Rosh Hashana sera fêtée le jeudi 5 et vendredi 6 septembre 2013. La veille à savoir le mercredi 4, nous célébrerons le Séder de Rosh Hashana, que nous réitérerons le jeudi soir.
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Ci-dessous, sont énoncées toutes les règles relatives à cette fête, à l’occasion de laquelle toute l’équipe de JForum, vous adresse ses vœux les meilleurs de bonne et heureuse année.

Et une paix rapide et totale pour Israël.

VEILLE DE ROCH HACHANA LE JEÛNE

– 1) Dans de nombreuses communautés, on a l’habitude de jeûner la veille de Roch Hachana à partir de l’aube jusqu’à l’après-midi (Min’ha Kétana) ou tout au moins jusqu’à la moitié de la journée.

– 2) Selon certains décisionnaires (comme le Rama) il est permis et même recommandé de manger avant le jour. Cependant, selon le Zohar Hakadoch, il faut éviter de manger entre le réveil et la Tefila. Aussi, si cela est possible, on se contentera de ne prendre qu’une boisson (café ou thé).

– 3) Il est bien de faire la Tefila de Min’ha avant de manger. S’il n’y a pas minyan on peut manger avant de faire Min’ha. Les sefaradim ne disent pas le passage de « Anénou » dans la amida étant donné que l’on ne jeûne pas toute la journée. En revanche, selon le Rama et le Michna Beroura (coutumes ashkénaze) on dit le passage de «Anénou » dans la Tefila de Min’ha avant de manger (en omettant les mots « tsom taaniténou »).

– 4) Il n’est pas nécessaire de dire la kabalat hataanit (texte à dire dans la amida de Min’ha, la veille du jeûne) l’avant-veille de Roch Hachana, contrairement à ce qui est fait pour les jeûnes volontaires.

– 5) Une personne qui est un peu souffrante n’est pas obligée de jeûner, même si elle avait l’habitude de jeûner chaque année.

– 6) S’il y a une brit mila (même si ce n’est pas le huitième jour) ou un pidione habèn, on peut participer au repas et on est donc exempt du jeûne (ceci n’est pas valable pour tous les autres jeûnes).

AUTRES PREPARATIFS

– 7) Étant donné que les conséquences relatives aux voeux prononcés (accomplis ou non accomplis) peuvent s’avérer graves, on a l’habitude de se délier des voeux que l’on a dit pendant toute l’année et que l’on a oubliés. Cela doit se faire devant trois hommes adultes, avant Roch Hachana. Cela doit se faire dans la langue que l’on comprend. En revanche, pour les voeux dont on se rappelle et que l’on ne peut pas accomplir, on doit demander à un Rav comment faire. Une habitude religieuse que l’on a répété trois fois sans engagement précis (comme par exemple le fait de ne pas manger le jour de Roch Hachana jusqu’à ‘Hatsot) peut être déliée par la hatarat nedarim de Erev Roch Hachana.

Les femmes mariées peuvent demander à leur mari d’être leur intermédiaire pour les délier de leurs voeux. Les femmes célibataires s’appuient sur le Kol Nidré.

– 8) La veille de Roch Hachana, on se coupe les cheveux, on se lave, on se trempe au Mikvé, et on met les vêtements de Chabat, tout cela en l’honneur du Yom Tov, pour montrer que nous sommes confiants en l’indulgence de Hachem à notre égard.

– 9) La veille de Roch Hachana, aussi bien pour Cha’harit que pour Min’ha, on ne dit pas les supplications qui suivent le chemoné essré (nephilat apaïm). Le matin, lors des seli’hot, les supplications sont dites normalement même si les seli’hot se prolongent pendant le jour. Si celles-ci ont commencé après le lever du jour, on ne dit pas ces supplications.

– 10) Certains ont la coutume d’aller au cimetière (de préférence auprès de tombes de tsadikim) qui est un endroit où les prières sont plus facilement exaucées. Cependant, il faut adresser ses demandes à Hachem, afin que par le mérite de ces niftarim (décédés), Hachem nous exauce, et non pas s’adresser directement aux morts. Selon la coutume générale, on peut aussi prier les niftarim, pour qu’eux-mêmes prient Hachem pour nous.

