HECKEPICS VIA GETTY IMAGESAprès la découvert d’un nouveau-né abandonné à l’aéroport de Doha, les autorités du Qatar ont fait subir des examens gynécologiques forcés à plusieurs voyageuses qui transitaient par le pays (image d’illustration du 1er janvier 2020).

Examens gynécologiques forcés : le Qatar exprime ses regrets

Le monde a découvert ce week-end effaré cette sordide affaire à l’aéroport de Doha, où plusieurs passagères ont subi des examens forcés après la découverte d’un nouveau-né abandonné.

Par S. Co. avec AFP Le 28 octobre 2020 à 07h33

Le monde entier a été choqué. Quelques jours après le scandale planétaire causé par la mise en place d’examens gynécologiques forcés subis par plusieurs femmes à l’aéroport de Doha, à la suite de découverte d’un nouveau-né abandonné, le gouvernement du Qatar a fait son mea culpa mercredi. Il dit « regretter » la violation de libertés individuelles et la détresse infligée à ces voyageuses.

« Même si le but de ces examens décidés dans l’urgence était d’empêcher la fuite des auteurs d’un crime horrible, l’Etat du Qatar regrette la détresse ou la violation des libertés individuelles que cette action a pu causer à des voyageurs », indique un communiqué publié sur un site gouvernemental.

Le 2 octobre, des agents de l’aéroport de Doha avaient fait descendre d’avion des passagères d’un vol à destination de Sydney, les forçant ensuite à subir des examens gynécologiques pour essayer de déterminer si l’une d’entre elles avait accouché récemment, après la découverte d’un nouveau-né abandonné dans les toilettes de l’aérogare.

Plus tard, les autorités australiennes ont indiqué avoir appris que plusieurs autres vols étaient également concernés.

Treize Australiennes ont subi ces examens

Le Premier ministre du Qatar Khaled ben Khalifa Al-Thani a assuré dans un communiqué qu’une enquête « complète et transparente » sera menée.

Les résultats de l’enquête seront « partagés avec nos partenaires internationaux », a poursuivi le chef du gouvernement. Il a ajouté que le Qatar était « engagé à assurer la sécurité et le confort de tous les passagers qui transitent par le pays ».

L’incident a provoqué une querelle diplomatique entre l’Australie et Doha, Canberra protestant fermement contre le traitement réservé à ses ressortissantes.

Mercredi, il est apparu que le nombre d’avions concernés était plus important qu’initialement supposé.

La cheffe de la diplomatie australienne Marise Payne a dit au Parlement que des femmes se trouvant « à bord de dix avions au total » avaient fait l’objet d’examens gynécologiques forcés, une situation qu’elle a décrit comme « gravement troublante » et « grossière ».

Elle a ajouté que 18 femmes, dont treize Australiennes, étaient concernées ainsi et d’autres « ressortissants étrangers ».

Selon des informations de l’AFP, une Française qui se trouvait à bord d’un de ces avions figure parmi les victimes.

La ministre australienne n’a pas fourni les destinations des autres vols concernés.

L’image du Qatar ternie

Des responsables australiens ont indiqué que Canberra coopérait avec d’autres pays pour exprimer ensemble leur préoccupation quant à ces abus. Mais ils ont refusé de nommer ces pays pour respecter la vie privée des victimes. Mme Payne a admis qu’elle ne s’était pas entretenue avec son homologue qatari, précisant qu’elle souhaitait avant « voir le rapport » sur cet incident, attendu dans la semaine.

https://www.leparisien.fr/societe/examens-gynecologiques-forces-le-qatar-exprime-ses-regrets-28-10-2020-8405301.php

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires