Hamodia a mené une enquête sur les liens quasiment  » sacrés  » qui relient l’Europe et les organisations non gouvernementales (ONG) de gauche et d’extrême gauche israéliennes. Voici donc comment l’UE a réussi à contourner la voie diplomatique pour imposer son propre point de vue sur le conflit israélo-palestinien avec l’aide de ses alliés  » locaux « …
On sait que le statut officiel de bien des ONG israéliennes est parsemé d’expressions comme  » droits de l’homme  »,  » respect  »,  » égalité « , ‘ ‘liberté  » et bien entendu ‘ ‘paix  »,  » fin du conflit  » et autres idiomes tirés tout droit du manuel du parfait humaniste. Et pourtant lorsqu’on analyse les activités de ces organisations non gouvernementales basées en Israël ou dans les territoires palestiniens autonomes, on ne peut que constater qu’en fait de  » droits de l’homme  », il s’agit plutôt des seuls  » droits des Palestiniens  » et que pour mettre  » fin au conflit  », seule une solution impliquant le retour aux frontières de 1967 leur semble envisageable.
Ces organisations non gouvernementales sont devenues l’une des clés du conflit israélo-palestinien, que ce soit sur le plan médiatique, politique, économique ou juridique. Elles sont partout ! Leurs porte paroles sont interviewés sur toutes les ondes, leurs recours systématiques à la Cour suprême israélienne font régulièrement les  » unes  » des journaux et à la Knesset, les débats initiés par ces ONG sont légion…
Grâce ou plutôt à cause de cette  » hyperactivité  » médiatique, les ONG réussissent souvent à fixer l’ordre du jour du débat public, que ce soit en Israël ou sur la scène internationale. Or pour financer toutes ces activités, il faut de l’argent, et même beaucoup d’argent. Campagnes médiatiques, frais d’avocats, matériel de propagande, location de bureaux, voitures, sites Internet : tout cela coûte très cher et la question qui se pose est bien de savoir qui paie pour tout cela… ?
La réponse est simple : l’Union européenne et les pays qui la constituent sont les principaux bailleurs de fonds des ONG de gauche et d’extrême gauche israéliennes. Ainsi, sans ces centaines de milliers d’euros en provenance de Suède, de Norvège, du Royaume-Uni ou d’Espagne, ces organisations ne pourraient tout simplement pas subsister !
 » Diplomatie-non ! ONG-oui !  »
La politique européenne sur le conflit israélo-arabe est connue de tous. Si elle semble afficher quelques nuances selon qu’on se situe en France ou en Suède, elle tourne toutefois autour d’un axiome unique et indiscutable : la création d’un État palestinien sur la base des territoires contrôlés par Israël depuis juin 1967, avec pour capitale Jérusalem-Est, le tout impliquant le  » retour  » des réfugiés palestiniens et l’expulsion d’une très grande partie, voire de tous les Juifs de Judée-Samarie. Les chancelleries européennes sont persuadées que ce n’est que de cette manière que prendra fin le conflit, et elles comptent bien imposer leur point de vue. Et si ce n’est pas par le biais de la diplomatie, ce sera par celui de mouvements qui se disent  » apolitiques  » mais qui, en fait, véhiculent un message biaisé en réalisant un véritable travail de sape.
Car c’est manifestement de cela qu’il s’agit ! Sinon, comment expliquer que des dizaines de millions de shekels soient chaque année dépensés pour financer les activités d’organisations comme Betselem, Shalom A’hchav, Yech Din, Ma’hsom Watch ou encore Chovrim Chtika, des groupes qui ont tous en commun une idéologie d’extrême gauche, qui défendent corps et âme et s’identifient totalement avec  » la cause des Palestiniens  » (voir notre encadré).
La première conférence de Durban comme point de départ
On se souvient que la fameuse conférence de Durban  » contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les diverses formes d’intolérance  » s’était conclue par une condamnation sans appel de « l’alliance impie entre le racisme sud-africain et le sionisme » et qu’elle avait qualifié ce dernier de « raciste ». Mais on confond parfois cette conférence – qui accueillait les délégations de 170 États – avec le forum parallèle de quelque 500 ONG réunies à Durban au même moment et qui avait adopté quant à lui une déclaration contenant des passages très controversés qualifiant Israël d’ « État raciste », l’accusant d’« actes de génocide » et affirmant l’existence d’un « apartheid israélien ».
Lors de cette conférence, les ONG ont dépeint Israël comme la plus grande menace qui soit pour la liberté et la démocratie, et la plus grande source de racisme dans le monde ! Cette approche fort partiale envers l’État hébreu est manifestement l’apanage de la plupart des organisations non gouvernementales. Mais lorsque ces ONG sont basées en territoire israélien et qu’elles sont financées si directement par des pays étrangers, le mot  » ingérence  » est bien le terme le plus approprié pour décrire ce processus.
Une mécanique bien huilée, mais tenue secrète…
Voici comment les choses se passent au plan technique : des centaines d’organisations non gouvernementales déposent chaque année des demandes de financement auprès de différents pays européens. Dans leurs demandes, elles décrivent leurs statuts, leur idéologie, les projets qu’elles initient, et – entre les lignes – ce qu’est leur politique.
Des commissions se réunissent alors pour décider s’il convient ou non de soutenir financièrement telle ou telle ONG. Dans le cas des ONG de gauche et d’extrême gauche israéliennes et de leurs homonymes palestiniennes financées par l’UE, les institutions du Vieux Continent ont jusqu’à présent refusé de révéler les protocoles des débats qui les ont conduits à entériner les demandes des ONG sur lesquelles nous avons enquêté. Un recours à la Haute Cour de Justice européenne de La Haye a d’ailleurs été déposé afin d’obtenir enfin ces informations (voir notre encadré).
Voici donc comment des ONG comme Atidja (qui affirme représenter les ONG palestiniennes en Israël), Ir Amim, le centre Moussawa ou Bimkom financent leurs activités anti-israéliennes ! Ce processus dure depuis une dizaine d’années, et durant ce laps de temps, des centaines de millions de shekels sont passés des caisses de l’UE à celles des ONG défendant une orientation politique bien précise…
Malheureusement, l’État d’Israël ne fait pas grand chose pour mettre fin à ce phénomène qui, à terme, le menace pourtant très clairement. Car il est évident que les ONG occupent peu à peu le devant de la scène et que leur idéologie devient lentement mais sûrement la base du  » politiquement correct « . Or, cette puissance grandissante, elles la doivent en grande partie à l’Europe…

