Le Secrétaire d’Etat américain menace Israël d’embargo économique, à moins que Jérusalem ne donne son consentement à un accord-cadre avec les Palestiniens, esquissé par l’Amérique.

Alors que les mérites de l’actuelle initiative diplomatique américaine sont plus que discutables, soulever la possibilité de restrictions économiques contre Israël ne fait qu’alimenter la campagne Boycott, Désinvestissement, Sanctions, lancée par les ennemis d’Israël. Un tel scénario, cela dit, manque de consistance.

Jusqu’à présent, BDS n’a pas remporté de réel succès ; il constitue une nuisance supportable. A l’exception de cas isolés, les exportations israéliennes sont bien reçues à travers le monde entier, particulièrement si elles sont compétitives, en matière de qualité et de prix. Du fait de politiques économiques avisées, Israël prenant progressivement ses distances avec son passé socialiste, l’Etat juif s’est bien adapté à l’économie globalisée. Israël a trouvé des voies de pénétration des marchés importants et les produits israéliens sont importés, même par des Etats arabes. En outre, certains produits faits en Israël disposent de qualités uniques qui les rendent indispensables. Les composants high-tech israéliens font désormais partie des équipements standards de nombreuses grandes marques globales. La plupart des hommes d’affaires israéliens rencontrent rarement d’obstacles qui soient directement en lien avec l’animosité à l’encontre d’Israël.


Les détournements infâmes de BDS -ici à l’effigie d’Anne Frank- peuvent-ils faire la « différence »?

De nombreux échecs passés de la diplomatie américaine, pour apporter la paix au Moyen-Orient n’ont pas créé, pour autant, des conditions d’adversité contre Israël, sur le long terme, même si Israël était, en grande partie, blâmé à cause du manque de succès américain. L’optimisme typiquement américain, générera, finalement, des tentatives supplémentaires de médiation. Le lien établi entre les efforts diplomatiques américains et le destin de l’économie israélienne reste, au mieux, ténu. L’économie israélienne a fait l’expérience d’une croissance remarquable, au cours des deux dernières décennies, résultant essentiellement de la libéralisation de son économie, plutôt que de circonstances politiques particulièrement favorables. De plus, une observation de la scène internationale indique aussi que l’impact réel de BDS ne changera probablement pas d’échelle.

Les Etats-Unis sont le premier pays d’exportation pour Israël. Les tentatives de boycott des produits israéliens n’ont qu’une très faible probabilité de réussir en Amérique. Le soutien du public américain est demeuré stable lors des deux dernières décennies, à plus de 60%. Toute une série de mesures législatives ont déjà été prises pour empêcher un boycott de produits ou d’institutions d’Israël. Même l’Administration actuelle, qui, plus d’une fois, se trouve en désaccord total avec Israël, sur ls sujets concernant le Moyen-Orient, déclare fermement son opposition à BDS.

Plusieurs états occidentaux européens, bénéficiaires de première ligne des exportations israéliennes, font, effectivement, preuve de distorsions israéliennes grandissantes, malgré de bonnes relations bilatérales. Beaucoup d’Européens ont bu toute honte à se comporter comme des antisémites, alors que les souvenirs de la Shoah semblent s’estomper. Par conséquent, le boycott de produits israéliens y reste parfaitement concevable.

Pourtant, alors que la crise de l’Euro persiste, le pouvoir d’achat des pays européens est en déclin. Sa population vieillissante est un autre facteur de déclin du Vieux Continent. Quoi qu’il en soit, même en Europe subsistent des poches profondes de sentiments pro-israéliens. L’UE elle-même, a annoncé qu’elle n’avait pas de plan établi visant à boycotter l’économie israélienne, en tant que telle. Les produits israéliens en provenance d’au-delà de la Ligne Verte relèvent d’une toute autre histoire, mais il n’y a qu’une faible part de l’activité économique israélienne qui prend place dans les implantations.

Les exportations israéliennes sont, progressivement, quoi que trop lentement, redirigées vers les marchés asiatiques. L’avenir se situe en Asie. Les vastes économies chinoises et indiennes croissent rapidement, alors qu’on les considère comme les « Tigres asiatiques ». Les Asiatiques sont traditionnellement, des gens de commerce, qui ne souffrent pas d’un bagage antisémite historique. De plus, Israël est, généralement, perçu, en Asie, comme un pays qui réussit et un modèle qui suscite l’émulation. C’est vrai, même dans les pays d’Asie Centrale, dont les populations sont essentiellement musulmanes.

