Français assassinés au Niger : l’État islamique revendique l’attaque
Huit personnes, dont six Français, leur guide et leur chauffeur nigériens, avaient été tués le 9 août.
Plus d’un mois après l’assassinat, le 9 août, au Niger, de huit personnes, dont six humanitaires Français et deux Nigériens, le groupe terroriste État islamique a revendiqué l’attaque, jeudi 17 septembre.
L’organe de propagande d’EI, Al-Naba, a consacré une page à l’attaque, dans son numéro daté de jeudi, diffusant deux photos, mais ne donnant que peu de détails sur l’événement lui-même.
La publication a été authentifiée par de multiples sources, dont l’organe américain SITE spécialisé dans la surveillance des groupes jihadistes. Elle évoque une « attaque éclair » dans la région de Kouré, au Niger, ayant abouti à la mort de six « Croisés » français et deux « apostats » nigériens, d’après les mots employés par le groupe État islamique.
Le 9 août, les jeunes humanitaires français, deux hommes et quatre femmes, avaient été assassinés avec leur chauffeur et leur guide nigériens par des hommes armés à moto. Le groupe de huit personnes visitait la réserve de girafes de Kouré à 60 km au sud-est de la capitale Niamey où ils étaient basés.
Un suspect arrêté
Une enquête en France a été confiée à des magistrats spécialisés pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste ». Une source judiciaire avait indiqué le 12 août que, selon les premiers éléments de l’enquête, l’attaque paraissait « avoir été préméditée » avec pour objectif de « cibler des Occidentaux ».
Quelques jours plus tard, le ministre nigérien de l’Intérieur, Alkache Alhada, avait annoncé qu’un suspect avait été arrêté sans préciser son identité ni de quelconques liens avec tel ou tel groupe.
Selon un expert consulté par l’Agence France-Presse, et qui a requis l’anonymat, le texte d’Al-Naba ne permet en aucun cas de conclure si l’opération a été minutieusement préparée ou si le sort des huit victimes s’est décidé au moment de leur rencontre avec les hommes armés. Impossible aussi, ajoutait-il, de déterminer si la revendication est ou non purement opportuniste, ni si les meurtriers avaient fait allégeance à l’EI avant ou après le 9 août.