– 11) La veille de Roch Hachana on ne sonne pas du chofar, même si le premier jour de Roch Hachana est un Chabat. Il y a deux raisons à cela : La première, pour distinguer les sonneries du mois de Eloul de celles de Roch Hachana qui sont obligatoires. La deuxième, pour troubler l’ange accusateur, en faisant comme si Roch Hachana était déjà passé.

– 12) On doit réviser les tefilot de Roch Hachana et enseigner aux enfants les différences avec celles de l’année, pour ne pas être dérangé au milieu des prières.

LES DIX JOURS DE TECHOUVA

– 13) Pendant les dix jours de techouva (depuis Roch Hachana jusqu’à Yom Kipour inclus) on termine la troisième bénédiction du chemoné essré par « Baroukh ata Hachem Hamélèkh Hakadoch » et non pas par «hakel Hakadoch ». De même, on termine la bénédiction de « Hachiva chofténou » par « Baroukh ata Hachem hamélèkh hamichpat » et non «melekh ohèv…».

ERREUR DANS HAMELEKH HAKADOCH

– 14) Si l’on s’est trompé et dit « hakel Hakadoch » on reprend depuis le début du chemoné essré (car les trois premières bénédictions sont en fait considérées comme une seule).

– 15) Cependant, si tout de suite après s’être trompé on a rectifié par « hamélèkh Hakadoch » on continue normalement (« tout de suite » veut dire le temps de dire trois mots).

– 16) Mais si après s’être trompé, on a commencé un mot de la bénédiction suivante, on doit recommencer depuis le début.

– 17) Si une personne doute avoir dit « hamélèkh Hakadoch » elle doit recommencer le chemoné essré car elle a certainement dit ce qu’elle dit habituellement. A Roch Hachana et Yom Kipour, si on dit le texte qui précède la bénédiction de « hamélèkh Hakadoch », c’est-à-dire « ouvkhen », même si on a un doute sur la conclusion de la berakha, on supposera avoir dit la formule exacte.

– 18) Les soirs de Roch Hachana, si on a dit « hakel Hakadoch », le ‘Hayé Adam ainsi que Rav Moché Feinstein pensent que l’on est quitte (pour la même raison que « yaalé véyavo » à Roch ‘Hodech, puisque l’on ne sanctifie pas le mois pendant la nuit). Cependant, selon d’autres décisionnaires, on doit recommencer (Chaar hatsiyoun).

ERREUR DANS HAMELEKH HAMICHPAT

– 19) En ce qui concerne la bénédiction « Hachiva choftenou » (pendant les jours entre Roch Hachana et Yom Kipour) si l’on a dit le texte habituel « mélèkh ohèv tsedaka oumichpat », si l’on peut rectifier de suite, on le fera. Si le temps de dire trois mots s’est écoulé ou si l’on doute d’avoir bien dit, Le Michna Beroura et la majorité des décisionnaires pensent que l’on est quitte, étant donné que l’on a mentionné le mot « Mélèkh ».

En revanche certains décisionnaires (comme le Choulhan Aroukh) pensent que si l’on n’a pas terminé le chemoné essré, on revient à la bénédiction de « Hachiva » et si l’on a complètement terminé, on redit tout le Chemoné essré.

AUTRES CHANGEMENTS

– 20) Si l’on a omis de dire les quatre passages que l’on rajoute pendant les dix jours de techouva (Zokhernou, Mikhamokha, Oukhtov, Oubessefer), si l’on a déjà dit le nom de Hachem de la fin de la bénédiction suivante, on ne revient pas en arrière.

– 21) De même, si pendant Roch Hachana ou Yom Kipour on a sauté les paragraphes de «ouvkhen », on ne revient pas en arrière.

– 22) Pendant les dix jours de techouva, les ashkenazim terminent tout Kadich et amida en disant «ossé hachalom » et non « ossé chalom ». Les sefaradim ne changent que pour la amida et le kaddish qui suit la amida (titkabal).
Dans tous les kadichim, les achkénazim disent deux fois le mot «leéla » (mikol birkhata). Les sefaradim font ce changement.

