Peut-on croire qu’on « joue sur les mots »? La désignation de l’ennemi et de l’étendue de ses réseaux, des mutations de ses actions est aussi importante, parce qu’elle doit permettre, in fine, de mobiliser des moyens pour atteindre des objectifs. Parler « d’Islam radical »,met plus directement en cause les fondements « radicaux » propre à cette religion, ses enseignements qui valent pour justification du pire, lorsque cela touche celui considéré comme « mécréant ». Evoquer un « Islamofascisme », ce serait faire croire qu’il ne s’agit que d’un mouvement historique, daté, une dérive d’un corpus originel intrinsèquement « sain », manipulé par des Etats comme la « République » Islamique d’Iran ou les réseaux jihadistes, internationalistes par définition et qui prônent essentiellement la fin des frontières et le règne sans partage du Califat islamique… Ce sont tous les accords passés entre nations, en vue de la résolution des conflits, depuis le Traité de Westphalie, (1648) qui sont remis en cause. C’est un conflit de plein fouet avec la modernité occidentale, tel qu’il n’a jamais réellement cessé depuis l’avènement de l’Islam : il faut en dénoncer les formes « politiques », sans renoncer à l’analyse du cœur de doctrine. 

Finkielkraut: « Je n’aime pas le terme d’islamo-fascisme employé par Valls »

FINKIELKRAUT

Le philosophe français, Alain Finkielkraut, a vivement critiqué les termes employés par Manuel Valls après la double fusillade de Copenhague.

« Je n’aime pas le terme d’islamo-fascisme : l’antifascisme nous sert d’unique boussole parce que c’est le grand traumatisme de l’Europe occidentale. Le fascisme est un nationalisme exacerbé, or l’islamisme prospère sur l’effondrement du nationalisme arabe », a fustigé le philosophe.

« L’emploi de ce terme révèle notre difficulté à appréhender l’extériorité et la nouveauté du phénomène. Ce qu’il faut combattre, c’est l’islam radical, il ne faut rien lui céder », a-t-il ajouté.

L’intellectuel fustige également l’emploi du terme « apartheid », employé par le Premier ministre après les attentats de Charlie Hebdo. « En disant cela, il assoit une République debout sur le banc des accusés. C’est elle qui se trouve coupable du mal qu’on lui fait. Il ne devrait pas céder à l’emploi de tels mots », a-t-il estimé.

bfmtv.com

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