Une éditorialiste américano-égyptienne, Mona al-Tahawy, arrêtée lors de sa participation aux manifestations place Tahrir au Caire, a annoncé sur son compte Twitter avoir été libérée jeudi après avoir été agressée sexuellement par des policiers.
« Je suis libre », a-t-elle écrit après 12 heures de détention par la police.

« En plus de m’avoir battue, les chiens de (policiers anti-émeutes) m’ont faire subir la pire des agressions sexuelles », a-t-elle ajouté.

« Cinq ou six (policiers) m’ont touché et pincé les seins et mes parties génitales et je ne pouvais plus compter le nombre de mains qui essayaient d’entrer dans mon pantalon », a-t-elle précisé.

« Des radiographies montrent des fractures à mon bras gauche et ma main droite », a-t-elle déclaré. Elle a également mis en ligne des photos de ses membres plâtrés.

Plus tôt, la journaliste, basée à New York, avait affirmé avoir été « arrêtée et battue » par des hommes du ministère de l’Intérieur.

Récompensée par plusieurs prix, Mme Tahawy s’exprime régulièrement sur les questions liées à l’Islam et aux pays arabes.

Depuis samedi, des affrontements meurtriers opposent police et manifestants réclamant la chute du pouvoir militaire en Egypte et ont fait officiellement 38 morts.

LE CAIRE, 24 nov 2011 (AFP)

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