– 23) Après la Tefila de Arvit des deux soirs, on a la coutume de se souhaiter réciproquement : « Lechana tova tikatèv veté’hatèm lealtar le’hayim tovim oulchalom » (que tu sois tout de suite inscrit pour une nouvelle bonne année). A une femme on souhaite : « Leshana tova tikatvi veté’hatmi … » Le matin en revanche, après la Tefila on se souhaite seulement «chana tova « (car, seuls les gens mauvais n’ont pas été encore jugés et inscrits).

– 24) Bien que toute l’année nous devions prier le chemoné essré à voix basse, à Roch Hachana et à Yom Kipour on peut légèrement hausser la voix. Cependant, les décisionnaires pensent qu’il est préférable de faire comme toute l’année.

– 25) Rav ‘Hayim Vital zal témoigne que son maître, le Ari zal, pleurait le jour de Roch Hachana. Le Ari zal disait que ne pas pleurer à Roch Hachana montre une certaine dureté de coeur et lorsque la personne pleure cela prouve qu’elle est jugée à ce momentlà.

– 26) La Guemara de Roch Hachana dit au sujet de la Tefila : « Toute année qui est pauvre au début, deviendra riche à la fin. Rachi explique : «qui est pauvre » veut dire : quand les Bené Israël se considèrent comme des pauvres qui supplient. »

– 27) Pendant les dix jours de techouva nous disons «Avinou malkénou » après la amida. Cependant, le Chabat et Roch Hachana on omettra les phrases dans lesquelles nous parlons de nos fautes telles que «‘hatanou lefanékha » ou «sela’h lanou». Les achkénazim disent tout le texte de « Avinou malkénou » à Roch Hachana; en revanche, Chabat et vendredi après-midi, ils ne disent pas du tout ce texte.

– 28) Roch Hachana qui se trouve être un Chabat, les sefaradim disent «tsidkatekha » après la Tefila de Min’ha ; les achkénazim ne le disent pas. Pendant Roch Hachana et Yom Kippour même si ces jours tombent Chabat, il est permis et recommandé de prier sur tout ce que l’on désire, car ces jours ont été donnés justement pour prier et demander à Hachem ce dont on a besoin.

REPAS DE ROCH HACHANA

– 29) On allume les Nérot en disant léadlik ner chel Yom Tov. Et si Roch Hachana tombe Chabat on dit Ner chel Chabat ve Chel Yom Tov. Les Sefaradim ne disent pas « chééhyanou » au moment de l’allumage des nérot, et s’en acquitent au moment du Kidouch. Les deux soirs de Roch Hachana, après avoir trempé le motsi dans le sel et le miel, nous avons la coutume de consommer certains aliments en signe d’une bonne nouvelle année et aussi afin de se rappeler les choses sur lesquelles nous devons prier à Roch Hachana. Si l’on n’a pas les aliments nécessaires, on peut aussi bien dire les prières qui s’y rapportent.

Le Kaf ha’haïm cite l’ordre suivant :
– karti (poireaux) : Yehi ratson milefanékha Hachem Elokénou véloké avoténou shéyikartou soneénou (que nos ennemis soient détruits).
– silka (blettes ou épinards) : Yehi ratson milefanékha Hachem Elokénou véloké avoténou chéyistalkou oyvénou (que nos ennemis soient détruits).
– témarim (dattes) : Yehi ratson milefanékha Hachem Elokénou véloké avoténou shéyitamou soneénou (que disparaissent nos ennemis) •
– kra (courge) : Yehi ratson milefanékha Hachem Elokénou véloké avoténou shéyikara gzar dinénou véyikareou lefanékha zekhiyoténou (que notre décret soit déchiré et que nos mérites apparaissent devant Toi).
– roubia (sésames ou haricots blancs) : Yehi ratson milefanékha Hachem Elokénou véloké avoténou chéyirbou zekhiyoténou (que nos mérites soient nombreux).
– rimone (grenade) : Yehi ratson milefanékha Hachem Elokénou véloké avoténou chénihyé meléïm bemitsvot karimon (que nous soyons pleins de Mitsvot comme la grenade).
– roch kevess (tête de mouton ou poisson) : Yehi ratson milefanékha Hachem Elokénou véloké avoténou chéniyé leroch velo lezanav. (que nous soyons à la tête et non à la queue).
– tapoua’h bidvach (pomme dans le miel) : Yehi ratson milefanékha Hachem Elokénou véloké avoténou chétit’hadesh alénou chana tova oumetouka (que la nouvelle année soit bonne et douce).
Avant de commencer le Seder il est bon de dire boré péri aéts sur une datte et haadama sur un fruit de la terre.
Mais il conviendra de suivre ses propres coutumes.

