Les familles des victimes juives de Mohamed Merah ont appelé mardi à éviter « toute récupération politique et religieuse », après qu’une délégation d’imams de France se fut rendue sur les tombes des quatre victimes juives enterrées en Israël, a déclaré leur avocate à l’AFP. »Les familles Monsonego et Sandler ne veulent pas de tentative de récupération politique et religieuse, parfaitement inadmissible », a souligné Me Carole Masliah.
« Les familles n’ont été ni sollicitées ni informées de ce déplacement » d’imams de France sur les tombes de leurs proches, a ajouté l’avocate dans une déclaration à l’AFP.
Me Masliah est avocate du directeur du collège-lycée Ohr Torah (ex-Ozar Hatorah) de Toulouse, Yaacov Monsonego, qui a perdu sa fille de 8 ans dans la tuerie du 19 mars, et d’Eva Sandler, qui a perdu son mari et deux enfants dans l’attaque.
Une délégation d’imams et de responsables d’associations musulmanes de France, arrivée dimanche en Israël, s’est rendue dans la matinée sur les tombes des quatre victimes juives de la tuerie de Toulouse enterrées en Israël.
Hassen Chalghoumi, imam de la mosquée de Drancy (Seine-Saint-Denis), figurait parmi ce groupe de dix imams et six responsables d’associations qui se sont déplacés en Israël.
« Personne n’a le droit de tuer ou assassiner des gens au nom de l’islam ou au nom de la cause palestinienne.
J’ai demandé pardon à ces enfants après que nous nous soyons recueillis.
Pardon au nom de l’islam », a déclaré l’imam sur RTL.
L’avocate des familles Monsonego et Sandler a également fait part « de la souffrance et de la peine » de ces familles, qui regrettent « le tourbillon » provoqué par les retombées du livre d’Abdelghani Merah, frère aîné du tueur au scooter, et les propos de la soeur du tueur au scooter.
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