Le Président de la République a bien reçu la correspondance par laquelle vous relayez les préoccupations exprimées par plusieurs associations s’agissant de la position du Gouvernement français relative au processus de reconnaissance d’un État palestinien.Monsieur Roger PINTO

Président du Mouvement SIONA

5 rue Rougemont

75009 PARIS

Paris, le 15 février 2012

Monsieur le Président,

Le Président de la République a bien reçu la correspondance par laquelle vous relayez les préoccupations exprimées par plusieurs associations s’agissant de la position du Gouvernement français relative au processus de reconnaissance d’un État palestinien.

Si nul ne peut prétendre imposer la paix aux Israéliens et aux Palestiniens, la communauté internationale doit œuvrer pour que ce conflit trouve enfin une solution juste et durable.

Rappelant avec force son engagement en faveur de la sécurité d’Israël et son droit imprescriptible à vivre en sécurité dans la région, le Chef de l’État a souligné, à l’occasion de son discours du 2l septembre 2011 devant l’Assemblée générale des Nations Unies, la nécessite d’un changement de rnéthode afin que puissent être relancées des négociations conduisant à un véritable règlement.

La France appuie de longue date le principe d’un Etat palestinien qui constituerait la meilleure garantie de sécurité pour les Israéliens. Cette position, qui est également celle de l’Union européenne, a été peu à peu adoptée par l’ensemble de la communauté internationale. L’objectif d’un règlement du conflit israélo-palestinien à travers la solution des deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité est au cœur de la démarche contenue dans la Feuille de route du Quartet, endossée à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans sa résolution 1515 du 19 novembre 2003.

Face aux démarches engagées par l’Autorité palestinienne au sein du Système des Nations Unies, la France a pris ses responsabilités. Le Président de la République a proposé que soit dans un premier temps accordé à la Palestine le statut << d’État observateur >>. Cette étape intermédiaire constituerait un pas important en vue d’un accord de paix.

C’est dans le même esprit que la France a soutenu la demande palestinienne d’adhésion à l’UNESCO, tout en, rappelant que cette démarche ne saurait être dissociée d’une reprise du processus de paix, dont le blocage ne profite qu’aux extrémistes.

Malgré les difficultés et les obstacles, la France ne renoncera pas à agir pour qu’un règlement politique et négocié permette aux peuples israélien et palestinien, comme ils le souhaitent dans leur immense majorité, de vivre en paix chacun dans un État souverain et sûr.

Espérant que ces éléments vous auront été utiles pour apprécier l’engagement de la France dans ce dossier crucial, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l‘expression de mes sentiments les meilleurs.

Guillaume LAMBERT

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TEXTE DE LA LETTRE DE M. Roger PINTO , Président de SIONA à Monsieur Nicolas SARKOZY, Président de la République.

Monsieur Nicolas SARKOZY
Président de la République

Palais de l’Elysée
55, rue du Faubourg St Honoré
75008 PARIS

Paris, le 08 septembre 2011

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous faire part respectueusement de notre appréhension, à la veille d’une Assemblée Générale à l’ONU, où les Etats membres s’apprêteraient à voter la reconnaissance d’un Etat palestinien.

Si la reconnaissance d’un Etat palestinien est une évidence qui semble avoir un important soutien de la communauté internationale, il est par contre impensable qu’un évènement d’une telle importance, pouvant avoir un tel impact dans cette région du monde, puisse se faire de façon unilatérale. Comment un Etat palestinien pourrait-il être proclamé sans la concertation nécessaire des deux parties, israélienne et palestinienne.

Il est aussi difficilement acceptable que dans cette reconnaissance on y impose unilatéralement les frontières qui seraient les lignes d’avant 1967, lignes d’armistice qui n’ont jamais été reconnues par aucun des belligérants.

La reconnaissance de Jérusalem comme capitale des états israélien et palestinien, alors qu’il n’existe aucune capitale au monde qui ne soit la capitale de deux états, est également difficilement acceptable.

Ces problèmes ne peuvent être réglés que par des négociations directes entre les deux pays concernés.

A la veille de ce vote qui est porteur de tous les dangers, permettez-moi, Monsieur le Président, de vous faire part de notre inquiétude de voir se créer une situation explosive qui rendrait impossible le règlement du conflit israélo-palestinien.

Nous espérons que la France et l’Europe feront entendre leur voix pour ouvrir le vrai chemin de la paix.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

Roger PINTO
Président

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