Monsieur Dov ZERAH, l’étoile filante du Consistoire, nous a adressé avant de partir, son invitation à participer à l’Assemblée Générale du Consistoire de Paris, qui se tiendra le dimanche 27 juin 2010 à 9h30.

Alors qu’il n’est resté que cinq mois à la tête de l’institution, il a voulu laisser une trace « historique » de son passage autre que celle de la poudre d’escampette. Ainsi il nous avait concocté à la va-vite la une modification des statuts.

Gageons que l’assemblée générale des adhérents du Consistoire, souvent mieux inspirés que leurs dirigeants, mettra délicatement au panier cette œuvre immémorable que vous n’avez plus besoin de lire.

Bien étonnant tout de même, que ce vote, qui a ramené Monsieur Joël MERGUI à la tête du Consistoire.

Les 4 900 électeurs, qui espéraient donner une impulsion nouvelle et sanctionner l’équipe sortante, ont été les dindons de plusieurs farces :
Celle d’élections pseudos démocratiques au demeurant inutiles,
Celle d’une élection au Conseil d’un président qui fait mine de combattre l’équipe en place, pour s’allier à elle, au détriment de ceux qui l’ont soutenu,
Celle des engagements reniés au lendemain des élections.

Dans cette institution l’habit ne fait pas le moine, tant les gens retournent leur veste avec une dextérité déconcertante.

Donc, il y a six mois Monsieur Dov ZERAH, était élu avec 21 voix contre 6, une partie du groupe Mergui ayant voté contre (l’accord MERGUI-ZERAH conclu en catimini la veille au domicile de M. MERGUI).

La semaine dernière Monsieur Joel MERGUI a été élu à son tour avec 18 voix contre 7 et une abstention. Cette fois M. MERGUI a récupéré les déçus de M. ZERAH.

Il faut dire qu’ils avaient de quoi être déçus. Ils avaient été trahis, il y a six mois par Monsieur Dov ZERAH. De plus Monsieur le Président aime décider seul pour l’équipe « Tous Ensemble ». Lors de l’élection du nouveau président, le 4 juin dernier, il a voulu imposer le candidat de son choix, qu’il jugeait digne de sa succession, et ne pas tenir compte de l’avis de ses alliés qui ont pris la porte après quelques heures d’une négociation stérile.

Le lendemain, Monsieur MERGUI a su appâter ces déçus et signer avec eux un engagement écrit qui lui assurait sa réélection.

Les braves électeurs se retrouvent, après une campagne qui a coûté des centaines de milliers d’euros au même point qu’en décembre 2009. En 2013, combien seront-ils à aller voter 2.000 3.000 ?

Dans son message figurant en préambule à cette invitation, Monsieur Dov ZERAH écrit « Vive le Consistoire ! ». Puis il ajoute que le changement des statuts sera un temps fort de la vie démocratique. Mais quelques lignes plus loin, avec une certaine prescience, il ajoute que la société change avec une grande rapidité. Sur ce point, il n’a pas eu tort, car elle va si vite qu’il n’a pas eu le temps de défendre sa grande réforme. Heureusement que ça va vite !

La Communauté n’aime pas entendre des critiques à l’encontre de ses dirigeants. Restons polis, courtois, corrects. Surtout pas de « lachon hara » (médisance).

Oui mais voilà, nous avons reçu en prévision de l’assemblée générale le bilan calamiteux d’une gestion qui nous habitue année après année à des déficits structurels.

Un déficit de 1.730.923 € pour 2009, (si l’on ne tient pas compte de la vente de biens immobiliers qui s’effectue au détriment du patrimoine) qui vient s’ajouter à un autre déficit de 1.418.210 € pour 2008, qui lui-même s’ajoute aux déficits précédents. Voilà plus de dix ans à présent que le Consistoire de Paris nous présente des bilans déficitaires, alors que nos présidents sont les stars des médias communautaires.

Quand on sait que la principale ressource du Consistoire est la Cachroute, qui dégage quatre millions d’€, suivi des services religieux (taxes de mariages, hevra kadicha, divorces, conversions) qui dégagent 3,1 M€, on ne peut pas ignorer que cet argent mal géré est ponctionné auprès des familles qui paient cher, voire très cher ces produits, faisant ainsi de lourds sacrifices.

