La police fouille des avant-postes en Judée-Samarie sur soupçons de liens avec le terrorisme juif. 

 Les forces de sécurité ont fouillé 7 domiciles dans des implantations au sommet de colinnes et arrêté 9 suspects ; on s’attend à de nouvelles incarcérations préventives sans déférence devant le tribunal.

La police et les agents du Shin Bet ont fait plusieurs descentes simultanées dans des avant-postes des implantations, en Judée-Samarie, dimanche matin et ont incarcéré neuf individus, selon la police.

L’un des avant-postes pris pour cible était Adei Ad, qui fait partie du bloc d’implantations de Shiloh. Ce groupe d’habitations se situe à quelques kilomètres du village palestinien de Douma, scène de l’incendie à la bombe du 31 juillet, qui a tué un bébé palestinien et son père (qui a succombé à ses blessures ce week-end). On soupçonne fortement des extrémistes juifs messianiques en rébellion contre l’Etat d’avoir commis ce crime.

L’organisation d’assistance juridique Honenu, de droite radicale a signalé que lors d’une autre descente, dans l’implantation de Kochav Hasharar et dans l’avant-poste de Givat Habaladim, également dans le secteur de Douma, que sept personnes ont été appréhendées par les forces de sécurité.

Les détails complets concernant ces raids restent sous le sceau du secret de l’enquête, bien que des rapports initiaux, survenus juste après l’attentat à la bombe incendiaire suggèrent fortement que les assassins ont frappé à Douma depuis un des avant-postes des implantations proches du village.

Ces descentes de police surviennent, alors qu’on s’attend à ce que le Ministre de la Défense approuve de nouveaux ordres et recommandations, permettant aux forces de sécurité de procéder aux détentions de militants d’extrême-droite sans procès préalable.

Un responsable de haut-rang à la Défense a déclaré à la Radio israélienne qu’il n’y aurait pas le moindre relâchement dans les pressions exercées sur les groupes extrémistes et que les forces de sécurité ont bien l’intention d’appréhender les auteurs et complices de l’attentat de Douma.

L’application de cette mesure de détention des suspects sans procès préalable, connue sous le nom de « détention administrative », est destinée à limiter la liberté de mouvement et d’action des groupes extrémistes juifs portées à des actes terroristes, selon les propos cités de ce responsable.

Pendant ce temps, dimanche, les forces de sécurité se préparent à une escalade de la violence dans la bande cisjordanienne, à la suite du décès de Saad Dawabsha, le père d’Ali Dawabsha, le bébé palestinien tué au cours de l’attentat, qui a succombé à ses blessures samedi.

Le même chef de service à la Défense a affirmé à la Radio israélienne que Tsahal et les autres forces de sécurité se coordonnent avec l’appareil de sécurité de l’Autorité Palestinienne, alors que ceux-ci sont en état d’alerte en vue d’attaques de vengeance potentielle de la part de groupes organisés palestiniens, tels que le Hamas. Le responsable a évalué que le Président de l’AP, Mahmoud Abbas (donné démissionnaire dès le mois prochain?) n’est pas intéressé par une escalade des tensions et qu’il prend des mesures pour réprimer la colère qui s’est propagée parmi les Palestiniens cisjordaniens.

Israël a renforcé l’étendue de son déploiement militaire en Judée-Samarie depuis cet attentat à l’engin incendiaire.

Les funérailles, samedi ont rassemblés des milliers de participants et ont été marquées par des apples à « al vengeance » et des déclarations disant que « un million de martyrs marchent sur Jérusalem » [NDLR : vieille lune d’Arafat au temps de la Seconde Intifada]. La femme de cet homme et son fils âgé de quatre ans sont encore hospitalisés dans un état grave.

Palestinian men carry the body of Saad Dawabsha, the father of a Palestinian toddler killed last week when their home was firebombed by Jewish extremists, during his funeral in the West Bank village of Duma on August 08, 2015. Dawabsha passed away in a hospital in the southern Israeli city of Beersheba where he was being treated for third degree burns while his wife Riham and four-year-old son Ahmed are still fighting for their lives. (Photo by FLASH90)

 

Dans ce contexte des inquiétudes élevées de représailles indiscriminées de la part de terroristes Palestiniens, se servant du prétexte de la mort des Dawabsha, trois soldats israéliens ont été blessés, après avoir été heurté par un véhicule palestinien dont le chauffeur a foncé sur eux, non loin de Douma, jeudi après-midi. Deux de ces soldats sont encore hospitalisés en état grave, ce dimanche matin.

 

A la suite de cette attaque à la bombe incendiaire, qui a été vivement et largement condamnée en Israël, le Ministre de la Défense a approuvé l’utilisation d’ordres de détention administrative contre les militants juifs d’extrême-droite. La détention administrative est souvent employée par les forces de sécurité, en cas de forte présomption du risque d’actes terroristes, afin de détenir des suspects palestiniens vivant dans la bande cisjordanienne, durant des périodes prolongées sans faire l’objet d’un procès.

Lundi dernier, Méir Ettinger, le petit fils du rabbin ultranationaliste israélo-américain décédé, Méir Kahane, a été arrêté et maintenu en détention, du fait de liens supposés avec une activité extrémiste, sans qu’il lui soit reporché d’implication directe. Plusieurs autres militants juifs ultras sont aussi en détention sans procès, à la suite de l’attentat de Douma.

 

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