La polémique enfle : État Juif, État du peuple Juif ou État du peuple israélien ? Chacun y va de sa définition en fonction de ses objectifs.
La volonté du gouvernement israélien de définir Israël comme État Juif (terme choisi par Théodore Hertzl et l’O.N.U en 1947), fait face à une farouche opposition des Palestiniens. Pour quelle raison ?
Cette polémique va bien au-delà de la polémique sémantique, car il va de l’avenir de l’État d’Israël et de la définition du « contenant » de cet État.
Lors d’une réunion à Bruxelles le 18 juillet, Alain Juppé déclarait : « Je pense en particulier que la mention d’un “État juif” peut poser problème ; que je sache, aujourd’hui en Israël, il y a des Juifs, mais il y a aussi des Arabes… ». Deux jours plus tard, à Madrid, durant une conférence de presse, il corrigeait : « … il n’y aura pas de solution au conflit du Proche-Orient sans reconnaissance de deux États nations pour deux peuples. L’État-nation d’Israël pour le peuple juif, l’État-nation de Palestine pour le peuple palestinien… »
Cette déclaration a été saluée en Israël ; or, les nuances des propos du ministre semblent avoir échappé aux commentateurs israéliens : il ne reconnaît pas Israël comme État juif, mais comme État nation du peuple juif, ce qui aurait l’avantage, de son point de vue, de ne pas avaliser une définition religieuse de l’État. De même, Nicolas Sarkozy, aurait dit qu’il était stupide de parler d’État juif.
Quand le Président dit cela, il fait une erreur sociologique et historique de première importance ; malencontreusement, les déclarations de certains responsables communautaires n’ont fait que le conforter dans l’erreur.
En effet, je ne m’appesantirais sur les propos d’Avraham YEHOSHUA qui a déclaré « … il faut, si on y est vraiment obligés, se voir reconnaître de leur part (les Palestiniens) comme l’État du peuple d’Israël ou du peuple des Israéliens… », car cette définition est un pléonasme et donc, absurde, car inutile !
Par contre, les déclarations d’Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Richard Prasquier sont plus subtiles et plus dangereuses.
Lorsque Richard Prasquier déclare dans son éditorial du 6 octobre que le terme d’« État Juif » est inadapté et que « État du peuple juif est plus correct », il a tort, et quand il affirme que ce n’est pas le terme utilisé par Herzl dans le titre de son livre fondamental « Der Judenstaat », il a plus tort encore. En effet, il est utile de rappeler et de souligner qu’Herzl surveilla de très près la parution française de son ouvrage et qu’il n’ignorait pas que le titre en était « L’État Juif » et non l’État des Juifs.
« État Juif » veut dire un État à majorité juive où le calendrier, les jours fériés et le rituel national est marqué et façonné par la culture et la religion juive, comme c’est le cas en France pour le catholicisme ou dans le monde arabo-musulman pour l’islam !
Les propos du ministre des Affaires étrangères, repris par Richard Prasquier, semblent avoir échappé à nos exégètes : il ne reconnaît pas Israël comme État juif, mais comme État nation du peuple juif.
Mais alors, un autre problème se pose, et il concerne les juifs français (ou Européens, ou citoyens d’autres pays qu’Israël). M. Juppé considère-t-il qu’Israël est l’État-nation des juifs français ? De très nombreux juifs français mettaient en garde contre une telle acception qui reviendrait à jeter la suspicion sur leur loyauté. Si une telle définition était acceptée, comment pourrions-nous combattre ceux qui identifient Israël (État juif) et ses actions dans les territoires occupés à tous les juifs, y compris français ? Il y a dans les propos d’Alain Juppé le triste souvenir de la « double allégeance », chère au Général De Gaulle !
Les Juifs du Monde entier sont attachés à Israël comme les Chrétiens à Rome ou les musulmans à la Mecque !
De plus, il est vrai que pour les Juifs du monde entier, constamment invectivés, humiliés ou pourchassés, c’est une « assurance tous risques », car c’est le seul pays au monde à majorité juive !
C’est ce caractère majoritaire juif qui en fait sa spécificité !
