Les députés UMP exigeront un vote du Parlement si François Hollande décide une intervention en Syrie en dehors du cadre de l’ONU, ce « qui serait une vraie rupture avec ses prédécesseurs », a annoncé mardi leur chef de file, Christian Jacob.

En revanche, un vote dès le débat de mercredi « n’aurait pas de sens »
puisqu’aucune intervention n’a encore été décidée, a ajouté le député de
Seine-et-Marne devant la presse à l’issue d’une réunion de son groupe.

« Le groupe UMP a adopté une position unanime: une intervention ne peut se
faire qu’avec deux préalables, la publication du rapport des experts des
Nations unies pour savoir comment les armes chimiques ont été utilisées, par
qui et dans quelles conditions, et une base juridique solide et claire,
c’est-à-dire une résolution des Nations unies », a-t-il expliqué.

« Si ces deux conditions ne sont pas réunies, on exigera un vote devant la
représentation nationale, soit au titre de l’article 49 de la Constitution
avec engagement de la responsabilité du gouvernement, soit au titre de
l’article 50 avec débat suivi d’un vote. Si le président de la République
voulait s’affranchir du cadre onusien, ce serait une rupture avec tous ses
prédécesseurs, on exigerait un vote et il y aurait un vote contre de notre
groupe -mais on n’en est pas là », a poursuivi M. Jacob.

Pour le chef de file des députés UMP, « un vote mercredi à l’issue du débat
n’a pas de sens parce qu’il n’y a pas de frappe » et « le président de la
République s’est mis dans une nasse institutionnelle et a fait un contresens
de calendrier ».

M. Jacob a aussi plaidé pour que la France, « isolée comme elle ne l’a
jamais été, soutenue par aucun pays européen et dépendante du vote du Congrès américain », dépose une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU après la publication du rapport des experts pour avoir un socle juridique à une
intervention en Syrie.

« Où sont les initiatives diplomatiques personnelles du président de la
République et les contacts avec les dirigeants étrangers? Dans une situation
similaire, on n’imagine pas que Jacques Chirac n’aurait pas eu des contacts
pendant l’été avec Vladimir Poutine ou avec les dirigeants chinois. Et Nicolas
Sarkozy avait immédiatement créé les conditions d’une coalition », a-t-il
lancé.

PARIS, 03 sept 2013 (AFP)

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