L’Egypte a annulé les peines de mort de trois
hommes accusés d’avoir participé à des attentats dans la péninsule du Sinaï,
après que leurs procès eurent été jugés injustes, a annoncé mardi l’Initiative
égyptienne pour les droits de la personne (IEDP).
Les trois hommes, Mohammed Gayez Sabbah, Oussama al-Nakhlaoui et Younès
Abou Garir, avaient été condamnés à la peine capitale pour leurs liens avec
les attaques menées en 2004 dans les stations balnéaires de Taba et Noueiba,
sur la mer Rouge, et à Charm el-Cheikh en 2005 qui ont fait 130 morts.
La décision d’annuler ces sentences a été prise après l’adoption récente
par l’Union africaine d’une décision de la Commission africaine sur les droits
de l’Homme et des peuples condamnant l’Egypte, a précisé l’association dans un
communiqué.

La Commission africaine a dénoncé une « violation par l’Egypte de la Charte
africaine des droits de l’Homme et des peuples avec la torture des trois
hommes et leurs procès injustes ».
Après les attentats de 2004 et 2005, les autorités égyptiennes avaient
arrêté des milliers de personnes, notamment des Bédouins du Sinaï restés pour
certains des années en prison sans procès. Plusieurs d’entre eux avaient
affirmé avoir été torturés.

« Ils étaient victimes de torture, notamment avec des décharges électriques,
des coups et étaient accrochés par les mains ou les pieds durant des jours et
des semaines », dit le communiqué.
« Durant plusieurs mois de torture et d’interrogatoires par des agents des
renseignements, ils n’avaient pas accès à un avocat ou à un médecin », poursuit
le texte.

« Ils ont été accusés sur la base d’aveux obtenus sous la torture puis
condamnés à la peine de mort sans avoir le droit de faire appel », ajoute-t-il.
La Commission africaine a appelé à leur libération immédiate et à les
indemniser, et a réclamé une réforme de la Cour de sûreté de l’Etat « pour la
rendre indépendante », selon le communiqué.

Le chef de l’IEDP, Hossam Bahgat, a salué l’annulation de ces peines de
mort mais a jugé que le gouvernement devait désormais prendre de nouvelles
mesures pour empêcher la répétition de tels abus, notamment en levant
immédiatement l’état d’urgence.

SOURCE AFP

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