Je lis sur le wire qu’à Phnom Penh, capitale du Cambodge, l’accusation réclame, aujourd’hui mardi 24 novembre 2009, une « longue peine » contre Douch, alias Kaing Guek Eav, patron de la prison de Tuol Sleng, à l’époque des dirigeants communistes génocidaires Khmers rouges, formés, rappelons-le, dans les universités françaises. Douch, responsable de la torture et de la mort de quelque 15’000 personnes, est décrit aujourd’hui mardi comme un « croisé prêt à tout sacrifier à la cause » révolutionnaire. « Rien d’autre qu’une longue peine d’emprisonnement ne devrait être prononcée à son encontre », estime aujourd’hui Chea Leang, procureur cambodgienne, selon laquelle Douch a été « l’efficacité impitoyable personnifiée » du régime communiste génocidaire du tristement célèbre Pol Pot, jadis coqueluche de la gauche et de l’extrême-gauche française.

Le réquisitoire doit reprendre demain matin mercredi afin que Douch et sa défense s’expriment. Douch, 67 ans, de son vrai nom Kaing Guek Eav, est jugé pour crimes de guerre et pour crimes contre l’humanité car il a dirigé de 1975 à 19079 la prison de Tuol Sleng, aussi connue sous le nom de S-21. Les procureurs internationaux et cambodgiens ont rejeté méthodiquement les arguments que Douch avait présentés à l’audience. Douch a admis sa responsabilité à la tête de l’usine à torture de la capitale, la prison de Tuol Sleng. Mais Douch n’a cessé de minimiser son rôle politique au sein du régime.

Douch a aussi affirmé avoir appliqué les ordres « à contre-coeur », pour « éviter » d’être lui-même exécuté. Mensonges selon l’accusation : « l’accusé n’était ni prisonnier, ni otage, ni victime. (…) C’était un idéaliste, un véritable révolutionnaire, un croisé prêt à tout sacrifier à la cause », estime aujourd’hui le procureur international, William Smith. « Il a dit lui-même qu’il était les oreilles et le nez du régime », ajoute le procureur, dans un réquisitoire suivis dans une salle comble et retransmis en direct dans tout le Cambodge qui découvre ainsi la vérité sur un passé que les autorités locales ont longtemps refusé de reconnaître.

Entre 1975 et 1979, deux millions de Cambodgiens, soit un quart de la population de l’époque, sont morts sous l’effet de la torture, de l’épuisement et de la malnutrition. Le Cambodge avait sombré dans le chaos, soumis à Pol Pot qui voulait éliminer tous les intellectuels et vider toutes les villes de leurs habitants. Douch a servi ces objectifs en instaurant une terreur absolue. Il est « devenu un maillon essentiel entre les politiques criminelles du régime et leur exécution », estime aujourd’hui le procureur William Smith. « S-21 (ndmg la prison de Tuol Sleng) était une source de fierté professionnelle. Cette prison portait en quelque sorte son nom », précise le procureur William Smith. Des cinq dirigeants – du régime génocidaire – aujourd’hui détenus, Douch est le premier à être jugé.

Le verdict, qui est attendu pour début 2010, témoignera de ce que la justice aura retenu des aveux d’un homme qui, il y a trente ans, s’est évertué à ce que « le Kampuchéa démocratique puisse tuer autant d’ennemis que possible. (…) Si elles étaient vivantes, les (15’000) victimes (de la prison de Tuol Sleng) rempliraient la galerie publique du tribunal plus de 24 fois », rappelle aujourd’hui la procureur Chea Leang, énumérant les « prélèvements forcés de sang sur des prisonniers vivants jusqu’à ce que mort s’en suive, la chirurgie anatomique sur des sujets vivants, les détenus forcés de manger leurs excréments ». Chea Leang ajoute : « un individu n’était pas seulement exécuté, mais mis en miettes, oblitéré, effacé de la planète ». Effacer de la planète. C’est ce qu’a fait Hitler. Et c’est ce que planifie Ahmadinejad. Quoi de neuf sur notre planète ?….

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