– 30) Certains ont l’habitude de ne pas manger pendant les deux jours de Roch Hachana tout aliment acide ou amer. De même, certains ne consomment pas de noix dont la valeur numérique en hébreu est égale au mot «’het » (faute) et car cela entraîne aussi une certaine difficulté à s’exprimer clairement (pendant les prières). Certains ont aussi la coutume de ne pas consommer de raisins noirs (Zohar Hakadoch).

– 31) Le deuxième soir, on dit le kidouch en rajoutant « chéhé’héyanou » dans le kidouch. Si cela est possible on pose sur la table un nouveau fruit (car selon certains avis on ne dit pas « chéhé’héyanou » le deuxième soir car les deux jours sont considérés comme une seule journée).

– 32) Si le deuxième jour de Roch Hachana est un motsaé Chabat, on rajoute la havdala dans le kidoush ainsi que dans la Tefila. Si on a oublié de la dire dans la Tefila, on ne recommence pas étant donné qu’on la mentionne dans le kidoush.

– 33) A Roch Hachana, si l’on a oublié de mentionner « yaalé véyavo » dans le birkat hamazone, on ne recommence pas (selon toutes les opinions).

LE CHOFAR

– 34) A propos du chofar, le Rambam dit : « Bien que la Mitsva de sonner le chofar soit une Mitsva sans raison apparente, on peut malgré tout y trouver l’allusion suivante dans les textes sacrés : «Réveillez-vous de votre sommeil, inspectez vos actions et faites téchouva (il s’agit de ceux qui perdent leur temps dans les choses futiles), souvenez-vous de votre Créateur, scrutez-vous, rectifiez vos actions et abandonnez vos mauvaises actions et mauvaises pensées. »

– 35) A propos de l’importance de la Mitsva du chofar, la Guemara nous dit : « Étant donné que le chofar est là pour rappeler les mérites des Béné Israël et de leurs ancêtres, au moment des sonneries, on se trouve être comme dans le Kodech hakodachim (Saint des Saints). « C’est-à-dire qu’au moment où l’on sonne du chofar, on se trouve à une très grande proximité de Hachem. A cet instant, peut se déverser sur nous une influence divine pour toute l’année, si évidemment il y a eu une grande préparation à cela par la techouva.

COMBIEN DE SONS

– 36) Selon la Tora, pour se rendre quitte de la Mitsva du chofar, il faut entendre neuf sons. Trois fois le même groupe de trois sons qui sont une tequiya (son long et simple), une teroua (son saccadé) et de nouveau une tequiya. A cause du long exil, les ‘Hakhamim ont eu un doute à propos de la teroua (qui veut dire pleurs) dont parle la Tora. S’agit-il d’un son coupé que l’on va appeler chevarim (comme quelqu’un qui gémit) ou d’un son complètement saccadé que l’on appelle teroua (comme quelqu’un qui pleure nerveusement), ou encore les deux ensembles (chevarim-teroua). Pour cela, on doit sonner trente sons : • trois fois : tequiya chevarim teroua tequiya • trois fois : tequiya chevarim tequiya • trois fois : tequiya teroua tequiya

Selon l’opinion de Rav Haï (ainsi que le Zohar) les différents sons ont tous une raison d’être. On a l’habitude de sonner les mêmes 30 sons dans le Moussaf (à voix basse) et 30 sons dans la répétition du Moussaf et 10 sons après le Moussaf.

Les Achkénazim ne sonnent pas le Chofar dans le Moussaf à voix basse. Dans le premier et le deuxième groupe de sons, on sonne Chévarim – Teroua d’un seul souffle (avec une petite interruption entre les deux sons). Dans le troisième groupe de sons, on sonne Chévarim- Teroua en reprenant sa respiration entre les deux sons. En fait, nous avons la coutume de sonner cent sons au cours de la matinée.

