A court d’argent et faute d’accord à ce stade avec ses créanciers, Athènes n’a pas honoré le remboursement de 1,5 milliard au FMI. L’agence de notation Moody’s place la Grèce dans la catégorie « défaut de paiement imminent ».

La Grèce s’enfonce encore plus dans la crise: le pays a été contraint, mardi 30 juin, de faire défaut sur sa dette vis-à-vis du FMI après avoir demandé, pour l’heure sans succès, une extension de l’aide financière européenne. A court d’argent, Athènes n’a pas pu honorer le remboursement de 1,5 milliard d’euros dus au Fonds monétaire international, devenant ainsi le premier pays industrialisé à faire défaut vis-à-vis de l’institution. Voici le suivi, en direct, de tous les événements. 

Un député du parti de droite souverainiste ANEL, partenaire de la coalition gouvernementale de la gauche radicale Syriza, est exclu de son groupe parlementaire pour s’être prononcé en faveur du oui au référendum. Le député Constantin Damavolitis s’était dans la matinée exprimé publiquement contre le non au référendum de dimanche pour lequel le gouvernement grec fait campagne, et il a été exclu de son groupe parlementaire, qui compte 13 élus, « sur décision du président » du parti ANEL Panos Kammenos, selon le bureau de presse du parti.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras appelle les Grecs « à l’unité nationale » pour « surmonter la difficulté temporaire » que traverse le pays et promis qu’au lendemain du référendum de dimanche, le pays « sera uni ». « Au lendemain du référendum, nous serons tous unis » pour essayer de surmonter « la difficulté temporaire » que le pays traverse, indique Alexis Tsipras à l’issue d’un entretien avec Panos Kammenos, ministre de la Défense et dirigeant du parti souverainiste des Grecs Indépendants (Anel). Anel participe à la coalition gouvernementale avec la gauche radicale Syriza du Premier ministre depuis les législatives du janvier.

La Grèce n’est pas en mesure d’imprimer des drachmes, car « les presses ont été détruites », souligne le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis, pour qui la question ne se pose de toute façon pas car « nous voulons désespérément rester dans l’euro ». « Nous n’avons pas la capacité » d’imprimer des drachmes. En 2000, a-t-il expliqué, un an avant que la Grèce ne rejoigne la zone euro, « une des mesures que nous avons prises a été de nous débarrasser de toutes nos presses ». « L’union monétaire est irréversible », a de nouveau insisté le ministre.

Le président de la République François Hollande estime que si le non l’emportait en Grèce lors du référendum, on entrerait « dans une forme d’inconnu ». « Si c’est le oui, la négociation peut très facilement s’engager. Si c’est le non, on rentre dans une forme d’inconnu. C’est aux Grecs de répondre », a déclaré François Hollande, répondant à une question lors d’une conférence de presse au Bénin, dans le cadre d’une tournée africaine.

Yanis Varoufakis assure sur Bloomberg TV qu’il ne « sera plus » ministre des Finances de la Grèce si le oui l’emporte lors du référendum dimanche. A la question « Si le oui l’emporte, lundi vous ne serez plus ministre des Finances? », Yanis Varoufakis a répondu: « Je ne le serai plus », en référence à ce scrutin sur les dernières propositions de financement des créanciers de la Grèce, que le gouvernement emmené par Syriza appelle à rejeter.

Le ministre des Finances, Michel Sapin, estime qu’il faut « laisser le peuple grec s’exprimer » lors du référendum convoqué dimanche par Athènes pour entériner ou rejeter les dernières propositions de ses créanciers. « Aujourd’hui nous avons simplement à laisser la démocratie grecque s’exprimer » car « il y a un moment où les peuples ont la main » et « il est normal qu’on laisse le peuple grec s’exprimer », a déclaré le ministre sur la chaîne télévisée iTELE.

« Le parlement s’est exprimé, il a maintenu, c’est parfaitement son droit, le référendum. Il a maintenu, c’est parfaitement son droit, l’appel au non », a-t-il déclaré. Mais Michel Sapin, a fait valoir qu' »on ne peut pas passer un accord avec quelqu’un qui vous dit non ». « Nous étions persuadés qu’il était possible de faire en sorte qu’un accord intervienne » dès mercredi, a-t-il dit, soulignant « la position singulière de la France » dans sa relation avec la Grèce.

AFP

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