Ces sacrifices sont si lourds que certains consomment, ce qui est à leurs yeux, semi cacher à savoir de la viande « hallal ».

Que telle grande enseigne de produits cacher ait le culot de faire la promotion de ses poulets sur les ondes entre 4 et 5 euros du kilo, alors qu’ils sont vendus entre 1.50 à 2 euros dans le non cacher, est inacceptable en soit, mais plus grave, que cet argent soit mal géré, cela est un scandale.

Mieux encore, il est révélé au grand jour cette semaine, ce que l’on savait en petit comité, à savoir qu’André KRIEF a mis sur le marché des merguez produites avec des boyaux taref (non cacher).
On ne parlera pas du prix de ces merguez vendus au prix du cacher. Mais de la réaction du Beith Din qui a sanctionné le fautif avec une taxe de 150.000 €.

Une autre information sur le même sujet. Un jeune traiteur cacher installé récemment à Marseilles, fortement endetté par ses investissements n’a pu régler sa taxe consistoriale. Le Beith Din local lui a retiré son label, et l’a fait savoir dans la communauté. Ce jeune traiteur, face à cette difficulté supplémentaire, s’est rendu au Beith Din, qui lui a signifié que lui aussi était une entreprise commerciale. Ce jeune entrepreneur s’est donc exécuté, a payé sa taxe, mais entre temps, cette absence de label lui a porter un préjudice moral et financier.

Se posent alors quelques questions :
La cachroute n’est-elle qu’une affaire commerciale, avec des sanctions différentes suivant les cas ?
Ne doit-on pas encourager les fidèles à respecter les lois de la cachroute en leur offrant des produits de qualité, à des prix corrects, et surtout bien contrôlés ?
Le Beith Din, qui est censé contrôler cette chaîne de production, et dont le coût de fonctionnement sur Paris s’élève à 5,3 M€, n’est-il pas lui aussi responsable de négligence pour l’affaire citée. Et cette responsabilité fera-t-elle l’objet de sanctions ?

Qui aura la Légion d’Honneur ? Qui rencontrera le Président SARKOZY ? Qui se fera prendre en photo avec Madame ALLIOT-MARIE ? Voilà les préoccupations les plus couramment partagées.

Pendant ce temps :
– un mikvé à Garges est fissuré avec des tassements de 7 cm, et cela depuis des années,
– des communautés accumulent des déficits de plusieurs centaines de milliers d’euros à cause d’une mauvaise gestion,
– les Talmudé Torah se vident,
– certaines synagogues n’ont plus de minyane,
– les mariages mixtes deviennent majoritaires,
– Il n’y a pas de formation correcte pour les rabbins et pas de formation pour les ministres officiants.
– Etc ; etc.

Avec un budget de 25.515.868 € le mouvement de jeunesse Tikvaténou reçoit 32 250 € soit 1,2 pour mille de ce budget. La Torah nous dit-on, nous a été donnée grâce aux mérites de nos enfants, mais nous, nous leur offrons 1,2 pour mille de nos ressources, là où D. ieu a donné sa Torah.

Par contre le budget communication s’élève à 220.310€ pour l’impression et l’affranchissement. Le salaire du personnel, et leur frais de bureau ne sont pas inclus dans ce montant. Si nous réintégrons ces coûts, nous pouvons multiplier par 3 ce budget.

Pour flatter nos dirigeants, nous dépensons 600.000 €, pour soutenir notre jeunesse, c’est vingt fois moins.

Tous ces problèmes restent en suspens. Les assemblées générales se déroulent face à un auditoire d’une centaine de personnes, invités à se taire et à écouter nos dirigeants s’autocongratuler. Quand une personne ose manifester son opposition, quelques gros bras présents pour la bonne cause, sont là pour y mettre bon ordre.

Les photos jointes ont été prises, il y a six ans, lors d’une de ces assemblées très démocratiques, où un dirigeant communautaire a exigé un débat qui lui a été refusé à coups d’arguments très frappant.

Ce jour-là l’ancien secrétaire général, avait cherché en vain à récupérer l’appareil-photo, servant à ces clichés. Doit on parler de la prime très consistante que ce salarié a reçue pour ses bons et loyaux services ?

Tout cela fait partie des avatars de notre communauté. Et quand on nous parle de démocratie et d’élections, on se demande à quoi tout cela sert, puisque avec des mandats de huit ans renouvelables rien ne semble changer, sauf les adhérents qui adhèrent de moins en moins.

