Notre communauté organisée traverse depuis quelques années une grave crise qui se traduit notamment par le manque de volonté d’hommes et de femmes de qualité, disons entre 30 et 50 ans, à s’impliquer dans nos affaires tant sur le plan social, cultuel que politique. En clair, ce sont toujours les mêmes que l’on retrouve et souvent à différentes responsabilités et il est souvent un peu trop facile de leur reprocher leur omniprésence car il y a un manque évident de successeurs.
Il est flagrant aussi que les hommes et les femmes en place ne font pas trop d’efforts afin de préparer la relève dans leurs organisations. Bien sûr, je ne fais là rien d’autre que d’enfoncer des portes ouvertes et vous répéter une fois de plus des propos entendus des centaines de fois. Le problème est que c’est malheureusement vrai et le résultat n’est autre qu’une catastrophe qui arrivera très vite car tout le monde se cache derrière son petit doigt et veut éviter de voir même les pires choses pour, surtout, à ne pas avoir à les gérer.
Des organisations sociales ou cultuelles peuvent et doivent être dirigés par de vrais professionnels ayant de l’expérience professionnelle de direction dans des professions même bien différentes de celles qui nous intéressent aujourd’hui. Les bénévoles, présidents, trésoriers, militants ayant la lourde responsabilité de la moralité, de la représentation extérieure, des grands choix stratégiques, de la garantie des comptes et je dirai particulièrement du dynamisme des organisations pour les maintenir et surtout les faire progresser en nombre d’adhérents réellement actifs.
Ceci s’applique aussi aux organisations à but politique et en particulier au CRIF. Il est évident que depuis plusieurs années il est devenu difficile de trouver le dirigeant à la stature morale irréprochable, au comportement exemplaire, qui abandonne ses basses ambitions personnelles pour ne voir que les intérêts communautaires qu’il doit défendre contre vents et marées.
Il y a 15 jours sur cette même antenne je faisais part de mes craintes à propos de l’Assemblée Générale du CRIF qui se tenait le dimanche 19 juin et du comportement autoritariste et anti-démocratique du Président PRASQUIER. Le pire a été révélé sur Radio J le mercredi suivant par Jean-Michel ROSENFELD : en quittant cette réunion le Président du CRIF est allé passé l’après-midi du dimanche à la réunion de J CALL. Sans en parler à son bureau, sans demander un avis aux autres représentants communautaires. Bien sur, Richard Prasquier a le droit de penser ce qu’il veut, d’adhérer à l’organisation extérieure au CRIF qu’il souhaite mais en aucun cas il ne peut prétendre que c’est à titre personnel car lorsqu’on est président du CRIF chaque déclaration, chaque prise de position, chaque apparition n’est plus fortuite et sans conséquence : en le faisant il a engagé l’ensemble de la Communauté et Richard PRASQUIER le sait parfaitement, cela le lui avait déjà été dit par ses propres amis dans une autre occasion au début de son 1er mandat. C’est donc en toute connaissance de cause que Richard PRASQUIER a violé la sacré sainte obligation de réserve liée à sa fonction qui ne lui permet ni de s’exhiber à J CALL, ni à RAISON GARDER par exemple.
Rappelons que les positions de J CALL sont très proches, voire identiques de celles de l’organisation américaine J STREET qui demande, entre autres demandes du même niveau, au Président OBAMA de ne plus utiliser au profit d’Israël le droit de veto des Etats-Unis au conseil de Sécurité de l’ONU. Le comportement irresponsable de Richard PRASQUIER remet totalement en cause sa crédibilité comme porte-parole politique de la communauté juive française et il faudra bien que les conséquences en soient tirées.
Il y a 30 ans, le 17 juin 2011 à 22 heures, RADIO J commençait à émettre à partir d’un petit appartement de la rue du Borégo dans le 20ème arrondissement, transformé en studio radio par une équipe de militants tous issus du Renouveau Juif. Tout le financement, locaux et matériel, avait été assuré par ce groupe qui, quelques années auparavant, avait déjà révolutionné la communauté juive en inventant le concept des « 12 heures pour Israël ».
Cette radio-pirate comme on le disait à l’époque avait été lancée presque en cachette afin que ses ondes ne soient pas brouillées par les services de police ou ses locaux dévastés par ses ennemis.
Aujourd’hui, je tiens à rendre un vibrant hommage à ceux qui, les premiers, ont eu la volonté de casser le système de l’époque qui voyait un tout petit groupe d’hommes tenir toutes les grandes organisations communautaires et surtout voulait imposer sa presse.
Tout d’abord à l’ensemble du Renouveau Juif avec à sa tête mon frère Henri HAJDENBERG, qui a participé à la conception et à la construction de cette radio et dont est issue la toute première équipe radiophonique à mes côtés : Guy Rozanowicz, Yves et Jean Michel SOKOL, ma femme Suzy, Jacqueline Frydman, Aaaron Tazjydler, sans oublier Michel Zlotowski dit Fidel qui partagea son expérience radio avec nous.
Que l’on soit d’accord ou non avec nos idées, c’est nous et nous seuls qui avons gagné cette première véritable bataille pour la libre expression communautaire juive, pour le soutien à Israël proclamé haut et fort, pour le combat pour la liberté de nos frères opprimés et pour notre attachement sans faille à la République, à la démocratie et à notre lutte permanente contre les extrémistes nostalgiques. Je ne citerai pas les noms, ils sont trop nombreux, mais bien sur j’associe à cet anniversaire les dizaines de bénévoles qui ont fait parfois de lourds sacrifices et pris des risques incroyables pour vous informer et pour animer ces milliers d’heures de Radio J depuis 30 ans aux côtés de nos professionnels, secrétaire, techniciens, journalistes.
Merci à vous. Merci à nos annonceurs et à l’équipe de la régie publicitaire. Merci à nos auditeurs qui nous témoignent de leur fidélité et de leur soutien et qui sont notre raison d’exister. Pour vous tous, nous continuons.
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peut être manque-t’il un peu de transparence au crif?