Qu’il est bon d’être Arabe… en Israël

Les représentants arabes à la Knesset utilisent avec générosité la tribune que leur offre la démocratie israélienne pour se lancer régulièrement dans d’incendiaires diatribes contre l’Etat d’Israël, l’accusant d’être « raciste », « oppressif » voire « fasciste ». Le ridicule ne tuant pas, ces députés peuvent marteler à souhait leurs mantras, oubliant que dans un Etat fasciste, ils ne pourraient emprunter ce vocabulaire que deux fois : la première et la dernière.

Or un rapide survol de la situation actuelle dans le monde arabo-musulman ne laisse aucun doute : s’il y a un pays dans toute cette sphère géographique où un Arabe peut vivre sans craindre quotidiennement pour sa vie, et où ses conditions de vie sont plus que correctes et où il peut librement s’exprimer, c’est bien en Israël, ce petit Etat tant vilipendé. Certes tout n’est pas parfait dans ce jeune pays, comme tout n’est pas parfait dans n’importe quel pays du monde. Mais les droits civils et sociaux des Arabes israéliens, leurs conditions sanitaires ainsi que les droits des femmes et des enfants arabes sont infiniment mieux respectés en Israël que dans tout autre pays arabo-musulman.

Malgré cela, il y a quelques jours, la députée Hanin Zouabi (Balad), interviewée sur la station « Galei Tsahal » à propos des événements meurtriers en Egypte, n’a pas été capable de reconnaître ce fait et s’est une nouvelle fois lancée dans une attaque en règle contre l’Etat d’Israël qui lui paie pourtant son confortable salaire et autres avantages à vie. Mais en son for intérieur cette même Hanin Zouabi doit être soulagée de vivre en Israël et pas en Egypte, en Tunisie, en Libye, en Syrie, en Arabie saoudite ou en Irak. En effet cette parlementaire qui a trahi le pays dont elle est citoyenne a été sauvée par la Cour Suprême de l’Etat qu’elle ne cesse de vouer aux gémonies.

En mai 2010, cette député avait participé activement à l’expédition
« Marmara » vers Gaza qui, sous le terme gentillet de « flottille humanitaire », transportait des activistes proches du mouvement terroriste Hamas et décidés d’en découdre avec Tsahal. Cet acte de haute-trahison, fièrement revendiqué par Zouabi lui avait valu de sévères critiques dans la classe politique mais aussi une décision de la Commission Centrale des élections lui signifiant son invalidation pour les dernières élections.

Comme c’est le cas pour tous les députés arabes souvent menacés suite à leurs paroles ou actes à la limite de la légalité, Hanin Zouabi avait alors saisi la Cour Suprême afin de casser la décision de la Commission. Ce que la Cour a fait comme dans tous les cas où il est question d’invalider des candidatures d’Arabes israéliens, et Hanin Zouabi a retrouvé son siège de député à la Knesset.

La Cour Suprême a publié cette semaine les raisons qui ont motivé la décision extrêmement indulgente des juges dans l’Affaire Zouabi :
« L’invalidation de candidature est une décision exceptionnelle qui doit être réservée à des cas très graves » ! Plus que cela, les juges ont considéré « que les droits démocratiques fondamentaux d’un individu ne peuvent être remis en cause par quatre publications sur Internet » faisant référence à des articles écrits par Zouabi pour justifier sa participation à l’expédition pro-terroriste.

L’un des juges, Salim Joubran – Arabe israélien lui-même, bravo
« l’apartheid » – indiquait « que la présence de Hanin Zouabi sur le ‘Marmara’ ne présumait en rien son soutien au terrorisme contre Israël mais exprimait simplement l’opposition de la députée à la politique israélienne envers les Palestiniens» !

Et pour couronner le tout, ce même juge décrétait « que les liens de Zouabi avec la direction du Hamas se limitaient au champ politique et ne prouvaient en rien son soutien aux actions terroristes ».

Réagissant au verdict, l’intéressée avait trouvé le moyen de déclarer
« qu’elle recommencerait une telle expédition si l’occasion s’en présentait ». Pas vers la Syrie bien entendu, vers Gaza.

Bien qu’ayant trahi et manifesté activement son soutien aux ennemis de l’Etat, Hanin Zouabi ne sera ni pendue, ni abattue, ni égorgée, ni brûlée vive devant des caméras aux cris de « Allah ou-Akhbar ». Elle a tout simplement réintégré son siège à la Knesset d’où elle peut librement continuer son entreprise de délégitimation d’Israël.

Ah, qu’il est bon d’être Arabe en Israël.

Shraga Blum/ I 24 News Article original

Shraga Blum est un journaliste indépendant qui contribue à l’hebdomadaire « P’tit Hebdo » et un analyste politique pour plusieurs sites internet en français.

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