Enfin, la SNCF reconnaît que « contrainte, elle fut un rouage de la machine d’extermination nazie. »

Par Roger Pinto, Président de Siona
Enfin, le Président de la SNCF, Monsieur Guillaume Pepy, exprime ses regrets pour cette époque très sombre.

Mais on ne peut manquer de rappeler que ce mea culpa tardif n’est pas désintéressé ; il intervient dans un contexte extrêmement sensible pour la SNCF.

Candidate à des marchés de lignes à grande vitesse en Floride et en Californie, l’entreprise s’est vue obligée de s’expliquer sur son rôle dans la déportation des Juifs de France, auprès des familles de rescapés aux Etats-Unis.

Contrairement à ce qu’à déclarer Arno Klarsfeld, suivi par son père le 30 novembre 2010 au Figaro, la SNCF doit rougir du rôle qu’elle a joué pendant l’occupation.

La position persistante des Klarsfeld de défendre la SNCF est incompréhensible !

Certes, la SNCF n’était pas décisionnaire mais elle a été l’instrument docile du pouvoir établi. Sa subordination à Vichy, même forcée, ne limite en rien la responsabilité de ceux qui menaient les Juifs à la déportation et à la mort.

L’ancien Président de la SNCF, Monsieur Louis Gallois, avait déclaré : «Les cheminots ne se méprennent pas sur leur passé…, ils savent que, comme instrument de l’Etat de Vichy, la SNCF a été un rouage de la solution finale. »

Ce terrible constat, qui est une évidence, ne met pas en cause l’héroïsme et la résistance de cheminots, même s’ils ont été extrêmement minoritaires.

On ne peut que se féliciter : devant l’Histoire, le rôle et la culpabilité de la SNCF pendant la période terrible de l’occupation sont enfin clairement établis.

Roger Pinto, Président de Siona.

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suggest1

C’est hypocrisie et compagnie :

Sans défendre la S.N.euC.euF.eu et si on évoquait les sociétés américaines qui ont collaboré
Avec l’Allemagne nazie ?
A commencer par IBM
Comparant les résultats géographiquement contrastés de la logique mécanographique (France et Pays-Bas), étudiant l’aide qu’IBM offre finalement au camp allié, Black revient longuement sur l’ultime service que les machines Hollerith rendirent aux nazis, en gérant les fichiers de déportés pour la solution finale . Ce fut la dernière rencontre des juifs d’Europe avec la mécanographie allemande.

http://fusa2.free.fr/?Rub=Article&Act=Lire&ID=29 (klic klic)

STANDARD OIL

http://www.reformed-theology.org/html/books/wall_street/chapter_04.htm (klic klic)

le groupe General Motors

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=22681 (klic klic)
J’arrête là pour faire court ! Liste non exhaustive !

Et puis il reste toujours en suspens cette question des voies de chemin de fer conduisant aux camps de concentration non bombardées par l’Amérique et les obscures explications qui en sont données :
Tout ceci dit sans anti Américanisme

Suggest.1

Chacohparis

65 ans après les faits, la SNCF reconnait son implication du bout des lèvres et encore, elle se dit « contrainte »
Seulement, oublie t’elle avoir facturé aux nazis, le transport des juifs vers les camps de la mort?
L’horrible cupidité de la SNCF, la condamne à mes yeux pour toujours.
Le prix de ces vies n’est pas dans les moyens de cette société.
Merci à M. Pepy d’avoir fait ce geste meme si, encore une fois, c’est dans le seul et unique but de decrocher un gros contrat.
Charles Cohen, Paris.