Israël envisage l’expulsion de migrants érythréens suite à des affrontements à Tel Aviv
Des violents affrontements ont éclaté à Tel Aviv entre partisans du gouvernement érythréen et opposants, coïncidant avec le 30e anniversaire de l’accession au pouvoir du président érythréen actuel. Israël envisage maintenant l’expulsion de migrants érythréens qui ont participé à ces troubles, a annoncé le bureau du Premier ministre dans un communiqué.
Le Premier ministre israélien a convoqué une équipe ministérielle spéciale chargée d’examiner la possibilité de prendre des mesures contre les migrants érythréens impliqués dans les affrontements, y compris l’expulsion. Samedi, des centaines de partisans et d’opposants du gouvernement érythréen se sont affrontés violemment entre eux et avec la police israélienne. Ces affrontements sont parmi les plus violents entre demandeurs d’asile et migrants africains à Tel Aviv depuis longtemps.
La police israélienne, initialement peu présente sur les lieux, a finalement dépêché des renforts pour tenter de séparer les deux camps après le déchaînement de violences. Cependant, des critiques ont émergé, accusant la police d’avoir permis que la situation dégénère aussi rapidement.
Les affrontements ont fait de nombreux blessés, dont 30 policiers et trois manifestants touchés par des tirs de la police. Les manifestants, des Érythréens des deux côtés, ont utilisé des objets improvisés tels que des morceaux de bois, de métal et des pierres, causant des destructions et des blessures graves.
Ces violences ont éclaté alors que les partisans du gouvernement érythréen célébraient le 30e anniversaire de l’accession au pouvoir du président Isaias Afwerki, qui dirige l’Érythrée depuis 1993. L’Érythrée est souvent qualifiée de « Corée du Nord de l’Afrique » en raison de son absence d’élections, de médias libres et de la conscription militaire à vie dans des conditions proches de l’esclavage pour de nombreux jeunes.
En Israël, les Érythréens forment la majorité des plus de 30 000 demandeurs d’asile africains. Ils ont fui les persécutions et le danger dans leur pays d’origine. Bien que leur statut en Israël soit incertain, certains ont souligné qu’ils jouissent de certaines libertés qu’ils n’auraient pas eues en Érythrée, notamment le droit de manifester.
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