Un colloque controversé sur Israël, qui devait se dérouler à Paris VIII, a finalement démarré lundi à la Bourse du Travail de Saint-Denis après son interdiction par l’université, restée fermée lundi pour éviter des troubles à l’ordre public, a constaté l’AFP.
En effet, l’Université avait reçu des menaces provenant des pro-palestiniens et craignant des désordres, elle a préféré fermer ses portes.
Plusieurs dizaines de personnes, des participants du Collectif Palestine et des étudiants qui découvraient la fermeture de l’université, étaient rassemblées devant Paris VIII, à Saint-Denis, lundi matin.
« L’université est fermée pour cause de censure », a dénoncé avec un haut-parleur Yoan Piktoroff, étudiant en master d’Histoire et membre du Collectif Palestine. « La liberté d’expression est bafouée ».
C’est ce collectif qui organise le colloque intitulé « Des nouvelles approches sociologiques, historiques et juridiques à l’appel au boycott international: Israël, un Etat d’apartheid? ». Il devait avoir lieu lundi et mardi dans les locaux de Paris VIII, mais se tient finalement à la Bourse du travail de Saint-Denis.
L’université avait en effet retiré mi-février son autorisation au Collectif Palestine, craignant des « troubles à l’ordre public » après les vives réactions contre l’événement. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), notamment, avait dénoncé « un colloque discriminatoire anti-israélien ».
Malgré cette interdiction et une décision du tribunal administratif confortant la présidence de Paris VIII, le collectif a annoncé samedi vouloir organiser le colloque à l’université, ce qui a entraîné sa fermeture. Il a finalement accepté d’organiser le colloque à la Bourse du travail.
SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis), 27 fév 2012 (AFP)