y saurait atteindre d’elle-même.

Or, la Torah et les Mitzvoth, y compris toutes nos fêtes, appartiennent à la catégorie des choses surnaturelles, pour la raison qu’elles nous ont été données par Dieu, le Créateur, qui est au-dessus et au-delà de la Nature qu’Il a Lui-Même créée.

C’est seulement parce que Dieu nous a révélé la Torah et les Mitzvoth, quand Il nous les donna au Mont Sinaï, que nous sommes capable de comprendre, plus ou moins, la Torah que nous étudions et les Mitzvoth que nous pratiquons dans notre vie quotidienne.

Nous avons dit « plus ou moins », car il y a des Mitzvoth qui nous sont plus compréhensibles que d’autres.

Des commandements divins tels que « tu ne tuerais pas « , «  tu ne voleras pas » et d’autres injonctions semblables sont plus aisés à comprendre que d’autres, tels que ceux nous enjoignant de mettre les Tefiline ou de ne pas porter de Chaatnez dans nos vêtements, tec.

Il résulte de cette « différence » ( différence qui existe seulement dans l’esprit humain, cat toutes les Mitzvoth sont réellement les mêmes, dans le sens qu’elles nous viennent toutes de Dieu), que d’aucuns font l’erreur de penser que certaines Mitzvoth sont « raisonnables » et d’autres « déraisonnables », ce qui les amène à observer à contre-cœur ou à ne pas observer du tout les Mitzvoth qu’ils croient ne pas comporter d’explication. Cette manière de penser est un piège dangereux dans lequel on doit se garder de tomber.

La fête de Hanoucca, avec ses huit jours et ses huit bougies, nous aide à nous souvenir de ce piège à éviter.

Mis en forme par N.G

Source: Histoire complète de Hanouccah par Nissan Mindel (1988)

De Paris à New York
En passant par Berlin
Et autres villes d’engloutissement
Des Hanoukiot Symboles de lumière
De miracle et de Paix
Ont retrouvé droit de cité.
Sur des places publiques
Et dans chaque foyer
Hanouka est de retour
En écho à la fiole retrouvée
Qui dans Jérusalem
Et le Temple purifié
A éclairé huit jours durant
La victoire du sacré
Sur les ténèbres et l’obscurité.

Comme un Clin d’œil
En retour à la fidélité
Le combat des Maccabim
Ils n’étaient qu’une poignée
A eu raison à un moment donné
De la force brutale, dominatrice
De légions hégémoniques
Qui voulurent annihiler notre identité
Par des interdits à nos lois, à l’étude
Des textes fondateurs de notre société.

Un conflit sans cesse renouvelé
Qui a traversé le temps
Et les lieux de nos pérégrinations
Chargées de persécutions
Jusqu’au jour de notre retour à Sion
De notre peuple plus de 2000 exilé.

25 Kislev signe notre indépendance retrouvée
Sur la terre de nos ancêtres
Que l’Eternel, Lui-même nous a attribué.
Renaissance de ce pays avec sa Liberté
Qui fonde le futur de notre destinée.

HANOUCCA 5783- Kislev  A. Benchimol

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