AU SUJET DE LA BERAKHA

– 37) Étant donné que la Mitsva s’accomplit essentiellement avec les tequiyot du Moussaf, (car les sons sont accompagnés de trois groupes de versets) on ne doit pas s’interrompre avec des paroles qui n’ont pas de rapport avec le chofar ou avec autre chose que les prières, depuis la bénédiction du chofar jusqu’à la fin de tous les sons.

– 38) Certains ont l’habitude de dire certaines prières entre chaque groupe de sons, mais le Mishna Beroura pense qu’il vaut mieux les dire à la fin des trente premiers sons. En revanche, il est bien de demander pardon de ses fautes pendant la sonnerie du chofar sans les exprimer oralement.

– 39) Une personne qui a déjà accompli la Mitsva du chofar peut répéter la bénédiction pour une autre personne mais il est préférable que la deuxième la dise elle-même si elle en est capable.

– 40) Un homme qui s’est déjà acquitté de la Mitsva ne peut pas répéter la bénédiction pour rendre quitte une femme. Elle dira elle-même la bénédiction. Selon la coutume séfarade, certaines femmes ne disent aucune bénédiction pour les Mitsvot auxquelles elles ne sont pas astreintes. La Mitsva du chofar fait partie des Mitsvot liées au temps pour lesquelles les femmes n’ont pas d’obligation.

– 41) Un enfant qui n’est pas encore Bar Mitsva ne peut rendre quitte qui que ce soit de la Mitsva.

– 42) Bien que Chabat et Yom Tov il est interdit de jeûner même jusqu’à ‘Hatsot (la moitié de la journée), cela est permis le jour de Roch Hachana. Si la Tefila dure jusqu’à ‘Hatsot, il est préférable de boire du café ou du thé avant la Tefila et cela, particulièrement si Roch Hachana tombe un Chabat. Certains ne consomment aucun aliment (ou même du café) après le lever du jour du fait de la Mitsva exceptionnellement rare du chofar. Une personne qui a l’habitude de ne rien consommer jusqu’à ‘Hatsot, doit se délier de son voeu si elle décide de changer.

– 43) Une personne souffrante ou une personne qui a besoin de manger pour se concentrer dans les tefilot pourra manger un peu (moins que 60g qui est le le volume d’un oeuf de pain ou de gâteaux), en faisant le kidouch avant la Mitsva du chofar.

LES SONS ET LES VERSETS.

– 44) La Guemara Roch Hachana nous dit au nom de Rabi Akiva : Hachem nous demande : « Dites devant Moi des malkhiyot (versets où l’on désigne Hachem comme Roi), des zikhronot (versets qui soulignent l’attachement de Hachem aux Béné Israël) et des chofarot (versets qui parlent du chofar).

Des malkhiyot afin de Me faire régner sur vous.
Des zikhronot afin que Je Me rappelle de vous avec indulgence, et tout cela grâce au chofar. » Le Ritba explique qu’ici le mot chofar désigne le chofar lui-même, et fait aussi allusion aux versets de chofarot (le jour où on ne peut pas sonner le chofar, les versets de chofarot le remplacent pour faire monter nos prières.)

– 45) Dans les communautés où l’on sonne du chofar pendant le Moussaf dit à voix basse, on ne doit pas s’interrompre au milieu pour corriger les sonneries (car de toutes façons nous sommes déjà quittes de la Mitsva par les sonneries d’avant le Moussaf et de plus on va écouter les sonneries pendant la répétition du Moussaf).

– 46) Si l’on entend les sonneries alors que l’on se trouve au milieu d’un paragraphe du Moussaf, on doit s’arrêter pour écouter et seulement après reprendre la suite du Moussaf.

– 47) La Guemara demande : « Du fait que l’on a déjà sonné avant le Moussaf, pourquoi doit-on sonner à nouveau pendant le Moussaf ? »

La Guemara répond que c’est pour troubler l’ange accusateur. Rashi explique que lorsque l’ange accusateur remarque avec quel amour les Béné Israël aiment et multiplient les Mitsvot, il n’arrive plus à les accuser.

