Le roi  de Jordanie Abdallah a mis en garde l’Administration Obama, dans un message d’urgence, disant que les frappes aériennes U.S seules ne pourraient pas stopper les avancées de l’Etat Islamique (Daesh) en Irak et en Syrie et, ce qui est pire, qu’elles laissent son royaume en position d’être la prochaine porte exposée au péril islamiste. Daesh, à présent, n’aura aucune difficulté à envahir le Sud de la Jordanie, où l’armée est relativement modique sur le terrain, et à s’emparer des villes et villages locaux dont les habitants sont déjà des sympathisants du groupe extrémiste Daesh. 

Le noyau dur de l’armée jordanienne est concentré dans le nord, à la frontière syrienne. Même une incursion islamiste limitée dans le sud poserait aussi une menace au Nord de l’Arabie Saoudite, a tenu à souligner le Roi. 

Abdallah a restitué la vision montrant que l’opération de la Delta Force amé&ricaine dans l’Est de la Syrie, dimanche était moins un assaut efficace contre le coeur des forces de Daesh et beaucoup plus un simple palliatif visant à minimiser le danger islamiste auquel l’Arabie Saoudite, la Jordanie et les Emirats du Golfe sont confrontés. 

Les sources de Debkafile à Washington rapportent que les responsables américaines ont reefusé de tenir le moindre compte de l’avertissement d’Abdallah et ont tout fait pour en minimiser la gravité, de la même façon que le Secrétaire d’Etat John Kerry a tenté, lundi 18 mai, de désamorcer l’importance de la conquête de Ramadi par Daesh, alors qu’il s’agit de la capitale de la plus vaste province d’Irak. 

Lors d’une conférence de presse à Séoul, Kerry a démenti toute prouesse des Islamistes comme offrant une « cible d’opportunité » et il a exprimé sa confiance que, dans les tous prochains jours, cette perte « puisse s’inverser ». 

Les belles paroles du Secrétaire d’Etat ne vont probablement guère effrayer les Islamistes, qui ont provoqué la mort de plus de 500 personnes dans cette bataille pour la conquêtye de la ville et ont pu constater la fuite éperdue de Ramadi des soldats irakiens en pleine panique, à bord d’Humvees et de tanks. 

Bagdad n’est plus qu’à 106 kms au Sud-Est de Ramadi et a d’autant plus de raisons d’être effrayée, en l’absence de toute force militaire irakienne conséquente, dans toute la zone, pour faire front sur cette voie royale dont l’ennemi dispose vers la capitale. 

Le Gouvernement de Bagdad a bien tenté d’annoncer que des renforts militaires substantiels avaient reçu l’ordre de se mettre en route et de stopper l’avancée islamiste. Ce ne sont que des paroles en l’air. Dans les deux derniers jours, les restes de l’armée irakienne sont tombés en pièces détachées – tout comme lors des premiers jours de l’offensive de Daesh, lorsque ces troupes se sont enfuies de Mossoul et Fallujah en moins de temps qu’il n’en faut pour abandonner ses sandales et armements perfectionnés dans le désert. Chaque fois, ils partent en courant le plus vite possible pour éviter toute confrontation éventuelle avec l’ennemi islamiste.

Des reportages qui prennent leurs sources à Bagdad disent que les milices paramilitaires chi’ites se préparent à se déployer vers la province occidentale de l’Anbar en Irak, depuis que les djihadistes de Daesh onty envahi Ramadi, mais tout cela ne ressemble à guère plus qu’une tentative de se regonfler le moral. Envoyer des Chiites armés dans la zone de l’Anbar à Ramadi serait absurde, parce que sa population à l’écrasante majorité de Sunnites risque fort de s’aligner derrière des conquérants islamiste sunnites plutôt que d’aider en quoi que ce soit les soudards des milices chiites à les combattre. 

Le Ministre iranien de la Défense, Hossein Dehghan, qui est arrivé précipitamment à Bagdad, lundi, peu de temps après la chute de Ramadi, est confronté à cette difficulté. Nos sources militaires s’attendent à ce qu’il se focalise sur cet effort désespéré de déployer ces milices chii’tes pour faire obstacle à la marche des Islamistes sur Bagdad, maintenant que leur route est nettoyée de ses défenseurs sur toute la longueur à partir de Ramadi. 

A Amman, dimanche, le Roi Abdallah a fait table rase de beaucoup de ses responsables principaux à la sécurité, en limogeant le Ministre de l’Intérieur, le chef de la Sécurité Intérieure (Muhabarat) et un grand nombre d’officiers supérieurs de la police. Ils sont officiellement accusés d’avoir exercé une violence excessive pour disperser les manifestations dans la ville du Sud à Maan. 

Mais la véritable raison de leur démission sous contrainte, selon ce que dévoilent les sources antiterroristes de Debkafile, c’est le déclin de l’autorité de ces responsables dans le secteur de Maan, face à l’influence grandissante des groupes extrémistes qui s’identifient avec Al Qaïda et l’Etat Ilsamique (Daesh), en particulier. 

debka.com

Adaptation : Marc Brzustowski.

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