Une fusillade a fait 11 morts samedi dans une synagogue de Pittsburgh, en Pennsylvanie. Selon le procureur, le tireur de 46 ans, arrêté hier, a vociféré « son désir de tuer des juifs ».
Pour André Kaspi, spécialiste des Etats-Unis, auteur notamment d’un ouvrage sur « Les Juifs américains », il s’agit de « l’acte isolé d’un dément », sans lien avec le climat politique ou les élections législatives qui auront lieu début novembre.
L’historien estime que ce passage à l’acte est malgré tout corrélé à une « montée de l’antisémitisme aux Etats-Unis ».
André Kaspi relève qu’il ne s’agit pas de la propagation d’un antisémitisme « criminel, mais idéologique », selon lui particulièrement notable sur les campus universitaires.
Donald Trump soutient la communauté juive
La sympathie affichée de Donald Trump à l’égard de la communauté juive et de l’Etat d’Israël crisperait dans les milieux qui ne leur sont pas favorables, selon André Kaspi.
L’historien rappelle que le président américain a pris des décisions fortes pour marquer son soutien à Israël, « par exemple le transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem ».
« Il a aussi pris des mesures à l’encontre des Palestiniens (…) pour marquer son antipathie à l’endroit de Mahmoud Abbas ou du Hamas. Cela explique peut-être qu’il y ait ce raidissement de la part de ceux qui ne sont pas favorables à Israël », souligne-t-il.