– 48) Après avoir accompli la Mitsva du Chofar, on ne peut pas sonner du Chofar en vain (en tant qu’interdiction de faire de la musique pendant Yom Tov). Si cela est nécessaire comme pour s’acquitter d’une autre opinion, c’est permis. En revanche, on laisse les enfants sonner du Chofar même après avoir terminé la Mitsva.

– 49) Certains ont l’habitude de ne pas dormir la journée de Roch Hachana. Le Ari Zal dit qu’il est permis de dormir après ‘Hatsot. Dans tous les cas, il vaut mieux dormir et étudier plutôt que de rester sans rien faire (ce qui équivaut à dormir).

– 50) Certains décisionnaires pensent qu’à notre époque il faut éviter de fumer Yom Tov, ou tout au moins le premier jour de Yom Tov (les travaux permis à Yom Tov le sont seulement si cela correspond à un besoin commun à toutes les personnes). Étant donné que les deux jours de Yom Tov sont considérés comme le même jour, certains ne fument pas pendant les deux jours de Roch Hachana.

– 51) Le premier jour de Roch Hachana, après la Tefilat Min’ha on a la coutume de se rendre au bord d’un fleuve ou d’une source, ou d’un puit, pour dire « tachlikh ». L’essentiel du « tachlikh » est le verset : « mikamokha… kol ‘hatotam. » On a la coutume de remuer les pans de ses vêtements.

Les Décisionnaires précisent que le « tachlikh » ne doit pas entraîner des mélanges entre hommes et femmes. Si Roch Hachana se trouve être un Chabat on repousse le « tachlikh » au deuxième jour.

Une personne qui ne peut le dire pendant Roch Hachana, peut dire Tachlikh jusqu’à Hochana Raba.

– 52) Les Sefaradim ont l’habitude de dire la bénédiction de Chehekhianou pour le Chofar seulement le premier jour. Les Ashkenazim la répètent aussi le deuxième jour. Le Chabat on ne sonne pas le Chofar, par conséquent quand Roch Hachana tombe Chabat tout le monde dit la Berakha de Chéhékhianou le deuxième jour.

– 53) Bien que pour certaines choses, les deux jours de Roch Hachana soient considérés comme un seul jour, il est malgré tout interdit de faire des préparatifs le premier jour de Yom Tov pour le deuxième jour. Certains décisionnaires permettent de faire des préparatifs (non fatigants, tel que sortir des mets du congélateur, ou déplacer des objets d’une pièce à l’autre) du premier jour pour le deuxième jour de Yom Tov et particulièrement pour Roch Hachana. Cela a condition de le faire quand il fait encore grand jour.

REGLES RELATIVES A LA PREPARATION DES REPAS.

– 1) Lorsque Yom Tov se trouve être vendredi, ou jeudi et vendredi, et que l’on veut cuire des mets ou préparer certaines choses pendant Yom Tov pour Chabbat, il faut pour cela, la veille de Yom Tov, procéder au Erouv Tavchiline. Un Erouv Tavchiline est constitué d’un pain ou de Matsa (pour pouvoir cuire du pain) et d’un met (pour préparer des mets). La coutume générale est de le constituer d’un pain et d’un met pour les autres Yamim Tovim et pour Pessa’h d’une Matsa et d’un met. A posteriori, un met suffit.

– 2) Même si on a déjà préparé tous les mets de Chabbat avant Yom Tov, on fait tout de même le Erouv Tavchiline.

– 3) Tout en tenant le pain dans la main, on dit la Berakha : « ….acher kidéchanou bemitsvotav vetsivanou al mitsvat Erouv ». Ensuite, on dit la formule : « Beden Erouva…………………»

– 4) Si on ne comprend pas l’hébreu, on dit le texte suivant : « Avec ce Erouv qu’il nous soit permis de faire cuire du pain, des mets, d’allumer du feu, et de préparer tout ce qui est nécessaire pour Chabbat.» Si on a omis de dire ce texte, le Michna Beroura précise que le Erouv est tout de même valable. Si l’on doit faire aussi un Erouv ‘Hatsérot, on dit une Berakha pour les deux Erouvim.

