Alors que les Etats-Unis et la Turquie lançaient leur nouvelle campagne aérienne contre Daesh -l’Etat Islamique en Syrie, les djihadistes ont commis leur attaque la plus dévastatrice à ce jour contre le plus gros arsenal de l’armée syrienne. Ils ont soumis le complexe militaire géant d’Al Safira, au nord d’Alep à un feu nourri et constant estimé à environ 50 missiles Grad, dans la nuit de lundi à mardi 28 juillet.
Les sources militaires de Debkafile révèlent que l’installation n° 790, un énorme dépôt d’armes stratégiques de l’armée syrienne, dont des armes chimiques, a été dévastée par les flammes et s’est effondrée.
Al Safira était une base suffisamment importante pour être gardée par 1.800 membres de l’unité des renseignements de l’armée de l’air (qui ne fait en fait pas du tout partie des forces aériennes proprement dites) qui n’en réfèrent qu’aux ordres directs du Président Bachar al Assad.
Mercredi matin, les flammes continuaient de crépiter au-dessus de l’installation et des explosions faisaient encore trembler les bâtiments loin de l’épicentre de l’attaque.
Certaines sources ont même attribué cette attaque à des bombardiers des forces aériennes turques. En fait, il s’agissait de l’Etat Islamique-Daesh qui a maintenu le complexe sous une pluie de missiles Grad, qui étaient suffisamment précis pour soulever des soupçons d’une trahison organisant la fuite d’informations sur les localisations exactes des cibles majeures, dont des structures souterraines, des ateliers de fabrication et de réparation ainsi que des vastes stocks d’armes.
Nos sources font le listing du type de pièces contenues dans les diverses sections du complexe militaire d’al Safira que Daesh a détruit :
- Le stock stratégique de missiles de Scud D de l’armée syrienne.
- Des parties importantes du site de production et de stockage d’armes chimiques de l’armée syrienne.
- La ligne de production des « barils de bombes », récemment mise en place par les ingénieurs iraniens, qui sont devenus l’arme fatale des forces aériennes syriennes contre les forces rebelles.
- Une piste importante d’atterrissage et de décollage des hélicoptères syriens qui peuvent être chargés de barils de bombes pour les redistribuer dans les diverses bases aériennes à travers tout le pays.
- Les installations de stockage d’une partie de la base connue sous le nom de « la zone Souleiman », qui abritaient les obus chimiques de l’artillerie.
- On savait que de nombreux ingénieurs et techniciens iraniens étaient présents sur la base d’Al Safira au moment de l’impact de cette attaque. Il n’y a aucune information disponible sur le nombre de pertes humaines.
Nos sources militaires disent que jamais au cours des quatre ans et plus de ce conflit syrien, l’armée du régime Assad n’avait subi de pertes à cette échelle, concernant un stock aussi essentiel de son matériel lourd. Cela affectera sans aucun doute son efficacité au combat et, en particulier sa puissance de feu.
DEBKAfile Reportage Spécial 29 juillet 2015, 8:55 AM (IDT)
Adaptation : Marc Brzustowski.
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