NGO Monitor aux Européens :
 » Et la transparence… ?  »
Il existe un revers à la médaille des recours en justice intentés par les ONG : ils peuvent être initiés aussi par des organisations qui ne sont pas forcément à gauche de l’échiquier politique !
NGO Monitor l’a bien compris, et c’est pourquoi cette organisation a déposé le 20 janvier dernier une plainte contre la Commission européenne (CE). Dans cette requête, NGO Monitor a demandé que la Commission européenne respecte ses propres exigences de  » transparence  » et accepte de divulguer les documents internes sur les processus de décision et les critères de financement de certaines ONG israéliennes et palestiniennes.
Selon les chiffres de NGO Monitor, l’UE a ainsi accordé au moins 177 millions de shekels depuis juin 2005 à environ 150 ONG israéliennes et palestiniennes, dont la plupart sont de ferventes adeptes de la diabolisation et de la déligitimation d’Israël.
Cette plainte fait suite à une demande préalable du président de NGO Monitor, le Pr. Gérald Steinberg, déposée en octobre 2008. Steinberg avait alors demandé à la CE les transcriptions des réunions relatives aux décisions de financement de subventions aux ONG israéliennes et palestiniennes pour les trois dernières années dans le cadre du PPP (Partenariat pour la Paix) et de l’IEDDH (Initiative européenne pour la Démocratie et les droits de l’homme).
Or, il aura fallu six mois à la CE pour répondre à cette demande, mais même lorsqu’elle y accéda, ce ne fut que pour envoyer un tout petit nombre de documents desquels tous les chiffres avaient été effacés. Ce refus européen patent de fournir davantage de précisions faisait état d’arguments étranges tels que la « sécurité publique », la « protection de la vie privée » ou des « intérêts commerciaux ». Par ailleurs, l’UE avait affirmé qu’elle soutenait des  » projets  » et pas les organisations qui en étaient les initiateurs.
Face à tous ces arguments, NGO Monitor a rappelé que cette absence de transparence et de contrôle indépendant sur le financement des ONG violait les propres règles de la CE. À cette heure, on ne sait pas encore à quelle date la Commission européenne a l’intention de se pencher sur cette plainte.

http://www.hamodia.fr/article.php?id=817

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