– 5) Le plat doit être un aliment qui accompagne le pain comme de la viande ou du poisson ou un légume. Certains ont l’habitude d’utiliser un oeuf parce qu’il s’abîme moins vite. Il faut faire attention de ne pas l’éplucher car un oeuf épluché qui a passé la nuit est inconsommable (Roua’h ra), et ce, même s’il est enfermé dans une boîte. A notre époque il est préférable d’utiliser de la viande ou du poisson (ce sont des mets plus importants).

– 6) Le met doit être du volume d’un Kazaït (environ 30 grammes), et à priori le pain ou la Matsa du volume d’un Kabetsa (environ 60 grammes).

– 7) A priori on utilise un met qui a été cuit la veille de Yom Tov.

– 8) En principe, chaque famille doit préparer un Erouv Tavchiline. Une personne ou une famille invitée dans une autre famille ne doit pas faire de Erouv. Cependant, si cette famille doit allumer ses propres nérote (ce qui est généralement le cas) on doit aussi préparer un Erouv Tavchiline mais sans bénédiction (car il y a une divergence d’opinion, si l’on peut allumer des nerot pour Chabbat sans le Erouv Tavchiline) ou se rendre quitte de la Bénédiction des hôtes. Il est préférable que cette famille prépare des mets (pendant Yom Tov pour Chabbat) afin de pouvoir accomplir la Mitsva du Erouv avec Bénédiction.

– 9) De même, une famille qui se trouve à l’hôtel et qui y prend ses repas doit aussi préparer un Erouv Tavchiline sans Berakha (puisqu’elle y allume ses Nerote). Il est préférable que le responsable de l’hôtel fasse acquérir à une personne le Erouv Tavchiline pour tous les clients, afin de les acquitter du Erouv.

– 10) Le Erouv doit être fait avant le coucher du soleil. A posteriori, on pourra le faire jusqu’à la nuit tant que la communauté n’a pas encore commencé la prière de Yom Tov. Si le Erouv Tavchiline a été mangé ou a disparu avant les préparatifs pour Chabbat, on peut s’appuyer sur le Erouv du Rav de la communauté ou de la ville.

– 11) Une famille qui a oublié de préparer le Erouv, peut s’appuyer sur le Erouv du Rav, qui généralement fait un Erouv pour toute la communauté. Une personne qui par négligence n’a pas fait de Erouv, ne peut s’appuyer sur le Erouv du Rav. Une personne qui a oublié de préparer le Erouv deux fois (certains disent deux fois consécutives) doit demander au Rav comment faire.

– 12) Lorsque jeudi et vendredi sont Yom Tov et que l’on a oublié de préparer le Erouv le mercredi, on peut encore le faire le jeudi mais sans Berakha. On prend le met et le pain et on dit le texte suivant : « Si Yom Tov est seulement vendredi, que ce Erouv soit un véritable Erouv et si Yom Tov est seulement jeudi, que cela ne soit pas un Erouv et en conséquence on peut cuisiner vendredi pour Chabbat. »

Lorsque Yom Tov est vendredi ou vendredi et Chabbat (ou en Erets Israël où il y a seulement un jour de Yom Tov) on ne peut utiliser cette facilité. De même, pour les deux Yamim Tovim de Roch Hachana on ne peut pas utiliser cette facilité.

– 13) La coutume est de consommer le Erouv pendant Seouda chelichit et de faire Motsi avec le pain ou la Matsa du Erouv.

– 14) Lorsque Yom Tov est jeudi et vendredi et particulièrement vendredi et Chabbat, les décisionnaires précisent qu’il faut terminer les préparatifs de Chabbat le vendredi le plus tôt possible (et ce, afin que les mets soient déjà consommables vendredi car selon une opinion on ne peut pas préparer de Yom Tov à Chabbat sauf si les mets sont déjà finis pour Yom Tov). Afin d’éviter ce problème, on a la coutume de commencer la Kabalat Chabbat, le plus tôt possible après le Plag Hamin’ha.

-15) Le Erouv ne permet de préparer pour Chabbat seulement le vendredi mais pas le jeudi qui est le premier jour de Yom Tov.

– 16) Le Chla Hakadoch cite à propos du Erouv Tavchiline : « c’est une importante et chère Mitsva, que cette Mitsva ne soit pas légère à tes yeux et d’ailleurs les Hakhamim disent que Avraham Avinou accomplissait la Mitsva du Erouv Tavchiline ».