Au même moment, les indices politiques du monde arabe, considéré comme l’allié naturel des Palestiniens, sont en train de chuter. Le monde arabe est au beau milieu d’une crise politique et socio-économique profonde, où se multiplient les Etats-Faillis , comme la Syrie, l’Irak, le Yémen et la Libye. L’Egypte, l’Etat arabe le plus important, est confronté à des défis intérieurs colossaux, et reste adepte d’une politique sécuritaire collaborative à l’égard d’Israël, contre le radicalisme islamique. L’Arabie Saoudite est plus préoccupée de l’émergence du danger iranien que du problème palestinien, comme l’est l’essentiel du monde sunnite. Finalement, L’indépendance énergétique américaine croissante diminue les leviers d’action arabes. Israël a surmonté le boycott du monde arabe relativement puissant, et les tentatives du mouvement BDS de porter préjudice à l’économie israélienne ne vont, probablement, pas produire de résultats différents.

Effectivement, il faut une imagination débordante pour observer un effort international concerté visant à boycotter l’Etat juif. Si Israël continue de faire des produits disposant d’un clair avantage qualitatif à des prix compétitifs, il en restera beaucoup à vouloir s’en procurer.

Kerry ne fait jamais écho qu’aux arguments de la gauche israélienne, qui prétend qu’un accord avec les Palestiniens est la seule façon d’échapper aux tentatives d’isolement international. En outre, des éléments irresponsables de la gauche israélienne en viennent à exiger des pressions étrangères sur Israël, réalisant qu’ils n’ont aucune chance de changer les politiques israéliennes par les résultats des différents scrutins électoraux. Le déclin électoral de la gauche israélienne la rend plus désespérée et moins démocratique, quand elle en vient à des conclusions telles que : « Israël doit être sauvé de lui-même » par la communauté internationale.

Heureusement, Israël n’est pas si isolé sur le plan international et le monde, dans sa majorité, ne se soucie pas tant que cela des Palestiniens, au point de sacrifier les bénéfices de bonnes relations bilatérales avec Israël. Israël dispose d’une marge de manœuvre suffisante pour décider ce qui est bon pour lui-même.

Le Professeur Efraim Inbar, directeur du Centre Begin-Sadat d’Etudes Stratégiques, est professeur de sciences politiques à l’Université Bar-Ilan et chercheur au Middle East Forum.

israelhayom.com Article original

Adaptation : Marc Brzustowski

Londres: Echec aux boycotteurs d’Ahava

GB: la Cour suprême contre les boycotteurs d’Ahava.

Le tribunal de grande instance britannique a rejeté samedi l’appel de quatre activistes condamnés en 2011 pour avoir perturbé l’activité d’une boutique de la chaîne de cosmétique Ahava basée à Londres, reprochant à la marque ses actions menées en Cisjordanie.

Les quatres individus avaient été condamnés en 2011 après s’être enchaînés à un pillier en béton à l’intérieur du magasin de la marque israélienne « Ahava », situé dans le quartier londonien de Covent Garden.

Les accusés avaient indiqué leur volonté de protester contre la chaîne israélienne, l’accusant de s’être rendue complice de « crimes de guerres » et de « la poursuite des constructions dans les colonies illégales en Cisjordanie », du fait de la présence de l’une des usines de Ahava dans l’implantation de Mitzpe Shalem.

Les quatre hommes qui ont été condamnés à verser une amende de 250 livres ont depuis fait appel à deux reprises, avant que l’affaire ne soit transférée à la Cour suprême britannique.


Contre-manifestation

Selon le jugement rendu par la Cour suprême, les crimes dont la marque « Ahava » est accusée par les boycotteurs ne justifient pas l’action des quatre condamnés qui ont perturbé la vente légale des cosmétiques par la marque israélienne dans une boutique londonienne.

« L’argument du crime de guerre utilisé par les boycotteurs n’est pas valable », a indiqué la décision de la Cour qui précise que Ahava n’a ni aidé financièrement, ni soutenu les habitants des implantations », mais a plutôt profité des conditions déjà existantes pour installer son usine.

I 24 NEWS Article original

TAGS : Ahava Dead Sea Mineral Products London Old Bill Boycott

BDS Palestinisme Covent Garden Earlham Street Cosmétique

39 Monmouth street


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