Former International Monetary Fund (IMF) chief Dominique Strauss-Kahn speaks during a news conference in the Serbian government building in Belgrade September 17, 2013. Strauss-Kahn was unveiled on Tuesday as an economic adviser to the Serbian government, saying he would work 'pro bono' for three months in his latest incarnation since a sex scandal cost him his job and ruined his French presidential ambitions. REUTERS/Marko Djurica (SERBIA - Tags: POLITICS BUSINESS) - RTX13OE0

L’ancien patron du FMI appelle les Européens à accepter une suspension temporaire des paiements d’Athènes.

Dominique Strauss-Kahn est de retour, qu’on se le dise. Dimanche dernier, l’ancien patron du FMI débarquait sur Twitter, et le microcosme politico-médiatique  n’a parlé que de ça. Ce week-end, alors que les regards sont braqués sur le Grec Alexis Tsipras, l’ancien patron du FMI a mis en avant ses propositions pour sortir Athènes de la crise. Sur Twitter, bien sûr.

« Il se servira de Twitter quand il aura des choses à dire sur des sujets macro-économiques. Mais ce n’est en rien un retour dans la vie politique française », expliquait son entourage à Europe 1. Et sur la Grèce, DSK a des choses à dire. L’ancien ministre français des Finances était en effet aux commandes au début de la crise grecque. Samedi, il a appelé les Européens à accepter une suspension temporaire des paiements d’Athènes.

« Apprendre de ses erreurs ». Dominique Strauss-Kahn fait cette proposition dans une déclaration de trois pages en anglais et en français, intitulée « Apprendre de ses erreurs » et postée par l’intermédiaire de son compte Twitter. Il suggère que « la Grèce ne reçoive plus aucun financement nouveau de la part de l’Union européenne comme du FMI mais qu’elle bénéficie d’une très large extension de la maturité et même d’une réduction nominale massive de sa dette à l’égard des institutions publiques ».

« Cela libérera la Grèce de toutes ses obligations ». Sauf que les pays européens se sont toujours opposés à un tel allègement de la dette grecque qu’ils détiennent. « Cela libérera la Grèce de toutes ses obligations envers le secteur officiel (institutions officielles) pour les deux prochaines années », poursuit celui qui avait participé aux premières discussions sur les risques liés à la colossale dette grecque (180% du PIB aujourd’hui) à partir de 2010. « Cela laissera le pays dans une contrainte budgétaire difficile puisqu’il ne pourra pas emprunter sur les marchés, ne recevra plus de ressources de l’UE ou du FMI et devra donc équilibrer son budget tout seul », argumente encore DSK.

« Il n’est pas sûr que cela marche ». Si cette idée fonctionne, la Grèce pourrait alors devenir « éligible à des effacements progressifs de sa dette », précise l’ancien directeur du FMI pour qui « seule la dizaine de milliards prévus pour la recapitalisation du système bancaire devraient être versée pour permettre à la banque centrale européenne » de poursuivre son programme d’aide d’urgence. Et DSK de conclure : « il n’est pas sûr que cela marche ».

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«Nous nous complaisons à répéter les mêmes erreurs»

«Cela laissera le pays dans une contrainte budgétaire difficile puisqu’il ne pourra pas emprunter sur les marchés, ne recevra plus de ressources de l’UE ou du FMI et devra donc équilibrer son budget tout seul», argumente encore DSK. Evoquant des «choix budgétaires difficiles» pour les Grecs, il cite la réforme fiscale, une bataille «contre l’oligarchie, les intérêts privés et la lourdeur de l’appareil de l’Etat». Ils feront ces choix «eux-mêmes», sans contrainte venue de l’extérieur, insiste-t-il.

Si cette idée fonctionne, la Grèce pourrait alors devenir «eligible à des effacements progressifs de sa dette», précise l’ancien directeur du FMI pour qui «seule la dizaine de milliards prévus pour la recapitalisation du système bancaire devraient être versée pour permettre à la banque centrale européenne» de poursuivre son programme d’aide d’urgence. «Il n’est pas sûr que cela marche», reconnaît Dominique Strauss-Kahn, appelant les autorités grecques au courage et à l’indépendance.

Dans son texte, il critique à plusieurs reprises le caractère «inepte» ou «désastreux» des «ajustements budgétaires sévères» qui ont été la règle dans la zone euro dans la foulée de la crise. Pour lui, «nous nous complaisons à répéter les mêmes erreurs». «Forcer le gouvernement grec à céder créerait un précédent tragique pour la démocratie européenne et pourrait mettre en marche une réaction en chaîne incontrôlable», estime-t-il.

Sources multiples

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yacov

Je ne sais qui a torpillé DSK, mais il a privé notre pays du seul homme de valeur du moment, du seul homme qui aurait sans aucun doute pu redresser la France

que nous importaient ses frasques !