Contrairement à ce qu’écrivent certains médias, la stratégie géopolitique de Donald Trump est mûrement réfléchie. Sa rencontre avec le leader nord-coréen, Kim Jong-un, doit permettre de contrer l’influence grandissante de la Chine dans l’aire Pacifique.
L’annonce d’une rencontre entre Donald Trump et Kim Jong-un, à l’invitation de ce dernier (et donc probablement à Pyongyang), a été présentée comme un « coup de poker », un « impensable renversement de situation » de « l’imprévisible milliardaire » que les commentateurs moutonniers se refusent encore à nommer « président des Etats-Unis ».
Il était plus vite fait mal fait, pour les chroniqueurs installés, de se focaliser sur les tweets, les pseudo-scandales, les ragots d’arrière-cour, alimentés par les frustrés de la défaite d’Hillary Clinton et leurs médias. On eut, alors, l’impression un peu déconcertante que le président Trump se délectait de ces attaques venues de l’ancien monde « washingtonien » désormais démonétisé. C’est que Donald Trump, qui n’a jamais exercé aucune fonction officielle, s’était d’emblée affirmé – sur un ton vigoureux sinon virulent – comme un adversaire de l’establishment et du politiquement correct. Et un défenseur, contre les apparatchiks du mondialisme, de l’intérêt national américain concret.