L’Iran a lancé lundi de «grandes manoeuvres pour renforcer la défense anti-aérienne» de ses sites «sensibles et en particulier nucléaires», a indiqué l’agence officielle IRNA citant un communiqué du commandement de la défense anti-aérienne iranienne. Ces manoeuvres de quatre jours auront lieu dans «la moitié sud du pays», bordant notamment le Golfe, a ajouté l’agence, précisant qu’elles mettraient en oeuvre une large panoplie de missiles, les systèmes radar et l’aviation de l’Iran.

L’Iran va stopper ses ventes de pétrole à d’autres pays européens que la France et la Grande-Bretagne si l’Europe poursuit ses « actions hostiles » contre Téhéran, a affirmé lundi le président de la compagnie nationale iranienne du pétrole NIOC Ahmad Ghalebani.

Ces manoeuvres baptisées «Sarollah» («vengeance de Dieu») ont été annoncées alors qu’Israel a multiplié ces dernières semaines les allusions à une possible frappe militaire contre les sites du programme nucléaire iranien. L’Etat hébreu et une partie de la communauté internationale soupçonnent Téhéran, malgré ses démentis, de chercher à se doter de l’arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, dont les zones d’ombre ont été condamnées par six résolutions du conseil de sécurité de l’ONU depuis 2006. Une telle attaque interviendrait probablement, selon les experts, par le sud du pays où les manoeuvres ont été organisées.

Celles-ci se dérouleront sur 190.000 km2, et visent à renforcer la coordination entre les forces dépendant des Gardiens de la révolution, garde prétorienne du régime qui contrôle notamment les missiles iraniens, et celles relevant de l’armée traditionnelle, a précisé le communiqué cité par IRNA.

Les Etats-Unis surveillent Israël

Israël est soumis à des pressions redoublées des Etats-Unis et des Européens pour ne pas attaquer l’Iran et donner une chance aux sanctions internationales censées contraindre Téhéran à renoncer à son programme nucléaire. Cette campagne tous azimuts s’est traduite ces derniers jours notamment par l’envoi en Israël de Tom Donilon, le conseiller pour la sécurité nationale du président américain, Barack Obama.

M. Donilon s’est entretenu pendant deux heures dimanche avec le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et a rencontré lundi le ministre de la Défense, Ehud Barak, dont « la position de faucon » dans la crise iranienne inspire, selon le quotidien Haartez, l’inquiétude des Américains.

Sur leur lancée, les Etats-Unis doivent dépêcher cette semaine le chef du renseignement, James Clapper, ont rapporté les médias israéliens. Ehud Barak, de facto le numéro deux du gouvernement, a pour sa part été « convoqué » la semaine prochaine à Washington, selon les médias, alors que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, doit effectuer une importante visite aux Etats-Unis début mars. En 1981, Israël avait lancé des raids contre une centrale nucléaire en Irak sans le feu vert américain, ce qui lui avait valu à l’époque une condamnation des Etats-Unis.

Une délégation de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est arrivée lundi à Téhéran pour tenter de trouver une solution diplomatique à la crise nucléaire iranienne.

AFP – Le Parisien Article original

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