Le Hamas apparaît comme un laboratoire miniature d’Etat Islamique, accroché à son enclave, sans capacité réelle à rivaliser, tant avec Israël qu’avec les supermarchés du Jihadisme qui s’installent en Irak et en Syrie. Est-ce le début de la fin du petit artisanat palestino-terroriste? Est-ce l’hésitation d’Israël à le renvoyer au musée de l’histoire qui lui permet encore de grapiller un peu d’attention médiatique?

Au troisième jour de l’opération « Bordure Protectrice », le Hamas semble chercher à poursuivre ses tirs symboliques au-dessus des centres principaux de développement urbain et technologique d’Israël, dont Tel Aviv, les abords de la centrale nucléaire de Dimona, ou, depuis peu, le nord d’Israël (Haïfa, Zikhron Ya’acov, Hadera).


Propagande de la terreur : « Commencez à compter le nombre de cercueils dont vous aurez besoin ces mois à venir » (vidéo du Hamas)

Dans le même temps, il a lancé, au moins deux opérations-suicide de débarquement à proximité d’une base militaire et d’un Kibboutz, au sud d’Ashkelon, à Zikim, qui se sont soldées par la perte d’au moins 7 commandos terroristes. Ils n’avaient pratiquement aucune chance d’atteindre un objectif crédible. Le seul qu’ils semblent remplir tient de la propagande par le sacrifice inutile. Sauf si leurs louanges sont entonnées par les 72 vierges promises…

Les actions de guerre cybernétique contre les sites virtuels israéliens ne sont pas en reste, puisque ses hackers sont parvenus à pirater les services en ligne du Ha’aretz, en diffusant de fausses nouvelles « d’incendie dans un centre pétrochimique de Haïfa », assorties de la prétention d’avoir « tué 25 Israéliens ».

A ce stade, Israël maintient une intense pression aérienne sur les innombrables sites de lancement, les Jihadistes en voie de participer aux tirs, dont au moins deux du Hamas et trois du Jihad Islamique, qui ont laissé la vie, durant la nuit de mercredi à jeudi. Jeudi matin, Imam Siam, le chef responsable de la coordination des tirs de missiles pour l’arsenal du Hamas a, très vraisemblablement, été éliminé par un tir de missile depuis un hélicoptère, alors qu’il roulait à moto dans Gaza.


La voiture des 3 membres du Jihad Islamique impliqués dans la fabrication de missiles

Du fait de l’utilisation de la technique éprouvée des « boucliers humains », les terroristes, dans leurs maisons, ne meurent jamais seuls et on compte un total de 79 Palestiniens, dont des enfants, victimes collatérales des crimes de guerre des manipulateurs qui les dirigent, pour s’épargner de rendre des comptes sur le champ de bataille.

On parle, de plus en plus, d’opération terrestre, mais les troupes mobilisées paraissent insuffisantes pour accomplir une telle ambition. Selon les sources militaires, Tsahal dispose, pourtant, d’assez d’indications des renseignements pour savoir comment détruire l’essentiel de l’arsenal qui s’abat sur la vie quotidienne des citoyens d’Israël… Selon des sources de la Défense, la décision ne devrait pas intervenir avant 2 ou 3 jours, soit dimanche 13 juillet à l’aube (?).

C’est ce climat que le Hamas essaie, à toute force, d’exploiter : d’abord, il est le seul groupe terroriste arabe, Hezbollah compris, à avoir fait échouer ses missiles syriens M-302 aussi loin (Hadera, Zikhron Ya’acov, dans le nord), ou fabriqués-maison, comme les M-75 lancés contre Tel Aviv, ou le Jalil-55, près de Rehovot. Il compte aussi capitaliser sur ses victimes civiles, savamment dispatchées sur les toits des maisons de chefs locaux. Façon de tendre la perche à Mahmoud Abbas, qui, en zélé relais diplomatique, tente de sensibiliser les opinions publiques arabes et européennes, à ce qu’il ne craint pas de désigner comme un véritable « génocide »… Combien le suivront, dans la surenchère rhétorique, qui est, aussi un aveu implicite de la faiblesse de son plaidoyer pour les agresseurs qu’il défend ?

Les Palestiniens de Gaza et de Ramallah ne semblent pas avoir pris en compte le facteur régional, qui met l’Irak et la Syrie à feu et à sang, sur une durée de 3 à 4 ans. Ce conflit interconfessionnel sanglant, entre Chi’ites et Sunnites, a largement mis en péril tout front uni arabo-musulman derrière leur cause.

Les objectifs de guerre du Hamas, en faillite financière et morale, son loin d’être clairs. Il est contesté par la plupart des capitales environnantes (Le Caire, mais aussi Amman et les pays du Golfe qui financent l’Egypte), pour ses double-jeux assez illisibles : une fois contre Bachar Al Assad en Syrie, voire combattant le Hezbollah à Qusayr ou dans les camps de réfugiés au Liban, l’autre fois, utilisant leurs missiles pour battre des records de longue portée, dans des tirs imprécis de M-302… En matière de duplicité, le Hamas semble avoir encore beaucoup à apprendre de l’Arabie Saoudite, qui joue provisoirement la carte de l’Etat Islamique en Irak, tant qu’il provoque une perte de prestige pour « l’axe irano-syrien », mais qui redoute d’avoir contribué à enfanter un monstre incontrôlable, lorsque les mêmes Jihadistes menacent la Jordanie ou ses propres frontières…

Le Hamas déclenche des guerres contre Israël à seule fin de se rappeler à l’attention d’un monde arabe qui n’a jamais été aussi déchiré. Si les principaux médias arabes le présentent sous le jour prestigieux de la « résistance » qui réplique à une supposée « agression sioniste », la mobilisation ne semble pas vouloir aller au-delà de la rhétorique codifiée habituelle. La lassitude se serait-elle imposée dans ce qu’on a coutume d’appeler la « rue arabe » et les « opinions publiques » occidentales ?

