La France veut une saisine de la justice internationale pour sanctionner la répression menée par le régime syrien, a affirmé lundi le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé.

« Je dirais cet après-midi à Genève (au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ndlr) que je souhaite que la Communauté internationale réfléchisse aux conditions de saisine de la CPI », a dit M. Juppé en marge d’une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles. « C’est un dossier difficile », a cependant reconnu le chef de la diplomatie française en notant que Damas « n’est pas un État partie » de la Convention de Rome qui établit la CPI.

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, réuni mardi à Genève, souhaite accroître la pression sur le dirigeant syrien Bachar al-Assad, appelant le régime à faciliter le travail des humanitaires. « Nous espérons qu’il y aura une réponse positive des autorités syriennes afin que nous puissions aider toutes ces personnes affectées » par les violences en Syrie, a déclaré la présidente du Conseil, Laura Dupuy Lasserre, s’exprimant devant quelque 85 ministres et hauts responsables lors de l’ouverture de la session principale annuelle de l’instance onusienne.

Sur le plan diplomatique, la présidente du Conseil a officiellement annoncé la mise en place d’un « débat urgent » mardi de près de trois heures sur l’aggravation de la situation en Syrie, où plus de 7.600 personnes ont été tuées depuis mars 2011. Cette demande a été déposée pour mardi (27 février) par le Qatar, rejoint par plusieurs pays arabes, l’Union européenne (UE) et les États-Unis. « Nous espérons que ce débat urgent (…) transmette un message fort et unanime de la communauté internationale condamnant la violence et la répression par la force de l’opposition et de la population civile », a déclaré Mme Dupuy Lasserre.

La Russie a annoncé qu’elle « ne va pas s’opposer au déroulement » du débat mais a appelé les délégations à ce que « la discussion se déroule de manière constructive ». Pour sa part, l’Iran, qui n’est pas membre du Conseil, a fait part de son objection à la tenue d’un tel débat, tandis que la Haut commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay, a salué l’initiative.

BRUXELLES, 27 fév 2012 (AFP)

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