«Il est trop tôt !» Jérôme Cahuzac n’a toujours pas pris de décision sur son maintien ou non à l’Assemblée nationale.

Au téléphone il nous parle de son quotidien, repousse les rumeurs qui s’affolent et explique «qu’il déménage tous les deux jours.»Depuis ses aveux, Jérôme Cahuzac ne parle plus aux médias. Nous l’avons pourtant eu au téléphone. La voix est claire, comme toujours. Le propos limpide. Mais au ton de sa voix, on comprend que l’homme est toujours ébranlé face à un avenir incertain. «Je n’imagine rien. Je possède quand même quelques amis fidèles». Essentiel dans cette période, entre les attaques permanentes et l’affaire que l’on sait entre les mains de la justice. Mais forcément son quotidien est compliqué.

«L’Express» croyait savoir, en début de semaine que, certains soirs, Jérôme Cahuzac dormait dans sa voiture. Il ne dément pas. Mais il est surtout chez les membres de sa proche famille. «Je déménage tous les deux jours, pour fuir la pression», nous dit-il. Deux jours en Normandie, deux jours en Bretagne, cette semaine à Gujan-Mestras, sur les bords du bassin d’Arcachon.

Les photographes en permanence devant chez lui

Loin de Paris, Jérôme Cahuzac cherche à prendre ses distances avec d’anciens amis d’hier et ses ennemis de toujours.

Le voilà engagé dans une sorte de fuite en avant à tenter d’échapper aux photographes qui le poursuivent.

«Je m’étonne même de la capacité de géolocalisation que certains déploient pour suivre ma trace !»

Les photographes passent en permanence devant sa résidence de Pujols en Lot-et-Garonne.

D’autres imaginent le voir débarquer chez son directeur de cabinet dans une autre commune, au nord de Villeneuve-sur-Lot.

Un énième bruit affirmait, dur comme fer, que l’ancien maire de Villeneuve-sur-Lot cherchait une maison en location sur la commune… d’Agen ! Branle-bas de combat chez les agents immobiliers qui ont mis fin à cette rumeur en éconduisant les interlocuteurs au téléphone.

Mais, comme la rumeur est têtue, les paparazzi n’en n’ont pas démordu, estimant que «c’est sûrement chez des bailleurs privés qu’il cherche».

De tout cela, Jérôme Cahuzac parvient à sourire : «Il serait du dernier comique que la rumeur m’annonce candidat aux municipales à Agen !»

Une autre rumeur voyait même les photographes sur une montgolfière dans le ciel villeneuvois !

«Des paparazzi en montgolfière…»

Mais aujourd’hui, même pour Jérôme Cahuzac, ce n’est pas l’important. Lui tente de répondre à cette interrogation : restera-t-il député après le 19 avril ?

La question posée par «La Dépêche», obtient la même réponse : «C’est trop tôt, je n’ai pas encore pris ma décision.»

Un moment de sérénité

Dans le même temps l’ancien ministre du Budget rompt le silence auquel il s’était astreint depuis ses aveux publics de la semaine dernière.

Jean-Claude Gouget, le suppléant de Jérôme Cahuzac, qui occupe le siège depuis la nomination de son mentor à Bercy, a enfin pu s’entretenir avec lui par téléphone dimanche, après avoir regretté dix jours de complet silence.

«C’est un homme meurtri et il a l’impression d’être un peu seul à payer».

Reviendra-t-il à l’Assemblée ?

«Il se laisse quinze jours de réflexion.

Ça veut dire qu’on ne le saura qu’au dernier moment, mais je lui ai bien fait entendre que pour moi, je considérais que c’était une erreur.»

Aucun des interlocuteurs de Jérôme Cahuzac n’est réellement en mesure aujourd’hui de préciser quelle sera vraiment sa décision.

Lui-même insiste auprès de nous : «Rien ne presse».

Voilà le quotidien de Jérôme Cahuzac. L’ancien maire de Villeneuve-sur-Lot réfléchit, prépare sa défense. Et cherche un moment de sérénité pour répondre à cette question si délicate, toujours la même : peut-il, sans déclencher les foudres du monde politique et de l’opinion, revenir siéger à l’Assemblée nationale ?

Ses liaisons avec les labos

Depuis de longues années, Jérôme Cahuzac a des relations étroites avec des laboratoires pharmaceutiques.

Sa fonction de conseiller technique médicaments, de 1988 à 1991, au cabinet de Claude évin, alors ministre de la Santé, lui a permis de se constituer un important carnet d’adresses dans ce secteur.

Lobbying d’un labo américain

Dès qu’il quitte ce poste, il devient d’ailleurs consultant auprès de nombreux laboratoires.

Il aurait ainsi aidé, grâce à ses contacts dans ce ministère, le laboratoire américain Boots à imposer un prix de vente assez élevé au veinotonique Esberiven.

Il aurait aussi été rémunéré pour décrocher auprès du ministère l’autorisation de mise sur le marché de plusieurs médicaments.

Simple lobbying parfaitement légal ou agissements occultes ?

Jean-Louis Amella/ La Depeche.fr Article original

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levari

LA POLITIQUE EST BASE SUR LA DÉMOCRATIE, LES HOMMES POLITIQUE SONT LES LAQUES DU LUCRE ET DE LA CORRUPTIONS.
IL DÉMÉNAGE TOUS LES 2 JOURS!! CELA PROUVE QU’IL A ENCORE DES SOUS DE COTE ET DES COMPLICES QUI DOIVENT TREMBLER AUX PROCHAINES REVELATIONS..
APRES CELA ILS VONT NOUS DEMANDER DE NOUS SERRER LA CEINTURE!!!
S’IL RETOURNE A l’ASSEMBLE IL AURA INTÉRÊT A METRE UN GILET PARE-BALLES

Armand Maruani

On comprend aisément les raisons pour lesquelles il a caché la vérité . Il savait qu’il irait à l’abattoir et que toute une vie s’écroulerait . Il espérait jusqu’à la dernière minute un miracle . Malheureusement pour lui le miracle n’a pas eu lieu . Je pense qu’il sait beaucoup de choses et certains seraient heureux de le voir disparaître . Maintenant qu’il n’a plus rien à perdre , attendons nous à de drôles de surprises .