En réalité, peut-être se maintient-il au pouvoir pour la simple raison qu’il est encore, paradoxalement utile à Israël, par l’intransigeance dont il est le signe, et alors qu’il entraîne le Fatah d’Abbas, incapable de se résoudre à une solution négociée quelconque, dans la spirale mortifère qui semble dissoudre, campagne après campagne, tout bon sens et tout esprit de construction viable, de ce qui ressemble à une chimère d’« Etat Palestinien » responsable de lui-même aux yeux des nations.

Au-delà de la retenue, pour raisons éthiques et humanitaires, mais aussi par soin de sa propre image, peut-on croire qu’à Jérusalem, c’est un mixte d’indécision politique sur le sort de cette double-entité cisjordano-gazaïote, autant qu’un manque de visibilité, pour la région tout entière, qui retient encore le bras d’Israël ? Il reste, jusqu’à présent, peu enclin à prononcer la dissolution définitive de ce groupe terroriste, parvenu à un semblant de domination d’une enclave, comme avant-garde et premier « Etat Islamique » de la région. Ceci, bien avant qu’Ab Bakr Al Baghdadi n’ait, seulement, rêvé de s’autoproclamer « Calife » ?

La superposition, dans une même séquence de temps, de ces deux « Etats islamistes », le petit et le grand, l’un allant des faubourgs de Bagdad jusqu’à ceux de Damas et de Beyrouth, l’autre se contentant d’être une aiguille dans le flanc d’Israël et de l’Egypte d’El-Sissi, génère une certaine paralysie dans le soutien qu’on lui accordait les yeux fermés.

Il est certain que, dans le vacarme des armes et des fosses communes qui prolifèrent, en Irak et en Syrie, la cause palestinienne semble avoir de plus en plus de mal à demeurer audible. Les Européens, traditionnellement pro-palestiniens, soutiennent la guerre défensive israélienne, au moins, tant qu’elle inflige des dégâts jugés raisonnables, à la machine de meurtre des terroristes.

Les tensions et conflits internes, au sein du nouveau « pacte de réconciliation » restent identiques à ce qu’elles étaient avant : le responsable du Poliburo du Hamas accuse Abbas d’indifférence et de refus de verser les salaires aux « employés » de l’administration Hamas à Gaza. Abu Mazen subit aussi la pression d’Israël pour qu’il envoie son projet d’alliance avec Gaza à la corbeille, alors que l’un comme l’autre de ces deux incendiaires titubent au bord du gouffre.

Ces grandes démonstrations de canonnière n’ont pour but que de desserrer l’étau économique et financier qui étrangle ce mouvement suicidaire, du fait de l’hostilité qu’il s’attire, de la part des nouveaux maîtres du Caire.

Impliqué dans le Jihadisme du Sinaï jusqu’au cou, le Hamas semble miser son va-tout sur les quelques points symboliques qu’il parvient à marquer, certain qu’il ne suffirait que d’un ordre de liquidation pour que le marteau de Tsahal s’abatte sur ce qui lui reste de crédibilité, par les tonnes de poudre qu’il stocke dans ses souterrains et tunnels, sous chaque maison de Gaza.

Finalement, sa seule espérance est de voir les rues de Judée-Samarie/Cisjordanie s’embraser à nouveau, à l’annonce de ses exploits.

Seule, une « 3ème Intifada » aurait quelque chance de l’aider à se tirer de l’ornière dans laquelle il s’enlise. Si les échauffourées des dernières semaines ont ravivé l’espoir qu’une telle occurrence était possible, la calme relatif, dont le gouvernement Netanyahu a fait preuve, amenuise, peu à peu ses chances.

Sissi inflexible, Jérusalem peu empressé à le dissoudre définitivement, sauf à limer les crocs qu’il montre, chaque fois, par l’acquisition de nouveaux missiles, il ne pourra pas, non plus, agiter le drapeau blanc d’une trêve et proclamer « victoire » sans risque d’y laisser une partie d’un « prestige » qui va s’amenuisant.

Finalement, le Hamas ne survit que grâce à l’indécision israélienne quant au sort final qu’il conviendrait de lui réserver… Il a tout loisir d’exploiter ces atermoiements, perçus comme une faiblesse et qui lui permettent d’exister.

Par Marc Brzustowski, pour JForum.

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Richard

Les arabes fantasmes sur 72 vierges parce qu’ils n’ont meme pas les couilles de s’attaquer aux autres si ce n’est pas en bandes ou avec des enfants pour les proteger.

michel boissonneault

Mon Cher Nemesis il y a aucune place au paradis pour les islamistes car l’unique place qui les attendent
est en enfer POINT et je dit a tout les citoyens d’israel COURAGE et RÉSISTER contre le hamas car
bientôt la faillite sera leur récompense parce que aucun parent digne de ce nom accepte en permanence
que ces enfants soit des boucliers humain et la révolte se fera a l’interne comme lorsque les nazies ont
formenter des attentats contre hitler

nemesis

Cette propagande de 72 vierges attendant au paradis c’est tout du bidon… d’ailleurs il y a deux paradis musulmans, dépendant de la personne, j’explique: le 1.er. paradis c’est une vielle sorcière qui a 72 ans, nymphomaniaque, cherchant à se faire baiser à tour de bras; le 2.ème. paradis ce sont 72 gaillards homosexuels, vierges, qui veulent se ratrapper et baiser autant de muslumans que possible.