La Bourse de Tel-Aviv bat des records grâce à la bonne santé de l’économie israélienneAvec Israël il faut croire aux miracles. Pour la première fois depuis bien longtemps un article du journal Le Monde reste positif du début à la fin sur Israël ! De très nombreux lecteurs en France ont quitté avec un immense regret le journal Le Monde car la plupart des reportages sur le Moyen-Orient étaient malheureusement un peu trop biaisés. (DR)

La Bourse de Tel-Aviv bat des records grâce à la bonne santé de l’économie israélienne

Israël est un îlot préservé des soubresauts de la récession mondiale. Non seulement l’économie locale est probablement celle qui a été la moins touchée par la crise, mais elle est aussi celle qui en est sortie le plus vite. Le 6 avril, l’indice TA-25, qui regroupe les vingt-cinq premières sociétés cotées à la Bourse de Tel-Aviv, a atteint un record historique, à 1 237,85 points, effaçant le précédent établi en novembre 2007, avant la crise.

Au plus fort de celle-ci, en novembre 2008, l’indice TA-25 avait dégringolé à 592 points. Il a donc progressé depuis de 104,7 %, devenant ainsi le premier marché financier du monde à avoir regagné toutes ses pertes. Si l’indice a légèrement chuté ensuite (jusqu’à 1 212,02 points jeudi, vendredi étant fermé), c’est moins le signe d’une inquiétude que celui du souci des investisseurs d’engranger leurs bénéfices.

Car, fondamentalement, l’économie israélienne est saine. Benjamin Nétanyahou – le premier ministre fêtait, mercredi, l’anniversaire de sa première année de mandat -, en a profité pour souligner que son gouvernement avait pris les bonnes décisions, permettant au pays de devenir « une puissance économique et technologique », voire une « superpuissance ».

Le premier facteur expliquant cette bonne santé boursière est la faiblesse des taux d’intérêt. Jusque récemment, le loyer de l’argent était fixé à 1,25 %. Résultat : au cours des trois premiers mois de l’année, les Israéliens ont investi 7 milliards de shekels (1,4 milliard d’euros) dans des fonds communs de placement en actions plus rémunérateurs que les obligations. Mais, début avril, pour brider la flambée des prix dans l’immobilier, Stanley Fischer, le gouverneur de la banque centrale, a donné un petit tour de vis monétaire en augmentant le taux à 1,5 %.

Ahmad Aweidah, directeur de la Bourse palestinienne, explique que cette flambée des prix a produit un « effet de richesse », la valeur de l’immobilier progressant fortement par rapport aux prêts hypothécaires. Du coup, propriétaires et investisseurs « sont davantage enclins à prendre des risques, à faire moins d’économies ».

Euphorie

L’économiste Jacques Bendelac voit une autre raison à la hausse boursière : « Les bénéfices publiés par les entreprises israéliennes seraient un des facteurs ; le moral des patrons s’améliore et les spéculateurs se remettent à anticiper sur les profits futurs des sociétés », explique-t-il.

D’autres éléments ont eu un impact positif. Les banques israéliennes ont ainsi traversé sans encombre la tempête qui a frappé le secteur bancaire aux Etats-Unis et en Europe. La confiance des acteurs économiques a aussi été galvanisée par le secteur de l’énergie. En janvier 2009, Israël a annoncé la découverte d’un gisement de gaz naturel considérable au large des côtes d’Haïfa (nord du pays). L’impact sur l’économie du pays devrait être significatif, Israël important pratiquement la totalité de ses besoins énergétiques.

Le 11 janvier, la Banque d’Israël a révisé le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB), le portant de 2,5 % à 3,5 % (contre 0,7 % en 2009). Dans ce contexte, l’élément préoccupant pour l’économie locale est la faiblesse du dollar, qui a un effet négatif sur les exportations israéliennes, en particulier dans les secteurs des technologies de pointe et de la défense. « La Banque d’Israël, souligne Ahmad Aweidah, fait un effort énorme pour protéger le dollar. »

L’euphorie boursière va-t-elle perdurer ? Outre que la Bourse de Tel-Aviv est réputée pour sa volatilité, les économistes rappellent que la plupart des indices dans le monde sont à la hausse : la Bourse israélienne progresse plus vite et plus haut, parce qu’elle s’appuie sur une économie qui est en bien meilleur état que celle de la plupart des pays développés.

Laurent Zecchini

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