ASSERET YEME TECHOUVA

– 1. Le lendemain de Roch Hachana (le 3 Tichri), est un jour de jeûne, « Tsom Guedalia ». Guedalia ben A’hikam était le gouverneur d’Erets Israël après la destruction du Temple. Lorsqu’il fut tué, le dernier espoir des Béné Israël s’éteignit avec lui, et grand nombre de Béné Israël furent tués. Lorsque le 3 Tichri est un Chabat, on jeûne le dimanche qui est le 4 Tichri.

– 2. Ce Taanit, comme les autres jeûnes, sont là pour éveiller nos coeurs à la Techouva, et pour nous remémorer nos mauvaises actions, au même titre que celles de nos ancêtres, ce qui leur a valu, et qui nous vaut encore, des malheurs. Il y a donc une obligation ce jour là de scruter nos actions car cela est l’essentiel du Taanit.

– 3. Une personne malade est exempte de jeûner. Une femme enceinte, ou une femme qui allaite est exempte du jeûne. Selon le Rama, elles sont obligées de jeûner, mais si ces femmes sont quelque peu faibles, elles ne doivent pas jeûner. Les décisionnaires précisent qu’à notre époque toute femme qui est enceinte ou qui allaite est considérée comme faible. A ce sujet, une femme enceinte, cela veut dire, après 40 jours de grossesse. Avant cela, elle ne jeûne pas si elle se sent faible. De même, si la femme allaite (en pratique) elle est exempte du jeûne. Si par contre, elle n’allaite pas, durant les 24 mois qui suivent l’accouchement, elle est considérée comme une femme qui allaite seulement si elle est quelque peu faible.

– 4. Les enfants, au dessous de la Bar Mitsva ne doivent pas jeûner, et ce, même quelques heures

– 5. Une personne qui veut manger ou boire avant le lever du jour doit préciser la veille avant d’aller se coucher, qu’elle pense manger ou boire avant le début du Taanit. Selon le Zohar Hakadoch, il faut éviter de manger entre le début du jour et la Téfila.

– 6. Il est bien de donner de la Tsedaka le jour du Taanit. Certains évaluent ce qu’ils auraient du dépenser pour leur repas et le donnent aux pauvres.

– 7. Il faut dire Anénou dans la bénédiction de Choméa Tefila. Si l’on a oublié on peut le dire dans Elokaï Netser. Et si de nouveau on a oublié on ne recommence pas la Amida. L’officiant dit Anénou (lors de la ‘Hazara) entre Goël Israël et Réfaénou. S’il a oublié, il se rattrape en le disant, comme les fidèles dans Choméa Téfila.

– 8. Le Rambam écrit : « Bien que la Techouva et les pleurs sont bons toute l’année, pendant les 10 jours de Techouva, la Techouva est acceptée tout de suite. Tous les Béné Israël ont l’habitude de multiplier les bonnes actions, la Tsedaka, l’étude de la Tora pendant ces 10 jours. » Durant ces jours, il faut lire des Sefarim de Moussar (Chaaré Téchouva, Messilat Yecharim, Derekh Hachem) plus que pendant toute l’année. Le Michna Beroura précise, au nom du Zohar Hakadoch, qu’il faut se repentir sur ses fautes avant de se coucher.

– 9. Le Michna Beroura précise que les 7 jours entre Roch Hachana et Yom Kippour sont comparés aux 7 jours de la semaine. Chacun des 7 jours doit servir de réparation au même jour durant l’année écoulée.

– 10. Le Choul’han Aroukh conseille d’être plus minutieux dans son comportement. Par exemple, une personne qui mange du pain d’une boulangerie non juive, devra veiller pendant cette semaine, à n’utiliser que du pain pour lequel le four utilisé est allumé par un juif, et ainsi de suite. (Il est à noter, qu’à notre époque, d’autres problèmes se posent quant à acheter du pain dans une boulangerie non cachère). De même, il est écrit : « Tout celui qui ne tient pas rigueur à son prochain, sera pardonné facilement de ses faute ».

Source : Chiourim.com Article original

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