Alors quand on cherche le successeur de Monsieur Dov ZERAH, la moindre des choses, c’est que cette personne ait une expérience communautaire. Parmi les vingt six membres seuls quatre ou cinq sont dans ce cas. Les autres ont été élus grâce à un bon tapage médiatique très onéreux.

En effet, depuis une vingtaine d’années à présent sont élus ceux qui mettent le plus d’argent dans les campagnes électorales. Ainsi Monsieur Dov ZERAH avait-il commencé sa campagne dès le mois de janvier 2009. Quant à Monsieur MERGUI grâce au budget communication, il est en campagne permanente surtout avec le double mandat de Président de l’ACIP et du Central.

Tous ces braves gens responsables de ces déficits, mettront-ils la main dans leur propre poche pour les combler? Je gage que non. Alors de quoi sont-ils responsables ?

Chut ! chut ! ne disons pas du mal de nos braves dirigeants.

Mea-culpa mea maxi culpa, oui je reconnais ma faute et combien elle grande d’avoir si mal parlé de nos dirigeants providentiels.

Allons les soutenir le dimanche 27 juin 2010.

Entre temps dormez bien bonnes gens, vos dirigeants s’occupent de tout.

Moshé COHEN SABBAN.

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BUBLE

Euhhhhh……..Soyez tendre avec vos frères « bling-bling »…Ils ne font que ce qu’ils peuvent…………..
R.D.V le 27 juin à 9H30…mais ouuuuuuuuuuu ??

Erez

Eh bien je suis entierement d’accord avec vous, je viens d’en faire la triste experience et comme vous dites ce sont les liberaux qui m’ont tendu la main. En effet, pour compliquer les choses ils les compliquent bien et lorsque l’on se presente a eux on a vraiment l’impression d’etre au Tribunal et en plus d’etre coupable.

Alors comme dirait quelqu’un que nous avons tous connu, il va falloir depoussierer le mamouth, il serait temps car ils ne sont pas representatif de la communaute juive du 21eme siecle…

Piateli

Je suis un témoin supplémentaire de cet abandon des valeurs fondamentales du judaïsme par cette organisation « juive » comme par d’autres qui lui sont affiliées ou qui s’en revendiquent. Hillel l’Ancien dit : «{deishtamesh betaga halaf}» «Celui qui instrumentalise la Torah périra.» (Mishna – Les Maximes des Pères, 1, 13).

lio76

le cumul des mandats devraient etre interdit on constate que nos representants ne pensent qu’a leur carte de visite et surtout paraitre
les bailleurs de fonds du consistoire c’est la cacheroute ? donc les vrais patrons c’est ceux qui payent donc je serais curieuse de voir le reglement de l’amande krief executee

bref nous n’avons plus confiance dans ces consistoires et chacun s’eloigne en rejoignant les liberaux et qq uns comme moi les orthodoxes, il y a bien longtemps que je ne consomme plus bet din et je ne le regrette pas quand je vois les controles qu’il y dans les etablissements du rav Kaz comme moi vous serez pres a payer un peu plus cher et etre sur que de payer plus cher que le super marche du coin en allant dans les épiceries bet din et manger pas cacher

pour la provinciale que je suis je peux vous siter je ne sais combien de restaurants n’ont pas de chomer car quand je reclame on me repond il est absent pour l’instant…. bref je vais au tibb ou chez les louba
merci le consistoire

Bzcom

Le Consistoire est une institution poussiéreuse qui est loin d’être représentative de la Communauté Juive de Paris et des Juifs de France en général. Que ses comptes soient dans le rouge, malgré toutes les aides qu’elle reçoit, y compris de l’Etat, ne surprendra personne. Il suffit d’y mettre les pieds pour comprendre… Les « has been » qui l’administrent et la dirigent n’ont pas de quoi en être fier. Leur partialité (pour ne pas dire leur sectarisme) ne les honore pas.

Le Consistoire entretient et cultive la ségrégation entre ashkénazes et sépharades, il décourage et complique la tâche de ceux qui veulent faire leur Aliyah (l’Agence Juive le sait bien), ainsi que ceux qui veulent se marier religieusement avec un conjoint non Juif.

Vive l’Union Libérale Israelite de France, honte au Consistoire !