Je le répète, « État Juif » veut dire un État à majorité juive, « État du peuple Juif », a contrario, montre une volonté d’effacer ce caractère majoritaire !
Et c’est bien pour cela que l’Autorité Palestinienne ne veut pas se soumettre à cette reconnaissance !
Rendre anodin ce qui est fondamental est une bévue impardonnable.
Le Président de la République se trompe lorsqu’il pense que ses positions sont adoubées par les Juifs de France alors qu’il ne fait qu’entendre la voix des « Juifs de Cour » sourds à la colère de leur peuple.
Pour toutes ces raisons, les amis d’Israël doivent arrêter toutes ces polémiques stériles, Israël doit être défini comme État Juif ! Nulle autre définition ne donnerait tout son sens à l’État héritier de la culture juive !
Richard Abitbol
Le Monde.fr
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Il faut rappeler que le Liban ,crée en 1924 après les accords Sikes/Picot, a été séparé de la Syrie, puis, baptisé: » état des Maronites »Il comprenait 95% de maronites chrétiens catholiques, des arméniens ,des orthodoxes, des syriaques;Seuls trois pour cent de musulmans sunnites.
Le seul état démocratique ouvert aux réfugiés musulmans de tout le Moyen-Orient a vu son équilibre démographique complètement renversé au profit des musulmans chiites et sunnites. Après des guerres civiles libanaises opposant chrétiens et musulmans, avec la participation épisodique d’Israël, le Liban est dirigé en 2011 par le Hezbollah chiite; La majorité des maronites a émigré.
la Diaspora maronite (ils utilisent le mot diaspora) est supérieure aux maronites vivant au Liban. Ces derniers cherchant à émigrer. Le Liban possède déjà une majorité musulmane chiite et sunnite, il deviendra à terme un pays homogène musulman.Il faut bénéficier en Israël de cette expérience, moderne….du vingt et unième siècle……..d’autant que pour un non-juif, vivant en Israël, la conversion est pratiquement impossible. Il n’est pas possible de laisser croître une minorité de vingt pour cent de musulmans en Israël.
Rappelons quand même que c’est l’Angleterre qui a défini la notion de 2 Peuples et 2 Etats en 1947 (avec pour devise de diviser pour mieux régner).
Pour le Peuple Juif, et nombres de Lieux en ISRAEL en témoignent, il n’a toujours été question que d’ISRAEL (au Nord), et de JUDEE (au Sud) et ce depuis 3 300 ans, pour ceux qui ne le savent pas encore. Juif est d’ailleurs un mot qui vient du mot JUDEE, que certains osent appeler territoire occupé par ISRAEL.
Je rappelle également pour ceux qui me liraient et qui n’ont aucune notion de l’Histoire d’ISRAEL, du Peuple Juif et du Judaïsme, que le mot PALESTINE est le mot donné par les ROMAINS à ISRAEL et que les Palestiniens d’aujourd’hui ne sont autres que des Musulmans venus envahir ISRAEL au début de l’Egire (en 646 après J.C.).
Les Palestiniens tels que définis aujourd’hui n’ont donc rien à voir avec cette Terre, ce Peuple, et la seule raison qui les motivent c’est le DJIAD (tout comme pour l’Occident).
On constate donc combien les Pays Occidentaux sont à l’OUEST, et géographiquement parlant, et du point de vue de l’Histoire du Peuple Juif.
Je ne saisis pas le problème:
Lorsque les libyens déclarent que leur pays sera gouverné conformément à la charia, ont ils demandé l’autorisation à M.Juppé ou à M.Sarkozy ? pourquoi donc Israel se soucie t il de leur avis ?
Chacun a le droit de se définir comme il ne souhaite à l’intérieur de ses frontières.
Je pense qu’Israël devrait définir des domaines où l’étranger n’a aucun droit à la parole, à l’instar de tout autre pays. Libre à ceux qui n’ont rien de mieux à faire de se livrer à des commentaires, ceux ci doivent simplement être ignorés c’est à dire non commentés, non pris en compte par Israel
Israël est un état souverain, au même titre que la France ou l’Allemagne.