© 2009 AFP (Pierre Verdy)
Pour la septième fois en moins d’un an Nicolas Sarkozy reçoit ce mardi à l’Elysée les banquies pour un rappel à l’ordre sur la question des bonus des traders, sous les feux de la critique depuis l’affaire PNP Paribas.Pour la septième fois en moins d’un an Nicolas Sarkozy reçoit les banquiers ce mardi à l’Elysée pour un rappel à l’ordre sur la question des bonus des traders, sous les feux de la critique depuis l’affaire PNP Paribas.

Les patrons des banques françaises pourraient faire de nouvelles propositions à cette occasion sur l’encadrement des bonus mais redoutent que Nicolas Sarkozy leur en demande davantage après les récentes polémiques.

Lundi, les banquiers et la ministre de l’Economie Christine Lagarde se sont réunis pour préparer cette rencontre avec le président de la République convoquée début août après la polémique autour de l’enveloppe d’un milliard d’euros mise de côté par BNP Paribas pour les bonus de ses équipes.

Aucune déclaration officielle n’a été faite à l’issue de cette réunion de près de trois heures à Bercy.

Même si les banquiers se présentent à l’Elysée avec des propositions, ils ne devraient pas échapper à un sermon du président. « Je pense que le président va secouer », a indiqué une source proche du dossier, car « il est énervé ». L’incertitude planait sur les demandes éventuelles que pourrait formuler mardi M. Sarkozy, suscitant une certaine nervosité du côté des banques.

Le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre a estimé lundi qu' »il faut aller beaucoup plus loin » que ce qui a déjà été fait. Il a notamment avancé l’idée que l’Etat cesse de « travailler » avec les banques qui ne joueraient « pas le jeu ».
Baudoin Prot, directeur de BNP Paribas, quitte le ministère des finances après la réunion avec Christine Lagarde à Paris, le 24 août 2009.

Du côté des banques, plusieurs pistes de travail étaient évoquées lundi sur la question des bonus. Mais les avancées ne seraient, comme prévu, qu’une précision des engagements déjà pris en février dernier par les banques françaises.

Les banquiers pourraient notamment faire des propositions afin d’éviter un plafonnement des rémunérations variables, selon une source proche du dossier.

Ils pourraient également accepter un renforcement de l’information du comité des rémunérations et du conseil d’administration de chaque établissement. Les deux instances verraient un renforcement de leur pouvoir de contrôle, alors que les bonus sont aujourd’hui essentiellement distribués de manière discrétionnaire.

Outre les bonus, le président évoquera le financement de l’économie, notamment le crédit aux entreprises. Les banques françaises se sont engagées à faire progresser de 3 à 4% en 2009 le volume des crédits aux ménages et aux entreprises. Mais cette promesse a été formulée en octobre 2008, avant le début de la crise, qui a bouleversé le paysage économique.

L’objectif devrait donc ne pas être tenu, reconnaissent les banques, qui tablent désormais sur une hausse comprise entre 1 et 2%.

Sans ignorer l’évolution de la conjoncture économique, beaucoup de PME jugent néanmoins que le débat sur les conditions d’accès au crédit demeure d’actualité.

Pour Jean-François Roubaud, président de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), « il y a toujours un problème » d’accès au crédit pour les TPE et les PME, essentiellement pour financer des besoins de trésorerie.

S’il considère toujours que les banques « jouent le jeu », le médiateur du crédit René Ricol souligne « le retour des petits dossiers » en médiation, qui portent sur des demandes de crédits de quelques milliers d’euros. « Ce n’est pas acceptable », dit-il. Selon les chiffres de la banque de France, le volume des crédits de trésorerie aux entreprises est en forte baisse de 8,9% sur le premier semestre de l’année.

« On n’a jamais été autant saisi de dossiers de rupture de découverts bancaires imposés à des TPE qui vont bien », avance Serge Maître, de l’Association française des usagers des banques (Afub), qui reçoit 35 dossiers par jour contre 2 ou 3 il y a un an.

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