UNE affaire financière qui risque bien d’alimenter l’antisémitisme ambiant.Une commission du Sénat américain a publié samedi 24 avril des courriels (.pdf) qui montrent comment la banque Goldman Sachs a profité de la crise des crédits immobiliers à risques pour empocher des dizaines de millions de dollars.

« Les banques d’investissement comme Goldman Sachs n’étaient pas de simples courtiers, elles étaient les promoteurs intéressés de produits financiers risqués et complexes qui ont favorisé l’éclosion de la crise », écrit Carl Levin, le président de la Sous-Commission sénatoriale permanente d’enquête, dans un communiqué accompagnant la publication de ces documents. Les messages n’apportent pas de preuve que la banque ait enfreint la loi, mais montrent ses dirigeants se gargarisant de profits réalisés grâce à la crise en 2007.

le Français au cœur de l’enquête

Dans un de ces messages, le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, écrit : « Nous n’avons bien évidemment pas échappé à la pétaudière des crédits immobiliers à risque. Nous avons perdu de l’argent et ensuite nous en avons gagné plus que nous n’en avons perdu grâce à nos positions courtes » – opérations boursières permettant à un opérateur de réaliser des gains en pariant sur la baisse d’une valeur.

Dans un autre courrier, David Viniar, directeur financier de la banque se félicite d’avoir gagné plus de 50 millions de dollars en une journée grâce à ces positions courtes en pariant sur la baisse de titres liés à des créances immobilières. »Ca dit bien ce qui pourrait arriver à ceux qui ne sont pas blindés en positions courtes », écrivait-il.

Dans le quatrième courriel divulgué, un manager de la banque réagit aux mauvaises nouvelles annoncées par les agences de notation qui ont fait perdre de l’argent à de nombreux investisseurs. « Il semble que nous allons nous faire beaucoup d’argent », se réjouit le manager. Ce à quoi répond son interlocuteur : « oui, nous sommes bien positionnés ».

La publication de ces messages tombe mal pour Goldman Sachs. L’autorité de régulation des marchés boursiers américaine (SEC) a porté plainte contre elle le 16 avril pour fraude devant la justice civile. La SEC accuse la banque d’avoir trompé des investisseurs en leur faisant faire des placements sur des titres risqués dont elle savait qu’ils allait baisser, sans les informer quelle-même pariait sur la baisse des produits qu’elle leur faisait acheter. Selon le Washington Post de samedi, la banque s’apprête à nier la semaine prochaine devant le Congrès avoir mal agi dans cette affaire.

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