Pas simplement une attaque de loup solitaire
Même si le terroriste a agi seul, les faits indiquent qu’il était entraîné et volontaire – à un moment où le Hamas ne manque pas de raisons pour enflammer la Cisjordanie par une vague de violence; Tsahal devrait enquêter de manière approfondie sur le comportement et la vigilance des soldats gardant les postes d’auto-stop.
La dernière information sur l’attaque terroriste de dimanche matin au croisement d’Ariel, qui a tué un Israélien et blessé deux autres est que l’attaquant agissait de sa propre initiative, un «loup solitaire». Cependant, il ne s’agissait pas d’une attaque de loup solitaire ordinaire ; l’auteur était inhabituellement froid et calculateur, et avait probablement suivi un entraînement militaire.
Nous le savons, parce que le terroriste a approché avec succès les soldats, qui sécurisaient le poste d’auto-stop du carrefour d’Ariel, le couteau dissimulé sur sa personne, le sortant seulement au moment où il a sauté sur sa victime et l’a poignardé, vraisemblablement,est-ce la raison pourquoi l’attaque s’est avérée mortelle. Il a aussi su immédiatement comment utiliser le pistolet qu’il avait saisi et était assez précis dans son tir.
Le terroriste a apparemment planifié son évasion et a saisi l’opportunité de fuir quand il a vu la voiture abandonnée par son chauffeur. Il s’est rendu en voiture à un autre endroit et y a également ouvert le feu, avant de se diriger vers la ville palestinienne de Burqin et d’abandonner le véhicule pour chercher à se cacher, se rendant probablement compte qu’il ferait mieux de continuer à pied.
Les éléments de preuve indiquent qu’il était membre d’une organisation terroriste locale inspirée par le Hamas. Peut-être agissait-il même au nom du Hamas, qui a récemment manifesté son intérêt pour attiser les flammes de la violence en Judée-Samarie. Peut-être est-ce lié aux événements à Gaza où les manifestations contre le coût de la vie élevé augmentent.
Le département du Hamas qui supervise la Cisjordanie a été bombardé vendredi par Tsahal, en réponse aux tirs de roquettes lancés jeudi soir à Tel Aviv. Ils ont de bonnes raisons de montrer à Israël qu’ils sont toujours d’aplomb, prêts à frapper et le terroriste d’aujourd’hui agissait peut-être pour leur compte.
En général, les groupes terroristes pourraient vouloir enflammer la Cisjordanie et commettre des attentats à l’heure actuelle pour une multitude de raisons : le différend concernant la Porte de la Miséricorde sur le Mont du Temple, la détérioration de la situation économique et le chômage des jeunes parmi les Palestiniens, ou en raison de : la cessation des fonds américains et qu’Israël retienne les transferts d’impôts, et bien sûr, la situation hebdomadaire à la frontière de Gaza.
Tout ce qui précède signifie que la situation est extrêmement volatile et que même si le Hamas ou le Jihad islamique n’en profitent pas directement, cela peut amener leurs partisans à commettre ou à aider à commettre des attaques.
Le public israélien n’est pas toujours au courant des activités entreprises par l’armée israélienne pour contrecarrer le terrorisme ou la violence populaire, comme les acteurs des lancements des pierres et des cocktails Molotov, mais les données indiquent que ces attaques ont augmenté récemment, de même que les activités de l’armée israélienne et du Shin Bet pour les contrecarrer.
Mais il n’y a pas de garantie à toute épreuve. De temps en temps, un individu passe à travers les mailles et commet une attaque mortelle. Cela s’est passé l’année dernière à Barkan et aujourd’hui, dans le même voisinage global. Ensuite, c’était un attaquant isolé qui avait reçu l’aide de sa famille et d’acteurs du Hamas en Judée-Samarie, avant et après l’attaque; il est probable que l’attaque d’aujourd’hui soit similaire.
Tsahal doit enquêter sur le comportement des soldats de l’unité d’artillerie qui étaient postés sur les lieux de l’attaque. Des questions difficiles se posent concernant leur performance : pourquoi personne n’a immédiatement dégainé son arme, neutralisé le terroriste, Certains ont-ils tirés sans l’atteindre, etc?. Mais ils doivent d’abord trouver l’attaquant en fuite avec l’arme qu’il a volée au soldat qu’il a tué.
Les soldats sont censés détecter l’attaquant avant qu’il ne frappe et ils auraient dû le neutraliser à son approche, surtout après qu’il a déjà attaqué l’un d’entre eux. On ne sait pas encore s’ils ont ouvert le feu, mais ils n’ont certainement pas réussi à le frapper ni à l’empêcher de continuer sur sa lancée. Il faut faire une enquête approfondie.
Les soldats qui gardaient le poste d’auto-stop n’étaient pas des troupes d’infanterie entraînées. On ignore s’ils sont formés pour gérer une telle situation et s’ils étaient suffisamment alertes à ce moment-là. Il est inquiétant de constater récemment que plusieurs soldats de Tsahal ont été attaqués dans un contexte où ils auraient dû être mieux contrôlés.
Adaptation : Marc Brzustowski
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